L'UE espère lancer sa mission en mer Rouge d'ici la mi-février

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Josep borrell, responsable de la politique etrangere de l'union europeenne, lors d'une conference de presse a beyrouth[reuters.com]
(Crédits : Mohamed Azakir)

BRUXELLES (Reuters) - Les Etats membres de l'Union européenne espèrent lancer d'ici la mi-février une mission navale en mer Rouge afin de protéger les navires commerciaux des attaques des rebelles houthis, a déclaré mercredi le porte-parole de la diplomatie européenne.

Une décision pourrait être prise dans la journée concernant la structure de commandement de cette mission baptisée Aspides (protecteur), a ajouté Josep Borrell devant des journalistes avant une réunion des ministres de la Défense de l'UE.

"Tous les Etats membres ne souhaitent pas participer mais aucun ne fera obstruction", a dit le Haut Représentant de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité. "J'espère que le 17 de ce mois (février), la mission pourra être lancée", a-t-il ajouté.

L'objectif de la réunion de mercredi sera de désigner un pays membre pour diriger la mission ainsi que de préciser le nombre de pays participants et les moyens engagés.

Soutenus par l'Iran, les Houthis du Yémen mènent depuis novembre une campagne de harcèlement des navires en mer Rouge à l'aide de drones et missiles, des opérations qu'ils disent mener par solidarité avec les Palestiniens en lutte contre Israël dans la bande de Gaza.

Les Etats-Unis ont déjà créé en décembre avec d'autres pays une mission de protection des navires en mer Rouge mais plusieurs alliés, en particulier en Europe, ont émis des réserves sur les objectifs de cette mission, qui a conduit les Etats-Unis et la Grande-Bretagne à mener des frappes au Yémen, et rechignent à se placer sous les ordres de Washington.

Josep Borrell a précisé que la mission européenne aurait pour mandat de protéger les navires et d'intercepter des attaques, mais pas de prendre part à des frappes contre les Houthis.

La France, l'Italie et la Grèce ont exprimé leur intérêt à diriger cette mission et sept pays ont jusqu'à présent promis de fournir des moyens navals, qui seront prélevés sur des capacités de missions européennes déjà existantes dans la région, précise-t-on de sources diplomatiques.

L'opération compterait au départ trois bâtiments sous commandement de l'UE. La France et l'Italie ont déjà des navires de guerre dans la région et l'Allemagne prévoit d'y dépêcher la frégate Hesse.

(Andrew Gray, avec John Irish, Jean-Stéphane Brosse pour la version française, édité par Blandine Hénault)