Discussions américano-mexicaines face à l'afflux de migrants honduriens

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Discussions americano-mexicaines face a l'afflux de migrants honduriens[reuters.com]
(Crédits : Shannon Stapleton)

WASHINGTON (Reuters) - Le président américain Donald Trump a chargé son secrétaire d'Etat, Mike Pompeo, de s'entretenir vendredi à Mexico avec le président mexicain Enrique Peña Nieto sur la question des convois de migrants d'Amérique centrale qui font route vers les Etats-Unis en passant par le Mexique.

Donald Trump a menacé jeudi de déployer l'armée et de fermer sa frontière sud si le Mexique n'intervient pas pour repousser ces convois de migrants.

"Je dois demander au Mexique, dans les termes les plus durs, de bloquer cette ruée - et s'il n'en est pas capable, j'appellerai l'armée et je FERMERAI NOTRE FRONTIÈRE SUD", a prévenu sur Twitter le président américain, qui a également laissé entendre qu'il pourrait suspendre l'aide des Etats-Unis à l'Amérique centrale.

Le président élu mexicain, Andres Manuel Lopez Obrador, a déclaré que son ministre désigné des Affaires étrangères, Marcelo Ebrard, s'entretiendrait vendredi avec le chef de la diplomatie américaine afin d'envisager une solution à ces "caravanes" de migrants.

"Un accord peut être trouvé", a déclaré Lopez Obrador, qui prendra ses fonctions en décembre. "Nous allons prendre soin de notre relation avec le gouvernement américain. Il est très important d'avoir une relation amicale", a-t-il ajouté.

Des habitants de la ville hondurienne de San Pedro Sula ont formé samedi un convoi avec l'intention de traverser le Guatemala et le Mexique et de gagner les Etats-Unis, dans l'espoir de fuir violence et pauvreté.

D'autres ressortissants du petit pays d'Amérique centrale les ont rejoints au fil des jours et la caravane compte aujourd'hui plusieurs milliers d'hommes, femmes et enfants. Les premiers d'entre eux sont arrivés mercredi à la nuit tombante à Ciudad de Guatemala, la capitale guatémaltèque.

Dans une série de tweets postés jeudi, Donald Trump semble établir un lien entre cette question migratoire et le nouvel accord de libre-échange (USMCA) que son administration a négocié avec le Mexique, et qui n'a toujours pas été ratifié.

"L'assaut sur notre pays à notre frontière sud, avec des éléments criminels et des DROGUES qui se déversent chez nous, est beaucoup plus important pour moi, en tant que président, que le commerce ou l'USMCA. J'espère que le Mexique repoussera cet assaut à notre frontière nord", écrit le président américain.

(Susan Heavey et Sofia Menchu; Jean-Stéphane Brosse et Jean Terzian pour le service français)