KINSHASA (Reuters) - L'élection de Félix Tshisekedi à la présidence de la République démocratique du Congo a été saluée par plusieurs dirigeants africains, des initiatives qui pourraient entraîner une reconnaissance plus large de la communauté internationale.
Les résultats ont été confirmés dimanche par la Cour constitutionnelle, qui a rejeté les recours déposés par Martin Fayulu.
Les alliés et voisins de la RDC ont longtemps hésité à reconnaître la victoire de Félix Tshisekedi, invoquant les irrégularités relevées par les observateurs répartis dans le pays.
L'Union africaine a d'ailleurs préconisé la semaine dernière que la publication des résultats de la présidentielle du 30 décembre soit repoussée, faisant part de "doutes sérieux". Ella a annoncé dimanche le report de la venue en RDC d'une délégation qui devait arriver ce lundi à Kinshasa.
La décision de la Cour constitutionnelle a toutefois convaincu plusieurs dirigeants africains, ceux du Kenya, de Tanzanie, d'Afrique du Sud ou du Burundi, d'adresser leurs félicitations à Félix Tshisekedi.
La Communauté de développement d'Afrique australe en avait fait autant de même auparavant et renoncé à réclamer un nouveau dépouillement.
Didier Reynders, ministre des Affaires étrangères de Belgique, l'ancienne puissance coloniale, a déclaré lundi à la presse locale qu'il aurait préféré que le processus menant à l'élection de Félix Tshisekedi fût plus transparent.
La France a dit prendre note du résultat et a annoncé qu'un ambassadeur serait envoyé en RDC pour assister à l'investiture, prévue le 24 janvier.
L'Union européenne a quant à elle choisi d'attendre la décision de l'Union africaine pour se prononcer, a fait savoir Federica Mogherini, la Haute représentante de l'UE pour la politique étrangère.
(Stanis Bujakera, avec Robin Emmott à Bruxelles et John Irish à Paris,; Nicolas Delame pour le service français)