Italie : La droite prend les commandes de la Basilicate, où le M5S recule

reuters.com  |   |  359  mots
Italie: la droite prend les commandes de la basilicate, ou le m5s recule[reuters.com]
(Crédits : Tony Gentile)

ROME (Reuters) - La coalition droite-extrême droite formée par la Ligue, Forza Italia et Frères d'Italie a mis fin dimanche à près de 25 ans d'hégémonie de la gauche en Basilicate, dans le sud de la Péninsule, où les contestataires du Mouvement des 5 étoiles perdent du terrain, selon les résultats annoncés lundi.

Après dépouillement de la quasi-totalité des voix, la coalition était créditée de 42%, le centre-gauche de 33% et le M5S de 20,7%.

Lors des législatives de mars 2018, le mouvement contestataire qui cohabite avec la Ligue au niveau national avait obtenu 44,3% des voix dans la même région. Ses résultats sont toujours plus modestes aux élections locales, face à des formations toutes rassemblées au sein d'alliances.

Le résultat risque toutefois d'exacerber les tensions avec la Ligue, à Rome, où les rumeurs annonçant l'éclatement du gouvernement de coalition vont bon train.

"Le 5 étoiles n'a pas brillé lors des dernières élections, mais nous devons rester lucides et voir les choses dans un contexte plus large (...) Le gouvernement avance à grande vitesse", assure toutefois le président du Conseil, Giuseppe Conte, dans un entretien accordé à La Stampa.

Le M5S reste néanmoins le premier parti de la région avec un peu plus de 20% des voix. Il est suivi de la Ligue, qui obtient 18,8%.

"JE VOUS REMERCIE ! La Ligue a triplé son vote en un an (...) maintenant, nous allons changer l'Europe", écrit sur Twitter son chef de file Matteo Salvini, qui est aussi vice-président du Conseil et ministre de l'Intérieur, évoquant les élections européennes de la fin mai.

Le centre-gauche régnait depuis 1995 sur la Basilicate, une région essentiellement agricole, mais son image a été malmenée par un récent scandale de corruption qui a contraint le chef de l'exécutif local à démissionner. Il est crédité d'un tiers des suffrages, mais le Parti démocrate (PD), autrefois dominant, n'obtient que 8%.

Il s'agit de la sixième victoire régionale de la coalition droite-extrême droite depuis les législatives de 2018.

(Crispian Balmer, Jean-Philippe Lefief pour le service français)