Vivarte ne pourra pas honorer le paiement de sa dette en octobre

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Vivarte ne pourra pas honorer le paiement de sa dette en octobre[reuters.com]
(Crédits : Vincent Kessler)

PARIS (Reuters) - Vivarte ne pourra pas honorer le paiement de sa dette en octobre et pourrait donc passer sous le contrôle de ses créanciers, a annoncé le président du groupe d'habillement et de chaussures, Patrick Puy, dans un entretien au journal Les Echos.

Propriétaire de La Halle et Caroll, Vivarte a enregistré ces deux dernières années une croissance de son résultat opérationnel mais son résultat net est resté négatif sur l'exercice 2018 clos fin août et la crise des "Gilets jaunes" lui a fait perdre 30 millions d'euros de chiffre d'affaires, indique le quotidien.

Le groupe n'a en outre pas trouvé de repreneur jugé satisfaisant pour Minelli et a donc retiré le chausseur de la vente, alors que l'opération devait lui permettre de rembourser une partie de sa dette renégociée fin 2017 à 572 millions d'euros.

"En conséquence, nous ne pourrons honorer notre échéance d'octobre initialement d'un montant de 300 millions et dont nous avons déjà remboursé 200 millions grâce aux cessions", a déclaré aux Echos Patrick Puy.

Ce dernier a donc proposé aux créanciers et aux actionnaires de Vivarte (des fonds de dette), réunis jeudi à Londres, d'activer un mécanisme de fiducie - c'est-à-dire de transfert de propriété - qui, s'il est accepté, fera perdre leurs titres aux porteurs d'actions actuels pour un montant total de 460 millions d'euros.

Les créanciers (d'autres fonds de dette) deviendront alors actionnaires de Vivarte et l'entreprise n'aura plus de dette.

Le président de Vivarte a en outre jugé "très élevée" la probabilité que Cosmoparis et San Marina soient cédés "dans de bonnes conditions", ajoutant qu'un accord pourrait être signé en septembre pour une clôture des opérations en décembre.

En grande difficulté financière et plombé par une lourde dette héritée de LBO (rachats avec effet de levier) successifs, le groupe autrefois propriétaire d'une quinzaine d'enseignes a enchaîné les restructurations et les cessions d'actifs (André, Kookaï, Chevignon, Pataugas, Besson) au cours des deux dernières années, pour être finalement quasiment démantelé.

(Benjamin Mallet, édité par Bertrand Boucey)