Hong Kong : Pékin rejette les critiques des USA et de l'Onu

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(Crédits : Tyrone Siu)

HONG KONG (Reuters) - Le ministère chinois des Affaires étrangères a déclaré mardi que les Etats-Unis devaient se tenir à l'écart des affaires internes de la Chine après que plusieurs parlementaires américains ont condamné la violence des forces de police contre les manifestants à Hong Kong.

Les Etats-Unis réfutent les affirmations de Pékin selon lesquelles l'administration américaine serait impliquée dans le mouvement de contestation qui secoue depuis plusieurs semaines la région administrative spéciale.

Pour la porte-parole Hua Chunying, les commentaires faits par plusieurs parlementaires du Congrès, dont la présidente de la Chambre des représentants Nancy Pelosi et le leader de la majorité républicaine au Sénat Mitch McConnell, constituent "une nouvelle preuve forte" d'une éventuelle ingérence américaine.

"Ils déforment les faits, ils disent que ce qui est noir est blanc, ils qualifient des crimes violents de combat noble pour les droits de l'homme et la liberté", a dit Hua dans un communiqué.

Hong Kong est le théâtre d'une violente contestation contre le gouvernement locale depuis neuf semaines, un défi politique sans précédent pour le pouvoir chinois depuis la rétrocession de l'ancienne colonie britannique à la Chine en 1997.

"Vous feriez mieux de vous occuper de vos affaires. HK n'est pas une question dont vous ayez à vous soucier", a ajouté la porte-parole.

Les autorités chinoises ont également critiqué les déclarations de Michelle Bachelet, la Haut-Commissaire de l'Onu aux droits de l'homme, qui les appelait à faire preuve de retenue et demandait une enquête sur la manière dont les tirs de gaz lacrymogènes étaient effectués par les forces de l'ordre.

Pour Bachelet, les techniques employées par la police de la ville sont contraires au droit international.

La mission chinoise à l'Onu à Genève a publié un communiqué pour qualifier les propos de Michelle Bachelet de "déclaration malvenue" et d'ingérence dans les affaires nationales de la Chine.

Cela envoie "un mauvais signal à des criminels violents", affirme le communiqué de la mission chinoise, rappelant que les protestataires ont détruit des biens publics, paralysé l'aéroport international, bloqué les transports publics et fait usage d'armes létales.

Les protestataires "montrent une tendance à recourir au terrorisme", affirme le communiqué.

"Le gouvernement central chinois soutient fermement la chef de l'exécutif de Hong Kong Carrie Lam et le gouvernement dans l'exercice de leurs devoirs conformément au droit et soutient les forces de police et les organes judiciaires de Hong Kong dans l'application déterminée de la loi", conclut le communiqué.

(Meg Shen et Ryan Woo avec Stephanie Nebehay à Genève; Pierre Sérisier pour le service français)