Brexit : Johnson propose une solution de remplacement au "backstop"

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(Crédits : Peter Nicholls)

LONDRES (Reuters) - Le Premier ministre britannique Boris Johnson a écrit au président du Conseil européen Donald Tusk pour proposer de remplacer la clause de sauvegarde (backstop) par l'engagement à mettre en oeuvre des dispositions alternatives d'ici la fin de la période de transition du Brexit.

Dans la lettre rendue publique lundi par ses services, Johnson demande une nouvelle fois l'abandon du backstop, mesure destinée à empêcher le retour d'une frontière physique entre l'Irlande du Nord et la République d'Irlande.

Selon cette clause, qui a été acceptée par les négociateurs britanniques de Theresa May dans le cadre de l'Accord de retrait conclu en novembre, le Royaume-Uni resterait au sein de l'union douanière européenne jusqu'à ce que des dispositions de substitution soient mises en place.

Boris Johnson estime que cette clause enfreint la souveraineté de la Grande-Bretagne. Il fait valoir que l'Accord de retrait avait été rejeté à trois reprises par la Chambre des communes.

"Le Royaume-Uni et l'UE ont déjà convenu que 'des dispositions de substitution' pouvaient faire partie de la solution", écrit Boris Johnson.

"De fait, je propose que le backstop soit remplacé par un engagement à mettre en oeuvre de telles dispositions dès que possible avant la fin de la période de transition, dans le cadre de la future relation", poursuit-il.

Johnson précise que la Grande-Bretagne est prête à envisager "de manière constructive et flexible" la nature de ces engagements afin d'établir la confiance dans l'hypothèse où les dispositions ne seraient pas totalement mises en oeuvre à la fin de la période de transition.

"Le gouvernement (britannique) ne mettra pas en place des infrastructures de vérification, ou des contrôles à la frontière entre l'Irlande du Nord et l'Irlande", écrit Johnson.

"Nous serions ravis d'accepter un engagement légalement contraignant à cet effet et nous espérons que l'UE fera de même", poursuit le chef du gouvernement britannique.

Les Européens soutiennent que l'Accord de retrait ne peut pas être rouvert et renégocié.

"Le temps est compté. Mais le Royaume-Uni est prêt à avancer rapidement, compte tenu des intérêts communs existants, j'espère que l'UE serait prête à faire de même", a-t-il dit.

Le chef du gouvernement britannique a appelé lundi la France et l'Allemagne à trouver les moyens de parvenir à un compromis avant une rencontre cette semaine avec la chancelière allemande Angela Merkel et le président français Emmanuel Macron.

Boris Johnson a prévu de se rendre à Dublin début septembre pour rencontrer le Premier ministre irlandais Leo Varadkar.

(Kylie MacLellan; Pierre Sérisier pour le service français)