Allemagne : Le gouvernement souligne l'impact économique des risques extérieurs

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Allemagne: le gouvernement souligne l'impact economique des risques exterieurs[reuters.com]
(Crédits : Fabrizio Bensch)

BERLIN (Reuters) - L'économie allemande est confrontée à des difficultés venues de l'extérieur de plus en plus importantes, ce qui nourrit l'incertitude des dirigeants d'entreprise, a déclaré jeudi le ministère des Finances, ajoutant que le marché du travail montrait les premiers signes d'un ralentissement.

L'économie allemande, tournée vers l'exportation, souffre depuis plusieurs mois déjà de la dégradation de la demande étrangère, de la montée des tensions commerciales et des interrogations sur les conditions dans lesquelles le Royaume-Uni va sortir de l'Union européenne.

"Les risques extérieurs ont nettement augmenté et alimentent l'incertitude des entreprises", dit-il dans son rapport mensuel, ajoutant que plusieurs indicateurs avancés préfigurent un ralentissement marqué de l'activité du secteur industriel.

Le niveau record de l'emploi, les hausses de salaires et la faiblesse des taux d'intérêt ont jusqu'à présent assuré des soutiens à l'activité, la consommation des ménages et la construction amortissant les chocs extérieurs.

"La situation sur le marché du travail reste favorable mais la croissance de l'emploi ralentit", note toutefois le ministère dans son rapport, précisant que certains indicateurs avancés suggèrent un ralentissement accru de la croissance de l'emploi, notamment dans le secteur manufacturier.

La première économie d'Europe s'est contractée de 0,1% au deuxième trimestre et la Bundesbank, la banque centrale nationale, a prévenu lundi que la contraction pourrait s'être poursuivie pendant l'été, ce qui risque de conduire à une situation de récession technique, définie par deux trimestres consécutifs de baisse du produit intérieur brut (PIB).

Le ministère des Finances précise que les recettes fiscales de l'Etat fédéral et des 16 Länder ont augmenté de 2,3% sur un an au cours des sept premiers mois de l'année, un chiffre légèrement en retrait sur celui de 2,4% prévu pour l'ensemble de 2019.

Un ralentissement des rentrées fiscales pourrait compliquer la tâche du ministre des Finances, Olaf Scholz, qui entend maintenir le budget à l'équilibre malgré la dégradation de la conjoncture.

(Michael Nienaber; Marc Angrand pour le service français)