L'UE et le Royaume-Uni veulent une enquête indépendante sur les origines du COVID-19

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L'ue demande une enquete sans interference sur les origines du covid-19[reuters.com]
(Crédits : Thomas Peter)

BRUXELLES (Reuters) - L'Union européenne (UE) et la Royaume-Uni ont réclamé jeudi une enquête indépendante sur les origines de la pandémie de COVID-19, alors que la première enquête menée par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a suscité de vives critiques, du fait des restrictions imposées par la Chine et de son manque de coopération.

"Les enquêteurs doivent avoir un accès complet à tout ce qui est nécessaire pour trouver l'origine de cette pandémie", a déclaré jeudi la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, lors d'une conférence de presse à Bruxelles.

"Le monde a le droit de savoir exactement ce qui s'est passé afin de pouvoir en tirer les leçons", a de son côté estimé le président du Conseil européen, Charles Michel.

A Londres, le ministre britannique de la Santé Matt Hancock leur a fait écho en réclamant une nouvelle enquête indépendante et sans interférence.

"Il est indispensable que nous ayons une enquête totalement indépendante en Chine afin de découvrir tout ce que nous pouvons à ce sujet, et qu'elle puisse se dérouler sans entraves", a dit Matt Hancock au Parlement.

Un projet de communiqué en vue du sommet prévu le 15 juin entre l'UE et les Etats-Unis, dont Reuters a pu consulter une copie, réclame "des progrès pour une étude transparente, fondée sur les preuves, menée par des experts sous l'égide de l'OMS et libre de toute interférence sur les origines du COVID-19",

Coécrit avec des scientifiques chinois, le rapport de l'OMS publié fin mars suggère que le virus a probablement été transmis des chauves-souris à l'homme via un animal intermédiaire, l'hypothèse d'un virus échappé d'un laboratoire étant en revanche jugée "extrêmement improbable".

Mais l'agence onusienne a déploré dès la publication des conclusions de cette enquête des restrictions imposées par la Chine.

Jugeant cette étude "insuffisante et non concluante", la mission diplomatique américaine auprès de l'Onu à Genève a réclamé fin mai une nouvelle enquête transparente de l'OMS.

(Francesco Guarascio, version française Diana Mandiá et Myriam Rivet, édité par Blandine Hénault)