A la peine sur les droits TV, le foot français cherche l'inspiration à l'étranger

Les droits TV du football français sont à la traîne des autres championnats européens comme l'Espagne ou l'Angleterre. Les dirigeants du football cherchent donc des solutions à l'étranger pour faire gonfler cette manne financière.
Parmi les pistes évoquées pour augmenter les droits TV, l'amélioration de la qualité du spectacle et le plafonnement des cotisations patronales.

Le football français serait le "dernier de la classe" européenne d'après Bernard Caïazzo. Le patron de Première Ligue, syndicat des clubs de Ligue 1 (et par ailleurs président du conseil de surveillance de l'ASSE) s'est lamenté du "faible" montant des droits télés du championnat de l'Hexagone, lors d'un séminaire des présidents de L1 à Cannes (28-29 juin).

Actuellement, ces droits s'élèvent à 806 millions d'euros (736,5M pour les droits domestiques et 40M pour l'étranger). Une somme qui ne représente que...50% des droits télés espagnols et...22% des revenus audiovisuels anglais. Quant aux Allemands, "ils étaient derrière nous et puis soudain ils ont renégocié une augmentation de 80% [pour la période 2017-2021, ndlr], à 1,4 milliard d'euros !" s'exclame Bernard Caïazzo.

Changer la pelouse

Comment rattraper ce retard ? Pour Didier Quillot, le directeur général de la Ligue de football professionnel (LFP), la croissance des revenus est liée au fait de "livrer un beau et bon produit", et que "cela passe par la qualité des pelouses". Depuis la saison 2013-2014, la LFP a d'ailleurs mis en place un "Championnat de France des pelouses" pour pousser les clubs à améliorer la qualité du terrain.

Autre point soulevé par Jean-Michel Aulas, patron de l'Olympique Lyonnais (OL): "en Angleterre, seule la moitié des rencontrés est diffusée afin d'attirer plus de public" dans les stades. Le taux de remplissage en France (70%) est en effet inférieur de 20 points à celui des stades anglais.

Eviter une "bulgarisation"

Les patrons de clubs ont également estimé que les cotisations patronales et sociales pesaient d'un poids trop lourd. Selon Bernard Caïazzo, à elles seules, les cotisations patronales cumulées de l'OM et de l'OL seraient égales à celles de tous les clubs allemands et espagnols additionnés. Devant les dirigeants français, Christian Seifert, le patron de la Bundesliga, a en outre rappelé que les cotisations des joueurs étaient plafonnées à 12.000 euros par an Outre-Rhin. Une idée que les clubs français réclament depuis longtemps.

Bernard Caïazzo conclut : "On peut avoir une vision de rayonnement à l'étranger, ou une vision plus hexagonale qui nous mènera tout droit à une "Bulgarisation"".

(Avec AFP)

Commentaires 2
à écrit le 29/06/2016 à 23:26
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Pourquoi le foot serait il une exception ? Il y a déjà beaucoup trop d exception en France tout le monde devrait être taxe de la même manière quelque soit sa profession (y compris les journaliste qui paient moins d'impôt que les autres) De même tous...

à écrit le 29/06/2016 à 16:35
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Le football français est à l'image de l'économie du pays, il croule sous les charges sociales, autres taxes et impôts. A en écouter certains qui font beaucoup de bruit et bénéficient d'un écho médiatique sans pareil, ce n'est pourtant pas encore suff...

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