Agriculture : levée des barrages ce samedi mais retour dès lundi

Après les annonces de Gabriel Attal hier, Marc Fesneau a également proposé de nouvelles mesures pour la semaine prochaine. Mais la colère des agriculteurs demeurent et les barrages reprendront lundi. Un arrêté publié aujourd'hui permet tout de même la reprise des transports routiers ce week-end.
Gabriel Attal a annoncé l'abandon de la hausse de la taxe sur le gazole non routier (GNR), des indemnités gonflées pour les éleveurs touchés par la maladie des bovins MHE et des sanctions lourdes contre trois industriels de l'agro-alimentaire ne respectant pas les lois Egalim sur les prix.
Gabriel Attal a annoncé l'abandon de la hausse de la taxe sur le gazole non routier (GNR), des indemnités gonflées pour les éleveurs touchés par la maladie des bovins MHE et des sanctions lourdes contre trois industriels de l'agro-alimentaire ne respectant pas les lois Egalim sur les prix. (Crédits : Reuters)

Après le Premier ministre Gabriel Attal hier, c'est Marc Fesneau, le ministre de l'agriculture qui a tenté d'éteindre la colère des agricultures aujourd'hui. Le ministre a promis d'autres mesures « la semaine prochaine sur la viticulture », ou encore sur la maladie du mildiou et la « trésorerie ».

« J'irai mercredi au niveau européen pour débloquer un certain nombre de sujets. Je pense au sujet de la jachère et je pense que dans la semaine, on pourra avoir des réponses. Et le président de la République y mettra tout son poids »", a-t-il ajouté.

Gabriel Attal a, de son côté, annoncé hier l'abandon de la hausse de la taxe sur le gazole non routier (GNR), des indemnités gonflées pour les éleveurs touchés par la maladie des bovins MHE et des sanctions lourdes contre trois industriels de l'agro-alimentaire ne respectant pas les lois Egalim sur les prix.

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À la suite de ces déclarations, les agriculteurs ont décidé de lever leur barrage ce samedi, surtout pour « se reposer, on a aussi besoin de réadapter la stratégie » ", a déclaré, au micro de RMC ce matin, Pierrick Horel, secrétaire général des Jeunes Agriculteurs, syndicat qui, associé à la FNSEA, représente la majorité de la profession. À 06H00, il y avait moins de 40 actions touchant 28 départements.

Mais les agriculteurs ne comptent pas partir définitivement et reviendront dès lundi pour bloquer d'autres accès.

Colère des syndicats

« Nous avons décidé de changer de méthode et d'organiser le blocus de Paris et de la petite couronne », a de son côté annoncé sur BFMTV Maxime Buizard, administrateur national des Jeunes Agriculteurs. « L'idée étant qu'il n'y ait aucun camion qui puisse alimenter la capitale ».

« Ce qui a été dit ce soir ne calme pas la colère, il faut aller plus loin », a affirmé vendredi le président de la FNSEA Arnaud Rousseau.

La Confédération paysanne, autre syndicat agricole, veut pour sa part « continuer la mobilisation » pour obtenir « des mesures structurelles ». Ses membres ont annoncé une action « surprise » samedi dans la matinée à Figeac (Lot).

Les annonces du gouvernement ont en revanche satisfait l'éleveur occitan Jérôme Bayle, initiateur du premier blocage sur l'A64, actuellement en cours de déblocage.

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Les transporteurs autorisés à rouler

Ce samedi un arrêté a également été publié au Journal officiel, précisant que certains véhicules de transports routiers ont ainsi pu exceptionnellement rouler ce week-end après les difficultés de circulation cette semaine déclenchées par les manifestations d'agriculteurs.

Les interdictions de circulation normalement prévues pour les véhicules de transport de marchandises de plus de 7,5 tonnes durant le week-end « sont levées du samedi 27 janvier 2024 à 10 heures au lundi 29 janvier 2024 à 10 heures », après « les difficultés de circulation induites par les manifestations des agriculteurs », décrit l'arrêté.

Le but est de « permettre l'achèvement des opérations de transports entamées avant le samedi 27 janvier à 22 heures », ainsi que « le retour des conducteurs routiers dont les opérations de transport ont été perturbées » vers leur « lieu de repos habituel ».

Bruxelles lance un « dialogue stratégique sur l'avenir de l'agriculture dans l'UE »

Avec la France, une grande parties des pays européens doivent également faire face à la grogne des agriculteurs que se soit pour des raisons contre la hausse des coûts de production et les obligations environnementales croissantes en Allemagne et en France ou contre la « concurrence déloyale » de l'Ukraine pour les pays de l'Est.

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« On aura aussi un timing, car il y a des choses dont on a besoin tout de suite, mais il y a aussi des choses du cadre européen, et on sait très bien que ce ne sera pas trois jours qui suffisent », estime ainsi Arnaud Rousseau, le président de la FNSEA.

C'est pourquoi le principal syndicat agricole a décidé de présenté vingt-quatre « revendications claires » à Bruxelles mercredi soir. En cause notamment : « un empilement réglementaire », comme l'expliquait sa prédécesseure, Christiane Lambert, à la Tribune du Dimanche.

« L'UE a voté une quinzaine de textes qui imposent de nouvelles contraintes aux agriculteurs », dénonçait-elle, soulignant les difficultés auxquelles ils font déjà face dont « la hausse des coûts de production ».

Et d'accuser la Commission européenne de « ne pas écouter les agriculteurs ».

Ce jeudi, cette dernière a par ailleurs lancé un « dialogue stratégique sur l'avenir de l'agriculture dans l'Union européenne ». Annoncé le 13 janvier 2023 par la présidente de la Commission européenne, Christine Lagarde, lors de son discours sur l'état de l'Union, il a pour objectif de réunir toutes les parties prenantes de la chaîne alimentaire impliquées dans la transition écologique.

(Avec AFP)



Commentaires 9
à écrit le 27/01/2024 à 23:14
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Que veulent nos agriculteurs ? Devenir fonctionnaires. On est mal barré. Beaucoup de monde ont des problèmes et soumis à la concurrence des autres pays. Il y a énormément de licenciements en France et d'entreprises qui ferment à cause de la mondialis...

à écrit le 27/01/2024 à 20:32
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« Nous avons décidé de changer de méthode et d'organiser le blocus de Paris et de la petite couronne » Dans la petite couronne cela risque d'être chaud.

à écrit le 27/01/2024 à 20:28
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"Pierrick Horel, secrétaire général des Jeunes Agriculteurs, syndicat qui, associé à la FNSEA" On peut rappeler qu'un adhérent des jeunes agriculteurs doit y rester jusqu'à 38 ans ensuite il bascule à la FNSEA.Le secrétaire actuel Pierrick Horel à...

à écrit le 27/01/2024 à 20:21
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Tout bloquer, c'est pour remercier les contribuables de leurs verser 10 milliards de subventions annuelles tout en siphonnant les nappes phréatiques au détriment du reste de la population. Ils aimeraient le double et un nouveau tracteur aux étrennes ...

à écrit le 27/01/2024 à 18:09
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Ben oui ya la chasse ! ^^

à écrit le 27/01/2024 à 17:29
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Aucune branche professionnelle n'a jamais bénéficié d'autant d'allègement administratif et dans des délais aussi brefs. Avec en plus la modification des circuits de reversement pour des versements directs, les fonds de soutien....et des consultations...

à écrit le 27/01/2024 à 14:34
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le silence de nos anciens présidents ! un gouvernement de droite- droite s occuperait bien mieux des agriculteurs

le 27/01/2024 à 16:40
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Ah oui "labourage et pâturage sont les deux mamelles de la France "

à écrit le 27/01/2024 à 13:52
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....depuis quand Christine Lagarde occupe t elle le poste de présidente de la Commission Européenne ?

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