Bruno Le Maire : « Notre priorité ? Construire une économie décarbonée »

ENTRETIEN. Alors que la réforme des retraites entame son parcours législatif, le patron de Bercy présente son nouveau pacte productif écologique visant à investir dans les filières d’avenir, relancer l’activité et parvenir au plein-emploi. Un projet ambitieux qui devrait marquer la fin du quinquennat.
Un projet vert pour un nouvel élan. La conviction de Bruno Le Maire : l’État « peut faire des choix stratégiques pour l’avenir du pays » sans se substituer à la gestion des entreprises.
Un projet "vert" pour un nouvel élan. La conviction de Bruno Le Maire : l’État « peut faire des choix stratégiques pour l’avenir du pays » sans se substituer à la gestion des entreprises. (Crédits : Mohamed El-Shahed/AFP)

LA TRIBUNE - Vous faites partie des ministres de l'Économie qui ont passé le plus de temps à Bercy. Quels sont les prochains chantiers à venir après près de trois ans de mandat ?

BRUNO LE MAIRE - Durer au poste de ministre de l'Économie et des Finances permet d'obtenir de meilleurs résultats au service des Français. C'est mon seul et unique objectif. Les premiers résultats sont là aujourd'hui grâce à la politique économique que nous avons conduite depuis près de trois ans avec le président de la République et le Premier ministre. La croissance de la France, prévue à 1,3 % pour 2019 est au-dessus de la moyenne de la zone euro. Le taux de chômage n'a jamais été aussi bas depuis dix ans. 265 .000 emplois ont été créés en 2019 et 90. 000 devraient l'être pour le premier semestre 2020. Les Français ont aujourd'hui un meilleur pouvoir d'achat qu'au début du quinquennat. Après la réforme de la fiscalité du capital, la loi Pacte en soutien aux PME, la réforme de la formation professionnelle, notre prochain chantier est écologique avec une priorité : produire en France en construisant une économie décarbonée. Nous devons concilier politique écologique et politique économique : c'est l'objectif du pacte productif. Nous devons nous donner les moyens d'atteindre le plein-emploi, d'investir dans les filières d'avenir, de produire en France et de construire un nouveau modèle productif. Un autre chantier tout aussi prioritaire est l'égalité entre les femmes et les hommes dans l'économie. Nous travaillons avec Marlène Schiappa sur un projet de loi qui, je le souhaite, sera examiné cette année par le Parlement. Enfin, les volets fiscalité internationale et régulation des géants du numérique feront partie de nos travaux pour le reste du quinquennat.

Le climat social est loin d'être apaisé. Pourquoi les Français ne constatent-ils pas ces résultats ?

C'est vrai, des Français restent sceptiques. Il y a deux raisons. La première, c'est que les statistiques ne veulent rien dire si elles ne se traduisent pas en amélioration concrète de la vie de tous les Français. Dire que l'on baisse de 5 milliards d'euros l'impôt sur le revenu ou que l'on baisse les charges reste abstrait pour les Français. Mais je les encourage à regarder en bas de leur fiche de paie, et ils constateront la hausse de leur revenu net. Là, c'est du concret. La seconde raison, c'est que nous continuons de payer les effets de la crise financière de 2008. Elle a eu un impact considérable sur la vie quotidienne des Français. Douze ans après cette crise, lorsque nous regardons ce qu'il s'est passé, nous voyons que les salaires ont globalement augmenté, surtout pour les cadres et dans l'industrie. Mais pour les 10 % des salariés les moins qualifiés et les moins bien rémunérés, cela n'a pas été le cas. Alors même que ce sont eux qui en ont le plus besoin. Depuis 2017, nous avons fait le choix du travail qui paie avec l'augmentation du salaire en baissant les cotisations sociales, et avec la prime d'activité revalorisée à 100 euros. Mais il reste encore beaucoup à faire pour que chaque Français puisse vivre dignement de son travail. J'ai proposé, lors de mes vœux aux acteurs économiques, de réfléchir ensemble aux moyens d'offrir des perspectives à ces salariés sans remettre en cause la compétitivité de nos entreprises. Cela peut passer par un meilleur partage de la valeur. Le développement de l'intéressement et de la participation dans toutes les entreprises, y compris les plus petites, est une solution. J'appelle les chefs d'entreprise à se saisir des modèles d'accords clés en main disponibles sur le site interessement-participation.gouv.fr.

Comment convaincre les PME de mettre en place cet intéressement alors que de nombreux outils existent déjà ?

En simplifiant davantage ! Nous avons supprimé la taxe à 20 % sur l'intéressement dans les entreprises de moins de 250 salariés et sur la participation pour les entreprises de moins de 50 salariés. Mais cela n'a pas encore suffi à développer davantage l'intéressement et la participation dans les petites entreprises. C'est pourquoi nous encourageons le développement de l'intéressement en donnant la possibilité aux entreprises de verser une prime défiscalisée, comme nous l'avions fait l'année dernière lors de la crise des « gilets jaunes », lorsque des accords sont mis en place. C'est la clé : motiver les salariés en les associant durablement aux résultats de l'entreprise. Les patrons de PME réclament plus de simplifications. Nous allons donc permettre aux chefs d'entreprise de moins de 11 salariés de mettre en place un dispositif d'intéressement de manière unilatérale, avec un formulaire simplifié disponible en ligne. Cette mesure sera introduite dans le projet de loi d'accélération et de simplification de l'action publique qui sera présenté en conseil des ministres le 5 février par la secrétaire d'État Agnès Pannier-Runacher.

Pourquoi le gouvernement veut-il lancer un nouveau « pacte productif » ?

Parce que notre économie est menacée de déclassement. Nous avons quelques secteurs économiques très solides, mais nous n'investissons pas assez dans les nouvelles filières. C'est très bien d'être leader mondial dans le luxe, les vins et spiritueux ou l'aéronautique. Mais nous devons ouvrir de nouveaux champs de conquête à l'économie française. Comment les choisir ? Avec des experts ainsi que des chefs d'entreprise et selon trois critères : le dynamisme du marché, la maîtrise des technologies et l'objectif d'atteindre d'une économie décarbonée. Je veux être clair : le pacte productif sera un pacte vert. Il doit réviser toutes nos politiques publiques, tous nos soutiens à l'exportation, tous nos investissements, pour décarboner nos productions mais aussi nos importations. Nous ne pouvons plus accepter de réduire nos émissions carbones à l'intérieur de nos frontières si c'est pour importer massivement des produits lourdement carbonés. Ce pacte productif doit donner un deuxième élan à la transformation économique du pays et nous permettre d'atteindre une économie totalement décarbonée. L'objectif du pacte productif est également le plein-emploi.

Certains parlent d'une loi Pacte II. Y aura-t-il un texte législatif ?

C'est une possibilité, mais ce n'est pas obligatoire. Concernant les impôts de production, l'important est de donner de la visibilité aux entreprises sur une trajectoire de baisse qui pourrait être intégrée dès le projet de loi de finances pour 2021. Certaines mesures n'ont pas besoin de dispositif législatif, d'autres comme la protection de nos entreprises contre certaines dispositions extraterritoriales en matière de données pourraient requérir des dispositions législatives. Si cela passe par une loi, elle devra être courte, offensive et ciblée.

Quels sont les impôts de production qui pourraient être baissés ou supprimés ?

Le choix n'est pas fait. Le président de la République l'a rappelé devant les entreprises de taille intermédiaire il y a quelques jours à l'Élysée. Devons-nous baisser les charges ou baisser les impôts de production ? Comment les financer ? Nous en discutons en ce moment avec les industriels qui sont les premiers concernés. L'industrie des services doit aussi participer au débat.

Où en est la France dans ses choix d'investissement ? Notre pays peut-il devenir numéro un dans l'hydrogène ou les batteries du futur ?

Oui. La France a tout pour être un leader mondial de l'hydrogène et des batteries. L'enjeu est de bâtir notre souveraineté technologique. Au XXIe siècle, il n'y a pas de souveraineté politique sans souveraineté technologique. Au lieu d'importer des technologies chinoises ou américaines, il s'agit de produire nous-mêmes ces technologies. Aucune nation européenne ne peut les produire seule.

Lire aussi : Souveraineté technologique : les huit défis de la France (9/11)

L'Europe doit se rassembler et investir dans quelques technologies prioritaires. La première, ce sont les batteries électriques. Nous ne voulons plus dépendre exclusivement de la Chine et de la Corée du Sud. C'est absolument décisif pour les véhicules de demain. Avec le président de la République, nous venons d'inaugurer une usine pilote à Nersac, en Nouvelle-Aquitaine. La première usine de fabrication de ces batteries sera inaugurée d'ici à 2022 en France. En 2024, une seconde usine doit être inaugurée en Allemagne. À terme, cette filière représentera plusieurs dizaines de milliers d'emplois industriels en Europe.

Lire aussi : Automobile : Bruxelles donne son feu vert pour "l'Airbus des batteries"

La deuxième technologie clé est l'hydrogène. Cette technologie sera une solution efficace et compétitive dans un avenir proche. À ce titre, nous souhaitons investir dans un plan hydrogène qui sera rendu public au printemps. Les batteries électriques et l'hydrogène feront les mobilités de demain : l'électricité dans les villes et l'hydrogène pour les mobilités collectives ou le transport de marchandises.

Lire aussi : La France se convertit lentement à l'hydrogène

La troisième technologie prioritaire est l'intelligence artificielle. Nous travaillons avec l'Allemagne sur un plan qui permettra de garantir notre souveraineté technologique en matière d'IA. Cela va du stockage des données jusqu'à leur valorisation. Le calcul quantique est le dernier champ prioritaire. Être indépendant technologiquement nécessite de maîtriser les technologies quantiques. Nous devons nous en donner les moyens. Nous l'avons d'ailleurs fait sur une technologie : la nanoélectronique. STMicroelectonics est un leader mondial qui fournit les géants du numérique. La réussite de ce groupe tient en une maîtrise totale de cette technologie, en une association de plusieurs pays européens (la France et l'Italie) et au soutien de la Commission européenne.

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Tous ces choix montrent que la puissance publique et l'État ont un rôle majeur dans l'économie. L'État n'a pas vocation à se substituer à la gestion des entreprises, mais il peut faire des choix stratégiques pour l'avenir du pays. Fixer des orientations politiques pour notre nation et garantir notre souveraineté technologique, voilà ma ligne de conduite.

La France et l'Europe sont-elles à un tournant en matière de politique de souveraineté économique ?

Oui et nous en avons pris conscience. Pour la première fois, les États européens et la Commission européenne défendent notre souveraineté économique. Alors soyons offensifs ! Nous avons besoin de plus de financements, d'un marché unique des capitaux et d'outils financiers plus forts qui favoriseront la montée en puissance de nos entreprises et leur capacité à investir dans les nouvelles technologies. Mais n'oublions pas de nous protéger... Protégeons nos pépites contre le pillage technologique. Nous avons renforcé le décret sur le contrôle des investissements étrangers en France en l'élargissant à des secteurs très sensibles comme la sécurité alimentaire, les technologies quantiques, le stockage de l'énergie, ou encore la presse. Nous travaillons avec l'Allemagne sur l'analyse de ces investissements.

> Lire aussi : notre dossier spécial Souveraineté

Réguler et taxer les géants du numérique est aussi une protection. Chacun doit prendre conscience de la bataille qui est engagée. Qui, demain, doit avoir le pouvoir ? Est-ce que ce sont des gouvernements démocratiquement élus ou des entreprises privées dont la capitalisation dépasse les budgets des États de la planète ? Notre réponse est claire. Les entreprises du numérique peuvent apporter beaucoup en termes de connaissances et de technologies, mais il y a une ligne rouge à ne pas franchir : laisser les géants du numérique devenir plus puissants que les États. Les États ont la capacité et le devoir de remettre les géants du numérique à leur juste place : ce sont des entreprises privées qui font des profits et qui peuvent participer au progrès, mais elles ne doivent pas avoir vocation à définir les règles à la place des États. Les États doivent garder la main sur la définition des règles, sur la protection des plus faibles et sur la régulation.

Les États doivent être impérativement rassemblés et solidaires. Lorsqu'à Chantilly, en juillet dernier, le G7 Finances, à l'initiative de la France, s'oppose au Libra, la monnaie de Facebook, c'est considérable. Nous avons stoppé un projet qui visait à mettre en place une monnaie digitale privée dont le cours aurait été indexé sur celui du dollar et de l'euro. Facebook aurait pu devenir un acteur aussi important que la Banque centrale européenne (BCE) dans les politiques monétaires. Nous ne voulons pas que Facebook soit un acteur aussi important que la BCE dans la définition de la parité de l'euro. Voilà pourquoi nous proposons de créer une monnaie digitale publique. La France a pris le leadership sur ce sujet. Nous voulons reconstruire un cadre multilatéral solide. Nous l'avons fait pour le Libra et nous le faisons pour définir une fiscalité internationale juste et efficace au XXIe siècle.

Un accord est-il envisageable à l'OCDE sur la fiscalité minimale sur les sociétés et sur la taxation des géants du numérique ?

Cet accord est indispensable. La fiscalité internationale comporte deux failles importantes et inacceptables pour les contribuables européens. La première faille est que les entreprises qui font le plus de profits sont celles qui paient le moins d'impôts. Leur activité peut se développer dans nos pays sans présence physique, en exploitant les données de millions de consommateurs en France et en Europe tout en échappant largement à l'impôt. Finissons-en avec cette injustice ! Mettons en place une taxation numérique juste et équilibrée au niveau de l'OCDE. Le gouvernement s'est donné jusqu'à la fin de l'année 2020 pour trouver une solution. Je veux être clair : les entreprises du numérique paieront un impôt en France en 2020, soit au titre de la fiscalité internationale si nous parvenons à un accord à l'OCDE, soit au titre de la fiscalité nationale si aucun accord n'est trouvé. La taxe française reste en vigueur. Le gouvernement a accepté de décaler le paiement de cette taxe du mois d'avril au mois de décembre pour donner une chance à la négociation. La taxe n'est ni suspendue ni retirée. Elle a été votée par le Parlement.

Lire aussi : Taxe Gafa : nouveau statu quo entre la France et les Etats-Unis

La seconde faille est le dumping fiscal. Nous éliminons les paradis fiscaux, mais nous pratiquons encore le dumping fiscal, y compris en Europe. Ne nous privons plus de milliards d'euros qui pourraient financer des hôpitaux, des crèches, des écoles, des transports. Le dumping fiscal n'est pas l'avenir de l'Europe. La France va se battre main dans la main avec l'Allemagne pour parvenir à un accord sur l'impôt minimum sur les sociétés d'ici la fin de l'année. Nous proposons un taux effectif minimum d'impôt sur les sociétés de 12,5 %. Si une entreprise française localise ses profits dans un autre pays pour payer moins d'impôts, nous pourrons récupérer la différence entre ce que l'entreprise paie en impôt à l'étranger et ce qu'elle aurait dû payer au titre de l'impôt minimum à 12,5 %. C'est un instrument puissant pour lutter contre l'évasion fiscale dont les recettes au niveau mondial doivent se chiffrer à plusieurs dizaines de milliards d'euros pour tous les pays. Nous pouvons d'ici la fin de cette année conclure un accord global sur ces deux piliers : fiscalité digitale et fiscalité minimale. Soit il y a un accord global sur l'ensemble de cette fiscalité internationale, soit il n'y aura pas d'accord du tout. La France n'acceptera pas de séparer fiscalité du numérique et fiscalité minimale.

Lire aussi : Paradis fiscaux : la France ajoute six pays à sa liste noire

Le Brexit, effectif ce vendredi 31 janvier, peut-il amplifier le risque de dumping fiscal et réglementaire en Europe ?

Le Royaume-Uni est libre de faire ses choix. En revanche, les règles du marché unique ne doivent pas être fragilisées. Dans le secteur financier, les enjeux de stabilité sont colossaux et, surtout, ne sont pas négociables : c'est pourquoi la Commission européenne pourra octroyer des équivalences pour certaines activités importantes d'acteurs européens. Elle pourra également les retirer si le Royaume-Uni devait réduire certaines règles prudentielles ou affaiblir sa supervision pour être plus attractif. La France ne peut pas accepter qu'il y ait du dumping réglementaire en Grande-Bretagne tout en lui permettant d'avoir un accès complet au marché unique européen. L'Europe ne doit pas être affaiblie par du moins-disant qui pourrait fragiliser la stabilité financière et avoir des effets pervers. Il ne faut pas oublier que l'année 2008 s'est soldée par une crise financière.

Le processus du Brexit va durer au moins jusqu'en décembre tant sont nombreuses les négociations encore en suspens. Comment aider les entreprises exposées dans cette période de flou ?

Il n'y a pas de période de flou. Rien ne change pour les entreprises ou pour les consommateurs jusqu'à la fin de l'année. Nous avons engagé une campagne de communication et de sensibilisation auprès des entreprises françaises afin de les préparer à la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne. Des centaines de réunions en régions, avec les fédérations professionnelles, ont été organisées par les Direccte, les Directions régionales des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi. Vous pouvez retrouver toutes les informations nécessaires sur le site brexit.gouv.fr.

Lire aussi : Brexit : Bercy veut préparer les entreprises "au pire"

Comment la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, pourrait-elle embarquer l'ensemble des États européens dans la stratégie du Green New Deal alors que certains pays comme la Pologne font de la résistance ?

Les ambitions du Green New Deal sont partagées par tous les États européens, mais il faut tenir compte de l'histoire de certains pays. La Pologne n'a pas eu d'autre choix au lendemain de la Seconde Guerre mondiale que de développer massivement son économie par l'extraction du charbon et les usines à charbon. Le Premier ministre polonais a évolué sur certains sujets et est prêt à prendre des décisions courageuses. C'est une bonne nouvelle. Mais il faudra garantir à la Pologne des accompagnements, y compris financier. Cette transition doit être accompagnée par plusieurs instruments : les aides publiques, l'innovation, la finance verte et le mécanisme d'inclusion carbone. La finance verte est décisive. Il est impératif de garantir que la finance s'oriente davantage vers des investissements verts. La taxonomie, c'est-à-dire la définition des actifs décarbonés, et la transparence sur les données sont absolument nécessaires pour relever ce défi. Le dernier instrument est le mécanisme de tarification du carbone aux frontières de l'Europe. Je le rappelle, ça ne sert à rien de réduire nos émissions carbone à l'intérieur de nos frontières si c'est pour importer massivement des produits lourdement carbonés. Tous les efforts faits à l'intérieur seront ruinés à l'extérieur si nous ne mettons pas en place le plus rapidement possible un tel mécanisme.

Lire aussi : L'urgence d'un "Green New Deal"

Êtes-vous inquiet des conséquences économiques et financières du risque de propagation du coronavirus 2019-nCov ?

Notre première préoccupation est la santé des Français. Toutes les décisions qui sont prises par le président de la République, le Premier ministre et la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, ont un seul objectif : garantir la sécurité sanitaire des Français. Aujourd'hui, il n'y a pas de préoccupation économique particulière, nous verrons comment se développe le virus.

Propos recueillis par Philippe Mabille et Grégoire Normand

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MINIBIO

2006 Directeur de cabinet de Dominique de Villepin à Matignon.

2007 Élu député de la première circonscription de l'Eure (Évreux).

2008 Secrétaire d'État aux Affaires européennes, puis ministre de l'Agriculture.

2016 Candidat à la primaire de la droite et du centre pour l'élection présidentielle.

2017 Réélu député, il est nommé ministre de l'Économie et des Finances d'Emmanuel Macron.

Commentaires 42
à écrit le 17/02/2020 à 10:32
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il invente tous ce qui est possible pour pénaliser l'économie française face au monde après avoir saborder l'industrie il trouve cela insuffisant mais quand aurons nous des ministres et un président pour la France et non des pantins a la botte de ...

à écrit le 14/02/2020 à 9:18
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Ce pauvre Lemaire est vraiment un tâcheron de la macronie : prèt a défendre tout mème le pas crédible !

à écrit le 10/02/2020 à 9:29
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Décarbonnée ... sans déconner ? Pas crédible ! Rendez nous Montebourg, il était plus désopilant !

à écrit le 06/02/2020 à 8:32
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La priorité du gouvernement ? Faire fonctionner le service public des transports, celui de l'enlèvement et du traitement des déchets, celui du fonctionnement des ports, empêcher les blocages des raffineries, mettre fin aux exactions des gilets jaunes...

le 07/02/2020 à 16:24
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Résultats liés à la politique du tout austérité des GOPE ou feuille de route de Bruxelles s' adressant à Macron mon ami, de l' euro fort et des délocalisations d' emplois, questionnez les causes là encore plutôt que mesurer les...

le 14/02/2020 à 9:19
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....comme travail il a déja mis la pagaille dans le pays c'est déja ça !!!

à écrit le 05/02/2020 à 19:40
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Formidable, on va faire des immeubles en balsa, des paquebots en carton, des tanks en papier, des vélos en pelure de pomme de terre, des rails de chemin de fer en guimauve, on bouffera des graines, arrosées d'eau décarbonée pleine de microbes, du pai...

le 06/02/2020 à 5:41
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Pourquoi tu exagères comme ça ? Pourquoi tu es de mauvaise foi comme ça ? Tout ce qui est excessif est insignifiant, donc ton verbiage ne sert à rien. Si au moins t'étais drôle, mais même pas.

à écrit le 05/02/2020 à 17:19
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Les personnes connaissant le sujet vous le confirmeront : une économie décarbonée, c'est une économie sans énergie fossile. Une économie sans énergie fossile, c'est une économie beaucoup moins active (le PIB dépendant de l'énergie dépensée et ne disp...

à écrit le 05/02/2020 à 16:43
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Si l'économie décarbonée est à construire,en tout cas, l'économie décérébrée existe déjà avec B. Le Maire.

à écrit le 04/02/2020 à 18:42
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Bruno Le Maire, le running gag gouvernemental Ballotté d’une grève à un mouvement social, de la grogne des uns aux revendications des autres, d’une situation internationale tendue à des événements nationaux effervescents, le gouvernement n’est pas...

à écrit le 04/02/2020 à 16:53
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Décarbonons et pendant que l'on y ait, allons y jusqu'au bout, car on l'oublie peut être, mais la vie est faite de molécule organique c'est à dire de carbone.Alors on décarbone toujours?

à écrit le 03/02/2020 à 22:16
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Ca sert à rien de couler encore un peu plus notre économie avec de encore nouvelles normes. Une anecdote, la grosse menuiserie du coin ~ 400 personnes, fumait autant qu'une unité de centrale atomique, c'était joli à voir en passant, pressions de typ...

le 04/02/2020 à 13:30
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C'est justement parce que vous avez "une usine comme ça dans chaque village" que la france n'est qu'un pitoyable cloaque et, d'après les sources officielles sérieuses et fiables (donc forcément pas françaises) l'un des pays les plus pollués et malsai...

à écrit le 03/02/2020 à 19:46
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Est ce que Bruno Le Maire a pensé à se décarboner ? Ah mais oui les élections municipales arrivent ...

à écrit le 03/02/2020 à 17:55
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Ils sont nuls ! l'énergie c'est le sang de l'économie . Fermez le pétrole et c'est la dégringolade générale . Alors quel substitut à l'or noir ? Seul l'Hydrogène coche toutes les cases mais il y a des affairistes renifleurs qui ont vendu la batteri...

le 04/02/2020 à 8:42
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Exact, Jancovici montre des courbes où PIB et consommation de pétrole sont liés, cette évolution souhaitable est tout sauf une histoire simple.

à écrit le 03/02/2020 à 17:02
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C'est toujours l'art de ramener la couverture à soit .... Mais nous ne croyons plus ces argumentations émaillées de chiffres et pourcentages . 1,2 °/° de ceci , 9 de moins par là , 54°/° gagné , 349 000 recensés , dans l’horizon 2050 ... Par exemple ...

à écrit le 03/02/2020 à 15:38
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Cette économie décarbonée va être comme la taxe GAFA, une pantalonnade unilatérale au milieu d'un monde qui n'en n'a rien à faire. De notre aventure ruineuse , sans résultat et unilatérale au Sahel au monde décarboné, nous nous ruinons alors que les...

à écrit le 03/02/2020 à 15:38
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la priorité ce devrait être de restaurer la sécurité publique par une réponse policière et judiciaire adaptée, 2019 ayant été exécrable en la matière. La décarbonation, on verra après.

à écrit le 03/02/2020 à 14:57
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décarbonée ? Construire une économie correcte serait déjà un bon début !

à écrit le 03/02/2020 à 14:56
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Mais ,rien de plus contradictoire,vouloir faire une économie décarbonée alors que certaines régions développent des réseaux de chaleur au bois ou granulés bois. Quand on sait que la combustion du bois , a puissance restituée égale dégage environ 2,3 ...

à écrit le 03/02/2020 à 13:53
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lemaire d'abord réussir l'économie du pays qui est en train de partir à vau l'eau à CAUSE DE LUI. mais bon le baratin habituel de ce pantin indigne. pire ministre à égalité avec moscovici, deux perles rares d'incompétence.

à écrit le 03/02/2020 à 12:24
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C'est toujours l'art de ramener la couverture à soit .... Mais nous ne croyons plus ces argumentations émaillées de chiffres et pourcentages . 1,2 °/° de ceci , 9 de moins par là , 54°/° gagné , 349 000 recensés , dans l’horizon 2050 ... Par exem...

à écrit le 03/02/2020 à 12:13
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Et bien, non, M. Le Maire, une économie décarbonée n'est pas notre priorité, surtout en France! Revoyez votre liste de problèmes en France avant de vous agenouiller devant les verts!

le 03/02/2020 à 16:34
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c'est vrai que la priorité est de continuer à laisser le bourbier français en l'état : un chancre, un pays moyenâgeux qui a tout son avenir derrière lui. Un pays toujours en retard sur le monde civilisé qui a une politique économique, agricole,socia...

à écrit le 03/02/2020 à 11:55
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Le Royaume Uni s'est libéré de l'UE et se sent très bien ! La religion UE va bientôt être périmée ! Vite, parlons de la prochaine "religion" : le climat ? le carbone ? quoi d'autre d'encore plus fumeux ?

à écrit le 03/02/2020 à 11:54
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En parfait accord avec Christine Lagarde.Les milliards vont pleuvoir sur les lobbies verts.Est ce utile pour l'avenir:je crois qu'ils ne se posent meme pas la question.Poursuivons l'explosion démographique,le bétonnage et le tourisme de masse a une s...

à écrit le 03/02/2020 à 11:39
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difficile d admettre un échec et de montrer l exemple

à écrit le 03/02/2020 à 11:28
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Et pas un mot sur le bien être animal! Aucune compassion le Nono.

le 03/02/2020 à 14:42
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Le broyage des poussins est maintenant interdit,bravo au gouvernement.Mais pas encore celui des lapineaux.Alors prudence!

à écrit le 03/02/2020 à 11:26
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Votre problème, Monsieur Le Maire, est que vous croyez que la carbone est mauvais, une sorte se diable qui a tendance à s'enflammer. Vous semblez ignorer que le carbone est le pricipal composant élémentaire de la vie, végétale ou animale. Notre prior...

à écrit le 03/02/2020 à 10:55
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« Notre priorité ? Construire une économie décarbonée » : Il est sidérant de constater l'ordre des priorités du gouvernement. Est-ce que la priorité ce ne serait pas plutôt l'assainissement des finances publiques, la lutte contre l'évasion fiscale et...

à écrit le 03/02/2020 à 10:02
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Cela concerne tous les secteurs en interdépendance, ce qui nécessite un architecte de talent, des décisions en rupture et des puissantes directions techniques pour les mettre en musique. En particulier il faudra combattre les effets pervers que génèr...

à écrit le 03/02/2020 à 9:57
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et donc pour construire une économie décarbonnée, la première chose qu'on fait, c'est prévoir l'arrêt des centrales qui produisent 75 % de notre électricité totalement sans carbone...

à écrit le 03/02/2020 à 9:52
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C'est parfaitement idiot et idéologique, mais c'est ce qui fait fonctionner les minables au pourvoir de nos jours, qui n'ont rien d'autre à proposer que des fanfreluches sociétales. On voudrais être anglais.

le 03/02/2020 à 10:35
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Ce craie thym devrait déjà penser à construire une économie tout court avec une industrie qui a disparu grâce à lui et à ses coreligionnaires.

à écrit le 03/02/2020 à 9:48
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je vais l'aider il faut interdire l'industrie ( oui je sais y a plus bcp en france, ca coutera pas trop cher), interdire les transports, et interdire le chauffage sous peine de camp voila, y a plus de carbone ca va sauver les ours blancs? euh, je...

à écrit le 03/02/2020 à 9:39
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Sacré perroquet que ce monsieur Le Maire! C'est pas l'émission de CO² qui est nocive mais sa concentration, mais si cela permet a la finance de faire des affaires sur le dos des manants, pourquoi pas?

à écrit le 03/02/2020 à 9:30
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Bruno Le Maire : « Notre priorité ? Construire une économie décarbonée » Ce que gouvernement Philippe Lemaire nous donne à voir, à souffrir, c'est une économie désordonnée déstructurée ... qui nous plonge dans le désastre sociétal

à écrit le 03/02/2020 à 8:47
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Intention louable...mais qui sera une goutte d'eau dans l' océan de carbone mondialisé. Océans Américains, Chinois, Indiens, Russes et tant d'autres mers et petits lacs de carbone.

à écrit le 03/02/2020 à 8:41
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Et dis mois Bruno, construire d'abord une économie ça te dit pas ? Tu vas la construire sur quoi ton économie décarbonée stp ? On est un peu las des prières, une croyance ne fait pas une économie. Maintenant que le RU est parti en courant de cett...

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