Coronavirus : les informations essentielles du samedi 2 mai

Le nouveau coronavirus a confirmé son reflux en Europe continentale mais pas aux Etats-Unis qui, impatients de ranimer leur économie, se sont malgré tout engagés résolument vers le déconfinement tout en offrant un espoir de traitement à leurs malades. Voici les informations du jour à ne pas rater sur le coronavirus.
L'Agence américaine du médicament (FDA) a accordé une autorisation en urgence à l'antiviral remdesivir qui, selon une étude, permet aux patients atteints du Covid-19 de se rétablir plus rapidement.
L'Agence américaine du médicament (FDA) a accordé une autorisation en urgence à l'antiviral remdesivir qui, selon une étude, permet aux patients atteints du Covid-19 de se rétablir plus rapidement. (Crédits : Benoit Tessier)

[Article mis à jour à 11h46, 14h48 et 17h25]

Alors que l'économie mondiale plonge dans la récession à cause du confinement de la moitié des habitants de la planète, de nombreux pays ont débuté ou s'apprêtent à accélérer leur déconfinement pour tenter de minimiser les dégâts. Le monde a également les yeux tournés vers les progrès de la médecine, alors que les Etats-Unis viennent d'autoriser en urgence la mise sur le marché de l'antiviral remdesivir.

Le gouvernement prolonge l'état d'urgence sanitaire jusqu'au 24 juillet

Le gouvernement a décidé samedi, au cours d'un Conseil des ministres, la prolongation pour deux mois, jusqu'au 24 juillet, de l'état d'urgence sanitaire en France pour lutter contre la pandémie de coronavirus, a annoncé le ministre de la Santé Olivier Véran.

Entré en vigueur le 24 mars, l'état d'urgence sanitaire est prorogé car sa levée le 23 mai "serait prématurée", "les risques de reprise épidémique" étant "avérés en cas d'interruption soudaine des mesures en cours", indique le projet de loi qui va être examiné à partir de lundi par le Parlement.

Un chat testé positif au coronavirus en France

Le virus se transmet-il aux animaux ? Alors qu'il n'y avait pour l'instant aucun cas recensé, pour la première fois en France, un chat a été testé positif au coronavirus. L'École vétérinaire d'Alfort a donc recommandé samedi aux personnes malades une distanciation avec leurs animaux de compagnie.

Plus de 1,5 million de cas déclarés en Europe

Plus d'un million et demi de cas de contamination par le nouveau coronavirus ont été officiellement diagnostiqués en Europe, soit un peu moins de la moitié du total mondial, selon un comptage réalisé par l'AFP samedi à 8h50 GMT. Avec au moins 1.506.853 cas, pour 140.260 décès, l'Europe est le continent le plus touché par la pandémie de Covid-19. Au total dans le monde, 3.350.224 cas et 238.334 morts ont été recensés.

L'Espagne (215.216 cas, 24.824 décès), l'Italie (207.428, 28.236), le Royaume-Uni (177.454, 27.510), la France (167.346, 24.594) et l'Allemagne (161.703, 6.575) sont les cinq pays européens comptant officiellement plus de 150.000 cas sur leur territoire, tandis que la Russie (124.054, 1.222) est celui qui enregistre actuellement quotidiennement le plus grand nombre de nouveaux cas. Ce nombre de cas diagnostiqués ne reflète toutefois qu'une fraction du nombre réel de contaminations, de nombreux pays ne testant désormais plus que les cas nécessitant une prise en charge hospitalière.

Etats-Unis : autorisation du remdesivir et menaces contre la Chine

L'Agence américaine du médicament (FDA) a accordé une autorisation en urgence à l'antiviral remdesivir qui, selon une étude, permet aux patients atteints du Covid-19 de se rétablir plus rapidement. Cela permettra aux hôpitaux américains de le prescrire aux malades graves, sous respirateur par exemple.

Cette nouvelle, annoncée par Donald Trump lui-même, a offert une bouffée d'oxygène en ce 1er Mai privé des traditionnels cortèges de la fête du Travail et particulièrement morose sur les marchés financiers, qui s'inquiètent des menaces de nouvelles sanctions américaines contre la Chine. Le président républicain, qui a lié l'apparition du virus à un laboratoire de la province chinoise du Wuhan, a menacé jeudi d'imposer de nouvelles taxes punitives à Pékin accusé par Washington d'avoir, par sa mauvaise gestion de la crise, permis au virus de se propager.

1,6 milliard de personnes menacées de perdre leur emploi dans le monde

Depuis les premiers cas apparus en décembre à Wuhan, plus de 3,3 millions de personnes ont été diagnostiquées comme porteuses du nouveau coronavirus, et 235.000 en sont mortes sur toute la planète. Pour tenter de ralentir la pandémie, le monde s'est cloîtré, mettant en sommeil des pans entiers de l'économie. Le coût de ces mesures s'annonce catastrophique pour plusieurs secteurs d'activités, dont le tourisme ou l'aviation, mais aussi pour les populations les plus vulnérables.

Selon l'Organisation internationale du travail (OIT), pas moins de 1,6 milliard de personnes risquent de perdre leurs moyens de subsistance à cause de cette crise. Dans plusieurs pays africains, les transferts financiers des travailleurs émigrés en Europe se sont presque taris. Les pays les plus riches n'échappent pas à la crise. L'Espagne a prévu une chute de 9,2% de son PIB en 2020, une envolée du chômage à 19%. Les Etats-Unis, qui ont encore enregistré près de 1.900 décès en 24h vendredi, sont le pays le plus frappé avec près de 65.000 morts au total. Ils totalisent déjà plus de 30 millions de demandes d'allocation chômage depuis la mi-mars, un record historique.

Les Américains impatients de se déconfiner

Pour sortir de ce marasme, plus de 35 des 50 Etats américains ont commencé ou sont sur le point de lever les strictes mesures de confinement, dénoncées par des poignées de manifestants dans tout le pays.

Le Texas a rouvert vendredi magasins, restaurants ou bibliothèques à condition qu'ils n'opèrent qu'à 25% de leur capacité. Le grand Etat du Sud américain avait pourtant enregistré la veille son plus lourd bilan en termes de décès (plus de 50 morts en une journée pour un total de 800). Attablé dans un restaurant de Houston, où les serveurs portent désormais masques et gants, Jack Sweed se dit "content de pouvoir soutenir les commerces locaux". Pour lui, "les mesures de sécurité qui ont été mises en place ont fonctionné" et les gens se sont "adaptés au virus", d'après l'AFP.

Les Etats-Unis continuent pourtant de déplorer quelque 25.000 nouveaux cas par jour, un "plateau" sur lequel ils sont bloqués depuis la mi-avril.

Vacances en Chine

Les Chinois, qui ne rapportent quasiment plus de cas, ont entamé vendredi leurs premières vraies vacances depuis le début de la crise. La Cité interdite, notamment, a rouvert, mais avec une jauge réduite.

Accusée par Washington de complaisance envers la Chine au début de la crise, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a demandé à Pékin de l'associer aux enquêtes sur l'origine de la pandémie. Pour l'organisation, il s'agit de comprendre quel a été "l'hôte naturel" de ce virus, sa "transmission d'animal à humain".

Rio de Janeiro prolonge son confinement contre l'avis de Bolsonaro

Nouvelle source d'inquiétude: le Brésil, qui a enregistré 435 morts sur 24 heures, l'un des plus lourds bilans quotidiens. Le confinement a été prolongé à Rio de Janeiro jusqu'au 11 mai, une décision prise à l'encontre des positions du président Jair Bolsonaro, qui défend coûte que coûte la reprise de l'activité économique et a créé une tempête avec deux simples mots: "et alors" prononcés en réponse à une question sur les quelque 5.000 morts causées par le virus dans son pays.

Commentaires 13
à écrit le 02/05/2020 à 17:50
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Maréchal, nous voila ,Devant toi, le sauveur de la France Nous jurons, nous, tes gars.De servir et de suivre tes pas A partir du 11 mai, la libre circulation, sans attestation de sortie, redeviendra la règle. En parallèle, la possibilité de verba...

le 02/05/2020 à 19:41
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Les brigades brunes macroniennes. Bientôt les brigades de la vertu, comme en Iran : si tu penses pas comme le chef omnipotent et omniscient, hop une prune ! Avant la taule... comme en Iran.

à écrit le 02/05/2020 à 16:12
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Cette pandémie mondiale est une aubaine pour l’économie mondiale qui était déjà asphyxiée avant. L’origine de cette pandémie apporte beaucoup de doute sans réponse , la vérité finira par remonter à la surface tôt ou tard.

à écrit le 02/05/2020 à 12:30
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Devrions nous savoir un jour les vrais décisions de ce gouvernement entre le premier Février et le 20 Mars 2020 . Comment le système de santé a été trompé sur la nature mortelle de ce virus . Sachant qu'à partir du 20 Janvier paraissaient des publica...

le 02/05/2020 à 15:08
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Parce que, c'est terrible à dire, la situation arrange nos dirigeants, et tombe idéalement : à situation d'exception, lois d'exceptions et ordonnances pour faire passer toutes les décisions qui détruisent la cohésion sociale et appauvrissent les fr...

à écrit le 02/05/2020 à 12:05
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Donc, si on se réfère à l'Histoire, sans chercher forcément un parallélisme strict, la prochaine étape c'est une bonne guerre mondiale, qui aurait pour avantages 1) de finir le boulot du coronavirus, 2) de faire baisser les tensions internationales à...

à écrit le 02/05/2020 à 11:49
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Les américains savent parfaitement ce qu'il s'est passé et traitent cela en off faisant qu'aucun protagoniste n'a intérêt à dire la vérité ils sont experts en la matière et s'ils sont et encore pour longtemps numéro un c'est parce que possédant les ...

le 02/05/2020 à 14:28
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Plutôt d accord mais faut aller au bout du raisonnement... si l Europe n est qu un marché aujjourd hui c’est aussi parce que cette dernière n bec à aucun moyen politique ou autre de forcer les états à quoique ce soit... pour s Yelle ait dexx de moyen...

le 02/05/2020 à 14:32
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Plutôt d accord mais faut aller au bout du raisonnement... si l Europe n est qu un marché aujjourd hui c’est aussi parce que cette dernière n à aucun moyen - pouvoir politique ou autre de forcer les états à quoique ce soit... pour qu elle ait des mo...

le 03/05/2020 à 10:04
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"Bref faut faire des choix stratégiques et plus regarder son nombril " Pour pouvoir faire des choix encore faudrait il être cohérent et pour être cohérent d'abord il faudrait être unis. Bref, l'UE, pitoyable échec fait par les banquiers pour ...

à écrit le 02/05/2020 à 11:27
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1,6 milliards de personnes dans le Monde sans emploi, donc sans moyens de subsistance, on sait comment ça se termine. Avec seulement quelques millions de chômeurs et une inflation galopante, rappelons nous l'histoire de l'Allemagne des années 30. L...

à écrit le 02/05/2020 à 11:20
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"Et alors..." dixit bolsonaro grand democrate devant l'eternel quand il a recu le nombre de morts 5000, une paille. Un ancien capitaine aux gouvernes au Bresil, un rond de cuir en France, que du bonheur.....

à écrit le 02/05/2020 à 10:38
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si 1.6 milliard de personnes perdent leur emploi grace a la decroissance forcee ( qui ravit tous les ecolos et autres apotres de la morale baveuse) , va y avoir de la famine et des epidemies qui feront passer le covid pour un apero entre nains de jar...

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