Covid : les hôpitaux vont pouvoir endiguer le pic de la septième vague à la fin du mois, selon Delfraissy

Si la pression risque d'augmenter sur les infrastructures de soins dans l'Hexagone, notamment en raison de la circulation du virus, un débordement, comme durant les premières vagues, n'est pas attendu. "Il va y avoir de la tension mais normalement, le système de soins va tenir", a affirmé Jean-François Delfraissy le président du Conseil scientifique.
Jean-François Delfraissy
Jean-François Delfraissy (Crédits : POOL)

La vague des sous-variants d'Omicron va-t-elle bientôt prendre fin ? A quelques jours du pic de la septième vague, le reflux pourrait bien s'amorcer d'ici deux semaines. Malgré de nouvelles inquiétudes quant à la capacité des hôpitaux français d'endiguer cette vague, le président du Conseil scientifique Jean-François Delfraissy, s'est montré lundi un peu plus rassurant.

L'expert assure que le système de soins "va tenir" cet été face au variant BA.5. Aussi, il pronostique le pic de la septième vague pour la "semaine prochaine" en Ile-de-France.

Un scénario optimiste qui contraste avec les dernières projections publiées par l'Institut Pasteur, les hospitalisations liées au Covid vont encore monter dans les jours qui viennent, les chercheurs tablant sur quelque 1.700 admissions quotidiennes à l'hôpital à l'horizon du 18 juillet, contre autour d'un millier ces jours-ci.

Pour l'heure, dans les transports en commun, le port du masque est recommandé, mais pas obligatoire.

Interrogé sur le port du masque, il a confirmé qu'il a "une efficacité" mais après plus de deux ans de pandémie, "le discours a changé sur la prise en charge globale de la pandémie, avec des pays européens qui ont choisi cette stratégie de vivre avec le virus et les variants".

"On a l'impression que la vitesse d'accélération est en train de baisser. On va avoir un impact sur le système de soins qui va être plutôt fin juillet mais qui pourrait être maîtrisé", a encore affirmé Jean-François Delfraissy au micro de France Inter.

Il a rappelé que le sous-variant d'Omicron, le BA.5, est "très transmissible" mais "n'est pas plus sévère".

Des soignants en congés ou contaminés

Selon lui, "on est à peu près en ce moment à 1.100 ou 1.200 hospitalisations classiques par jour. Au mois de mars, on est arrivé à 1.800 et en janvier autour de 2.800, 3.000 donc on va atteindre les 1.800, peut-être même un peu les dépasser".

"A niveau égal, on a un système hospitalier qui est fatigué (...), on va avoir beaucoup de mouvements de population sur la côte, le Languedoc, le littoral du Sud-Ouest, un virus qui va continuer à circuler et une offre de soins qui va être faible car il y aura les vacances des soignants, et des soignants contaminés", a-t-il poursuivi.

"Il va donc y avoir de la tension mais normalement, le système de soins va tenir par rapport à cette vague du BA.5", a-t-il martelé.

"Les dernières données sur le taux de séropositivité, sur un nombre de marqueurs précoces, suggèrent - mais à prendre avec précaution -, qu'il y a une forme de ralentissement qui est en train de se produire en région parisienne, qui a été la région initialement la plus touchée par le variant BA.5", a expliqué M. Delfraissy.

Cela "pourrait indiquer qu'on aurait peut-être un pic en région parisienne qui puisse être atteint la semaine prochaine".

"Le plus important", selon M. Delfraissy, "c'est de protéger les personnes les plus âgées et les plus à risque". "Je conseille aux personnes les plus âgées et les plus fragiles d'avoir leur quatrième vaccination dès maintenant", a-t-il préconisé.

Plus de 150.000 morts en France

Dans son point hebdomadaire, Santé publique France a fait état d'une forte augmentation des réinfections au Covid, qui atteignent désormais 12% des cas confirmés.

Le seuil des 150.000 décès liés au Covid-19 a été franchi vendredi en France, où l'épidémie sévit depuis début 2020, sur fond de forte hausse des contaminations, selon les chiffres de Santé publique France.

Avec 74 personnes mortes à l'hôpital des suites de la maladie en 24 heures, le nombre de décès a dépassé les 150.000 (150.017, dont plus de 121.000 à l'hôpital). La barre des 140.000 avait été franchie le 11 mars, deux ans après le début de la pandémie.

Lire aussiCovid-19 : les contaminations explosent en France, plus de 200.000 cas positifs en 24 heures

Commentaires 3
à écrit le 11/07/2022 à 15:57
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En fait, c'était déjà le cas il y a un an, en Juillet 2021, étant donné que la mortalité était la même, mais chut, il ne faut pas le dire. A l'époque, il fallait absolument dire que les hôpitaux étaient débordés, que nous étions en guerre contre le v...

le 11/07/2022 à 19:56
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@Charlie Maladie banale, sûrement pas. J'ai suffisamment de cas dans mon entourage qui ont contracté ce virus avec des symptômes graves et dont certains traînent encore des séquelles. Les individus ne sont pas à voir seulement au travers de stat...

le 12/07/2022 à 9:12
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@valbel89 Ben, faut savoir, je croyais que tu étais vacciné , tu ne risques donc rien, non ?

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