Foot  : l'Olympique Lyonnais a trouvé un accord pour refinancer sa dette

OL Groupe, la holding qui chapeaute le club de football de Lyon (OL), lanterne rouge du championnat de Ligue 1, a annoncé mercredi avoir trouvé un accord « préliminaire pour le refinancement de la grande majorité de sa dette et de celle de sa filiale Olympique lyonnais SASU pour un montant de 320 millions d'euros à long terme ».
L'OL doit passer fin novembre devant la DNCG pour un nouvel examen de sa situation financière.

Une éclaircie en coulisses pour l'Olympique Lyonnais (OL) qui, sur le terrain, ne brille pas par ses performances. Elles lui valent en effet d'occuper la dernière place du championnat de football de Ligue 1, sans aucune victoire au compteur depuis le début de la saison.

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OL Groupe, la holding qui chapeaute le club de football de Lyon, a  annoncé mercredi avoir trouvé un accord « préliminaire pour le refinancement de la grande majorité de sa dette et de celle de sa filiale Olympique lyonnais SASU pour un montant de 320 millions d'euros à long terme ». Cet accord a été acté « avec un groupe d'institutions financières mondiales de premier plan » ce dont s'est félicité, dans un communiqué d'OLG le PDG, John Textor, qui s'est dit « extrêmement satisfait du leadership de Goldman Sachs en tant que conseiller dans le cadre de ce refinancement ».

« Il s'agit d'une étape décisive qui permettra à OL Groupe et à sa filiale Olympique Lyonnais SASU de rembourser le solde de la dette long terme "stade", les Prêts garantis par l'Etat contractés pendant les années Covid et d'autres dettes souscrites auprès de parties privées (dont Holnest, la holding de Jean-Michel Aulas, désormais actionnaire minoritaire) », détaille OL Groupe.

« De plus, ce nouveau financement devrait être plus souple pour le groupe à divers égards notamment en éliminant des engagements restrictifs substantiels figurant dans les contrats de financement existants au titre desquels certaines décisions du groupe étaient soumises à l'approbation préalable des créanciers ».

Les agences de notation KBRA Europe et DBRS Morningstar ont respectivement attribué une notation financière indicative de BBB+ et BBB sur la structure envisagée précise encore OL Groupe. Le closing de nouveau financement, c'est à dire la date de réalisation effective de l'opération, devrait intervenir d'ici le 31 décembre 2023, sous réserve d'un accord sur la documentation définitive et la satisfaction de différentes conditions usuelles.

« La confirmation des principales agences de notation de crédit et la qualité de nos nouveaux investisseurs témoignent de la force de la marque OL, de l'amélioration de la situation financière du groupe et de la solidité de son plan d'affaires pour l'avenir », a ajouté John Textor mercredi.

L'OL doit passer fin novembre devant la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG) pour un nouvel examen de sa situation financière. Cet été, le gendarme financier du football français avait imposé des mesures de restrictions au niveau de sa masse salariale et des indemnités de transferts qui ont pénalisé l'équipe dans son recrutement. « Sur le plan sportif, l'ambition du club demeure une participation récurrente en Coupe d'Europe », assurait fin octobre le club tout en admettant « un début de saison 23/24 difficile ».

Une perte nette de 99 millions d'euros pour la holding sur l'exercice de 2022-2023

Malgré un chiffre d'affaires en augmentation, les comptes de l'OL Groupe ont plongé davantage dans le rouge en 2022-2023, comparé à l'exercice précédent, selon les résultats publiés fin octobre par la holding qui chapeaute l'Olympique lyonnais. Au 30 juin, l'excédent brut d'exploitation du groupe est négatif, à -1,8 million d'euros alors que le club avait réussi à redresser la barre après le Covid (15,9 millions d'euros) en 2021-2022, selon le communiqué. Si le chiffre d'affaires global s'établit à 289,7 millions d'euros, en hausse de 15% et que le club revendique des actifs solides, avec une valeur de l'effectif professionnel masculin estimée à 274 millions d'euros, la holding a annoncé une perte nette de 99 millions d'euros, en forte hausse comparée à celle de 55 millions d'euros enregistrée en 2021-2022.

Pour expliquer ces mauvais résultats, le groupe pointe le « contexte inflationniste » : « les charges d'électricité » ont été « multipliées par trois » et les frais de personnel, ont fortement augmenté (de +14,5 millions d'euros à 156,7 millions d'euros) avec la « revalorisation des salaires » mais aussi la disparition des aides de l'URSSAF liées à la crise du Covid. Les arrivées de l'attaquant phare du club Alexandre Lacazette ou du milieu de terrain Corentin Tolisso, les deux plus gros salaires du club, grèvent aussi les finances.

D'important montants provenant de cessions de joueurs n'ont pas encore été comptabilisés

OLG tient cependant a rassurer et précise qu'un « montant important de cessions de contrats joueurs a été réalisé au cours des mois de juillet et août 2023 », mais ne sera enregistré qu'au premier trimestre 2023-2024, notamment les ventes des espoirs français Bradley Barcola au PSG et de Castello Lukeba à Leipzig pour un total de 75 millions d'euros hors bonus. Les cessions de contrats joueurs comptabilisées dans l'exercice 2022-2023 s'élèvent à 92,1 millions d'euros. Elles incluent celles du milieu de terrain brésilien Lucas Paqueta à West Ham pour 36 millions d'euros, des arrières droits français Malo Gusto à Chelsea (29 millions) et Léo Dubois à Galatasaray (2,4 millions).  Les recettes de billetterie du Groupama Stadium sont en hausse avec 37,7 millions d'euros (+4%). De meilleures ventes de places en championnat de France (+47%) ont bien compensé la perte de la billetterie européenne - le club, 7ème au classement l'année dernière, n'étant pas parvenu à se qualifier pour la coupe d'Europe. Les droits TV sont en hausse de 58% pour un montant de 85,3 millions d'euros.

La direction du club en pleine crise

Cet exercice a aussi été marqué par la prise de contrôle en décembre dernier de l'OL Groupe par la société Eagle de l'homme d'affaires américain John Textor, qui est engagé dans un conflit juridique avec Jean-Michel Aulas, évincé en mai de son poste de président.

Selon Le Progrès, le nouveau patron demande à la justice le remboursement des dix millions d'euros touchés par son prédécesseur Jean-Michel Aulas après la vente du club à Eagle Football qui, de son côté, avait déposé fin aout une plainte pour diffamation, John Textor affirmant qu'il lui avait caché des informations.

(Avec AFP)

Commentaire 1
à écrit le 09/11/2023 à 11:10
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Késako, disparition des aides de l'URSSAF?

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