La dette publique de la France, qui a dépassé en 2014 le palier des 2000 milliards d'euros, a encore légèrement progressé au deuxième trimestre, pour s'établir à 2.105,4 milliards d'euros au 30 juin, soit l'équivalent de 97,6% du produit intérieur brut (PIB), a annoncé mercredi l'Insee.
Par rapport à la fin du premier trimestre, la dette a augmenté de 16 milliards d'euros, ou 0,2 point de PIB, a précisé l'Institut national de la statistique et des études économiques dans un communiqué. L'Insee a révisé le chiffre du premier trimestre à 97,4% du PIB contre 97,5% annoncés fin juin, tout en confirmant le chiffre brut d'une dette à 2.089,4 milliards d'euros.
Des facteurs saisonniers
Le ratio de la dette à la fin du deuxième trimestre est supérieur à l'objectif affiché par le gouvernement français pour 2015 (96,3%), mais le ministère des Finances maintient cet objectif, expliquant que des facteurs saisonniers poussent le ratio vers le haut à cette époque de l'année. Beaucoup d'émissions de dette sont en effet réalisées au cours des premiers mois de l'année, tandis que la plus grosse partie des rentrées fiscales a lieu au second semestre.
Une stabilisation annoncée en 2016
Le gouvernement, qui présente mercredi son budget pour 2016, a annoncé que la dette publique du pays devrait représenter l'an prochain 96,5% du PIB, soit moins que ce qui avait été prévu initialement (97%) mais un peu plus qu'en 2015 (96,3%). Selon Bercy, après avoir explosé à partir de 2007, la dette publique doit ainsi "se stabiliser" en 2016 avant de refluer en 2017, sans atteindre donc le seuil symbolique de 100%.
(Avec AFP)