Le moral des ménages s'améliore en France, et pourtant...

Le nombre de créations d'entreprises a baissé de 1% en 2023 en France, a annoncé vendredi l'Insee, en raison d'une baisse des créations d'entreprises classiques et de sociétés. Malgré les risques que cela peut peser sur l'emploi, le moral des ménages ne cesse de s'améliorer.
La part des ménages qui anticipent une accélération des prix au cours des 12 prochains mois diminue (Photo d'illustration).
La part des ménages qui anticipent une accélération des prix au cours des 12 prochains mois diminue (Photo d'illustration). (Crédits : Reuters)

La baisse de créations d'entreprises et les défaillances d'entreprises qui entraînent des destructions d'emplois n'ont pas d'impact sur le moral des ménages. Pour l'heure, ce dernier ne cesse de progresser. L'indicateur synthétisant cette confiance s'établit à 91 en janvier, en hausse de deux points par rapport à décembre. Il reste cependant en dessous de sa moyenne de longue période (100), observe l'Insee.

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Surtout, le solde d'opinion sur l'opportunité de faire des achats importants gagne 5 points, tout en restant bien au-dessous de sa moyenne de long terme. Celui sur les perspectives d'évolution de leur situation financière gagne deux points. Celui sur leur situation financière passée augmente légèrement (+1 point).

Des ménages moins anxieux sur l'inflation

Les ménages estiment davantage (+2 points) qu'il est opportun d'épargner. Ils sont par ailleurs « nettement » plus nombreux à juger que le niveau de vie en France va s'améliorer au cours des 12 prochains mois (+6 points). La part des ménages qui considèrent que le niveau de vie en France s'est amélioré au cours des 12 derniers mois augmente également (+2 points). Ces deux soldes, là encore, restent bien au-dessous de leur moyenne de longue période.

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Les craintes des ménages concernant les perspectives d'évolution du chômage se réduisent. Le solde les mesurant (21 points) perd 4 points par rapport à décembre et s'éloigne de sa moyenne de longue période (33 points). Enfin, les ménages sont moins anxieux sur l'inflation : la part de ceux qui anticipent une accélération des prix au cours des 12 prochains mois diminue. Le solde relatif à l'inflation future baisse de 5 points et reste au-dessous de sa moyenne de longue période. Les ménages qui considèrent que les prix ont fortement augmenté au cours des 12 derniers mois sont en diminution également : le solde d'opinion associé perd 2 points tout en demeurant très largement au-dessus de sa moyenne de longue période.

Un avenir plus sombre ?

La publication de l'indicateur relatif au moral des ménages intervient alors que l'Insee a dévoilé d'autres chiffres. Or, ils s'avèrent moins positifs, laissant présager un avenir plus sombre pour la conjoncture hexagonale. En 2023, au total, selon l'Insee, 1,051 million d'entreprises ont été créées - soit environ 10.000 de moins que pendant l'année 2022 record -, dont 667.000 par des micro-entrepreneurs.

Comme chaque mois de 2023, l'Insee prévient que « les évolutions des créations d'entreprises enregistrées depuis le début de l'année 2023 doivent être interprétées avec une grande prudence », en raison de la mise en place du guichet électronique, « un changement important » qui « fragilise temporairement le suivi mensuel des créations d'entreprises ».

« Toutefois, l'effet de ce changement sur la mesure du volume annuel des créations d'entreprises est globalement limité », indique l'institut.

En parallèle, les défaillances d'entreprises, elles, progressent. Selon le groupe bancaire BPCE, cette situation menace jusqu'à 240.000 emplois. « 2023 a été extrêmement compliqué pour les PME et les ETI (entreprises de taille intermédiaire) » a résumé Julien Laugier, économiste auprès de la BPCE.

Pour expliquer cette hausse, le groupe bancaire avance d'abord un effet de rattrapage des années Covid, pendant lesquelles les fortes aides de l'Etat avaient paradoxalement permis un niveau de défaillance bien plus faible que les années précédentes. Pour 2024, les économistes de la BPCE ne prédisent toutefois pas de « scénario catastrophe ». En revanche, ils anticipent un nombre de défaillances en hausse, à 62.000, autour de la moyenne des années 2010-2015.

(Avec AFP)

Commentaires 4
à écrit le 26/01/2024 à 20:18
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Article faux les ménages sont très inquiets pour l'avenir pour les jeunes ne font plus d'enfants pour certains partent a l'étranger vous vous minimiser les choses mais la crise actuelle est beaucoup plus profondes que vous l'énumérer et avec les mani...

à écrit le 26/01/2024 à 16:54
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Je me demande à quelle heure fait les courses cette dame sur la photo.

à écrit le 26/01/2024 à 14:27
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l'espérance me semble difficile dans la mesure il ne fait plus de dotue que la parole de ceux qui tiennent les clefs, en fait n'existe pas ou peu.... au moment ou l'imposition devient irrespirable, que les prix ne baissent pas , que les taxes expl...

à écrit le 26/01/2024 à 10:55
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L'être humain est naturellement "résilient", le français certainement plus que les autres ^^, s'adaptant à tout et même au pire. L'humanité est magnifique dommage qu'elle soit cachée par une oligarchie si laide et dégénérée.

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