Les créations d'emplois toujours en hausse et supérieures au niveau d'avant-crise

L'emploi salarié privé a continué d'être dynamique au troisième trimestre en France. Il affiche une progression de +0,6%, soit 119.100 nouveaux emplois. L'intérim est même reparti à la hausse après deux trimestres consécutifs de baisse. Dans ce contexte d'augmentation des créations d'emplois, le regard de l'opinion publique sur les demandeurs d'emploi se durcit. Désormais, un Français sur deux considère qu'ils ont une responsabilité dans leur situation.
Les créations d'emplois dans le privé sont en hausse pour le troisième trimestre consécutif, après avoir progressé de +0,4% au premier trimestre 2022 (88 200 emplois) et de 0,5% au deuxième trimestre (93.000 emplois).
Les créations d'emplois dans le privé sont en hausse pour le troisième trimestre consécutif, après avoir progressé de +0,4% au premier trimestre 2022 (88 200 emplois) et de 0,5% au deuxième trimestre (93.000 emplois). (Crédits : DR)

Pour le troisième trimestre consécutif, l'emploi salarié a de nouveau augmenté. De +0,6% au troisième trimestre 2022, soit 119.100 créations nettes de postes, selon l'estimation définitive publiée ce mardi 13 décembre par l'Insee. Et ce, après avoir progressé de +0,4% au premier trimestre 2022 (88.200 emplois) et de 0,5% au deuxième trimestre (93.000 emplois).

Ces chiffres définitifs sont supérieurs à l'estimation provisoire publiée par l'institut statistique le 8 novembre dernier, de 29.700 emplois, soit +0,2 point. « Cette révision provient essentiellement du tertiaire marchand hors intérim (+24.200 emplois) », précise l'Insee.

Sur un an, la hausse de l'emploi salarié est de 2,2% (+455.400 emplois). Au total, à fin septembre 2022, l'emploi a dépassé de +4,4% son niveau d'avant la crise sanitaire fin 2019, soit 885.000 emplois.

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Seul le secteur public affiche un repli

L'Insee explique dans son communiqué que « les contrats d'alternance, et notamment d'apprentissage, continuent de nettement contribuer à cette dynamique ».

Dans le détail, l'intérim repart à la hausse après deux trimestres consécutifs de baisse, à +1,9% (soit +14.900 emplois). Il est même supérieur de 3,6% à son niveau d'avant crise.

Hors intérim, l'emploi industriel augmente de 0,5% (+16.400 emplois), portant à 1% la hausse sur un an. Dans la construction, la hausse est de 0,2% (+3.200 emplois), soit 1% sur un an.

Dans le tertiaire marchand hors intérim, l'emploi augmente nettement : +0,7% (soit +85.300 emplois). « Ce dynamisme explique l'essentiel de la hausse totale de l'emploi salarié sur le trimestre comme sur un an », souligne l'Insee. Dans ce secteur, l'emploi dépasse de 3% son niveau d'un an auparavant (soit +382.700 emplois). En revanche, dans le secteur public, l'emploi salarié se replie modérément, à -0,3% (soit -15.900 emplois). Il est en baisse de 0,4% sur un an.

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Le regard des Français sur les chômeurs se durcit

Le taux de chômage s'établit, lui, à 7,3% de la population active en France (hors Mayotte) au troisième trimestre. Le nombre de chômeurs au sens du Bureau international du travail (BIT) atteint ainsi 2,252 millions de personnes, selon les chiffres publiés mi-novembre par l'Insee.

D'après un baromètre Unédic réalisé par Elabe et dévoilé la semaine dernière, le chômage est toujours, aux yeux des Français, avant tout causé par les évolutions de la société. Mais à 59%, ce facteur recule de 6 points par rapport à la dernière édition datant de septembre 2021.

Et la responsabilité prêtée aux chômeurs eux-mêmes est en forte hausse (50%, +7 points), selon l'étude. Elle dépasse celle des entreprises (45%, -2 points). Dans le même temps, la perception de demandeurs d'emploi « victimes » d'une situation davantage subie que choisie demeure majoritaire (72%) mais recule de trois points.

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En parallèle, dans un contexte de fortes tensions de recrutement, le « soupçon » à l'égard des demandeurs d'emploi progresse. Une majorité des personnes interrogées (60%) estime que s'ils rencontrent des difficultés, c'est parce qu'ils ne font pas de concession dans leur recherche d'emploi, et qu'ils ne veulent pas risquer de perdre leur allocation chômage (57%, +2).

Près d'une personne sur deux (49%) affirme que la plupart des chômeurs ne cherche pas vraiment à retrouver un emploi.

Les demandeurs d'emploi ressentent ce durcissement de l'opinion. Invités à décrire spontanément ce que, d'après eux, les Français pensent des chômeurs, plus de la moitié (52 %, +7) cite un terme péjoratif (fainéant, profiteur, assisté, fraudeur, etc.). Cette perception négative a progressé de 13 points depuis le premier volet du baromètre en mars 2020.

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(Avec AFP)

Commentaires 6
à écrit le 14/12/2022 à 12:02
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Bonjour, merci de nous préciser les types de contrat de ces emplois créés (CDI, CDD, Intérim, apprentissage, etc.). La même précision sur les salaires versés à ceux qui ont été recrutés. En effet, sans connaitre ces éléments factuels il est très d...

à écrit le 13/12/2022 à 11:26
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Les hackers ont encore frappé avec leurs robots qui répliquent à l'infini toujours les mêmes commentaires sans rapport avec les articles et ce depuis plusieurs jours sans que la rédaction ne réagisse !!!!!

à écrit le 13/12/2022 à 11:25
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Les hackers ont encore frappé avec leurs robots qui répliquent à l'infini toujours les mêmes commentaires sans rapport avec les article et ce depuis plusieurs jours sans que la rédaction ne réagisse !!!!!

à écrit le 13/12/2022 à 10:31
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Pour mieux connaître la Chine, lisez les trois récits de Jean Tuan : "Un siècle chinois" (chez CLC Éditions) évoque le parcours de son père chinois arrivé en France en 1929, leur voyage en Chine en 1967 lors de la Révolution culturelle et les incroya...

le 13/12/2022 à 10:50
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Excellent conseil de lecture merci de nous l'avoir proposé !

à écrit le 13/12/2022 à 10:28
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Tout cela est la faute de la privatisation pour ponctionner le capital français en matière de nucléaire au profit de boite de spéculation énergétique qui ont besoin de rareté pour faire encore plus monter les prix.

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