Les syndicats agricoles reçus à Matignon ce mardi, après le report d'une réunion à l'Elysée

Les syndicats agricoles devaient initialement être reçus à l'Elysée par le chef de l'Etat. La présidence a toutefois annulé cette rencontre. Pour l'exécutif, il appartient aux organisations syndicales de s'accorder sur de grands objectifs prioritaires. Pour rappel, Gabriel Attal avait déjà reçu les syndicats la semaine passée.
Le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau, avait annoncé samedi soir le report de la réunion prévue à l'Elysée, expliquant « les conditions pour sortir de la crise agricole (n'étaient) pas réunies » (Photo d'illustration).
Le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau, avait annoncé samedi soir le report de la réunion prévue à l'Elysée, expliquant « les conditions pour sortir de la crise agricole (n'étaient) pas réunies » (Photo d'illustration). (Crédits : Reuters)

Gabriel Attal recevra mardi matin les syndicats agricoles majoritaires, après le report d'une réunion prévue cette semaine avec Emmanuel Macron, qui ne les rencontrera qu'à la fin des travaux engagés entre les deux parties. Dans le détail, le Premier ministre recevra la FNSEA et les Jeunes agriculteurs à Matignon à 9h30.

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Le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau, avait annoncé samedi soir le report de la réunion prévue à l'Elysée. Le patron du syndicat agricole majoritaire avait alors expliqué que « les conditions pour sortir de la crise agricole (n'étaient) pas réunies ». Il refusait toutefois de « faire porter aux syndicats cette responsabilité ».

Il visait des propos rapportés par la presse, selon lesquels les pouvoirs publics auraient fustigé des « syndicats incapables de se mettre d'accord sur 4 ou 5 mesures fortes ». Selon une source gouvernementale, les syndicats doivent « se mettent d'accord sur une feuille de route, 4-5 grands objectifs ou revendications ». « Tant que ce n'est pas le cas, une réunion (avec Emmanuel Macron) n'aurait pas de sens ».

Le chef de l'Etat recevra les syndicats « quand tous les travaux conduits par le gouvernement permettront au président de conclure la séquence », a confirmé, de son côté, l'Elysée.

De nombreux chantiers en cours

« On continue à avancer sur les 62 engagements du Premier ministre » Gabriel Attal, a précisé sur TF1 la ministre déléguée à l'Agriculture Agnès Pannier-Runacher.

« Le gouvernement a agi fort et rapidement », a-t-elle estimé, alors que la FNSEA considère que le gouvernement ne va pas « au bon rythme » pour répondre à ses revendications.

Pour rappel, la FNSEA avait formulé 120 revendications après le mouvement de protestation paysanne qui a eu lieu fin janvier et début février. Arnaud Rousseau a néanmoins salué les « avancées » obtenues à Bruxelles sur les jachères, notamment.

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Le gouvernement français s'est engagé sur plusieurs chantiers. Le mouvement de contestation s'est tassé depuis début février. Néanmoins, des actions sont encore menées sporadiquement. Ce lundi, plusieurs dizaines d'agriculteurs venus avec une vingtaine de tracteurs ont ainsi manifesté à Balma, près de Toulouse, pour protester contre un retard de versement des aides européennes de la politique agricole commune (PAC), a constaté un journaliste de l'AFP.

Un projet de loi imminent

Au coeur des discussions figure aussi le projet de loi d'orientation agricole. Celui-ci sera présenté en Conseil des ministres le 29 mars prochain. En préparation depuis plus d'un an, le texte a été fortement remanié depuis le début de la crise agricole, changeant au passage plusieurs fois d'intitulés. Le gouvernement a indiqué vouloir « consolider » le texte, en y ajoutant notamment des mesures de simplification comme la simplification des textes sur les haies. Le président de la République s'est aussi engagé à reconnaître l'agriculture « comme un intérêt général majeur de la nation française » et à l'inscrire dans la loi.

En parallèle, le ministère de l'Agriculture a aussi lancé vendredi dernier un cycle de réunions sur les surtranspositions de normes en matière de pesticides, dont les agriculteurs français s'estiment victimes. La version définitive d'une nouvelle stratégie de réduction d'usage des pesticides, Ecophyto, devrait être présentée début avril.

(Avec AFP)

Commentaire 1
à écrit le 18/03/2024 à 15:55
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Arnaud Rousseau, plus de 180000 euros par mois pour défendre les pauvres paysans... forcément nous autres on peut pas comprendre ! ^^ Au moins au so ndes mascarades on se marre on n'a plus que ça de toutes façons !

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