Remaniement : Bruno Le Maire prône la stabilité à Bercy

Les Premiers ministres passent mais Bruno Le Maire reste. Après avoir résisté à tous les remaniements depuis 2017, le ministre de l'Economie et des Finances entend bien continuer sur la lancée en 2024. Il a ainsi appelé à la stabilité à Bercy, alors qu'Emmanuel Macron s'apprête à rebattre les cartes avec un nouveau gouvernement et un possible changement de Premier ministre.
En poste depuis bientôt sept ans, Bruno Le Maire n'entend pas quitter Bercy cette année.
En poste depuis bientôt sept ans, Bruno Le Maire n'entend pas quitter Bercy cette année. (Crédits : STEPHANIE LECOCQ)

C'est ce qui s'appelle prêcher pour sa paroisse. Alors que la perspective d'un remaniement se précise et que, comme l'indique La Tribune, la tentation du grand chambardement se fait sentir de la part du président de la République, Bruno Le Maire joue la carte de la « stabilité » pour son propre ministère de l'Economie et des Finances.

Le patron de Bercy, en place depuis le début du premier quinquennat d'Emmanuel Macron en 2017, s'est exprimé ce dimanche sur France 3 : « Pour ce qui concerne l'économie et les finances, la stabilité dans ces périodes de grands bouleversements a beaucoup de vertus. » Le ministre a tout de même affiché une certaine sérénité : « Je suis fier des fonctions que j'occupe, heureux des fonctions que j'occupe et honoré de la mission qui m'a été confiée par le président de la République, donc je ne me pose pas de questions. »

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Non à l'Europe

Dans la même veine, Bruno Le Maire a exclu tout départ de Bercy pour prendre la tête de liste de la majorité aux élections européennes de juin : « On ne peut pas être au four et au moulin. Moi, mon four, il est à Bercy, c'est là que j'essaye de faire le pain le meilleur possible et de construire les choses les mieux possibles pour les Français. »

De même, il a écarté la possibilité de prendre d'autres fonctions au niveau européen, à Strasbourg ou Bruxelles. « Je ne pense pas du tout que ce soit ni mon souhait, ni mon avenir. Je pense qu'aujourd'hui, mon rôle, c'est de m'occuper de nos compatriotes, de faire basculer l'économie française définitivement du côté des grandes puissances économiques du XXIᵉ siècle », a-t-il précisé.

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Nouveau Premier ministre ?

S'il est entendu par Emmanuel Macron, Bruno Le Maire pourrait connaître son cinquième gouvernement depuis 2017, après les deux itérations sous l'égide d'Edouard Philippe, puis celles menées par Jean Castex puis Elisabeth Borne. Reste à savoir si cette dernière en sera toujours Première ministre à l'issue de cette séquence ou remplacée par un nouveau venu.

Pour éventuellement la remplacer, ils sont deux à tenir la corde. Le premier est Sébastien Lecornu, venu des Républicains et actuel ministre des Armées. Le second est Julien Denormandie, macroniste historique, passé par le ministère de l'Agriculture entre 2020 et 2022 et pour le moment dans le secteur privé.

« Tout est possible... y compris rien », résume un proche d'Emmanuel Macron à l'AFP, qui précise que le président de la République a largement consulté cette semaine, d'Edouard Philippe à François Bayrou en passant par... Bruno Le Maire.

Avec AFP

Commentaires 18
à écrit le 08/01/2024 à 11:41
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La stabilité a bercy, l'instabilité économique du pays....

à écrit le 08/01/2024 à 11:28
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venier parler de stabilité... quand au gouvernement meyer habib t'apprend qu'il y'a 60 députer lr pro sioniste, et que renaissance à trois quart de ses membres qui sont pareil, et tout ça loin trèèèèsss loin d'être pour la france, j'apprend rien à pe...

à écrit le 08/01/2024 à 7:55
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C'est vrai, il n'a pas fini de mettre a genoux l'economie russe..?.

à écrit le 08/01/2024 à 5:40
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Son discours sur la non augmentation des impôts cachent la valse interrompue des taxes qui augmentent. Avant d'être un ministre M.Le Maire est un politique dont le discours des bonimenteurs est la racine des politiques. Qu'il parte ou reste cela ne c...

à écrit le 07/01/2024 à 23:06
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Voilà, s'il ne peut pas devenir Premier ministre, au moins veut-il continuer à faire des dettes depuis Bercy...

à écrit le 07/01/2024 à 23:02
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Quelle prétention .. son destin l appelle peut-être étre à la présidence de la république?

à écrit le 07/01/2024 à 19:06
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Surtout pas. Il est le premier à remplacer et il suffit de regarder la situation désastreuse des finances publiques pour se faire un avis! Il est impensable qu’un Ministre soit responsable d’une dérive de la dette telle que nous la connaissons et soi...

à écrit le 07/01/2024 à 18:54
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En macronie le changement a ce ministère est impossible sinon mettez Kohler. De toute façon on aura bientôt la BCE et le FMI pour éviter la faillite

à écrit le 07/01/2024 à 18:13
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Faut avouer que c'est un bon acteur aussi hein, une valeur sûre en politique.

à écrit le 07/01/2024 à 18:04
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Avec Bruno le Maire, les riches sont protégés, il est leur meilleur bouclier fiscal.

à écrit le 07/01/2024 à 17:17
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Un mot Mr le ministre sur les 285 milliards d'emprunts cette année ? Une dette de 3000 milliards ?

le 08/01/2024 à 12:54
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Il n'a pas le temps ,il écrit son sixième bouquin

à écrit le 07/01/2024 à 16:30
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Bonjour, beaucoup moins de remaniement et beaucoup plus d'efficacité... Déjà, changer quelque critères au ministère de l'économie... Moins d'optimisation fiscale et une imposition plus juste et équitable entre les français... Contrôle de l'évasion...

le 07/01/2024 à 23:14
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@Rogger: Surtout, moins d'impôts de production et moins de subventions. Dans une entreprise qui va mal, on change la direction et on réduit - Hélas! - le personnel. Au niveau de l'état, il faut sabrer le ministère, remettre le parlement dans un fonct...

le 08/01/2024 à 7:30
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Bonjour, ils est claire que certains chambre de représentants fonctionnent mal et le role reste floues. Pour les parlementaires, la proportionnelle dois être installer et les regle de fonctionnent complètement revues ( le salaires doivent corresp...

à écrit le 07/01/2024 à 16:25
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Bref ! Quand on ne sait pas, on ne bouge pas ! ;-)

à écrit le 07/01/2024 à 16:22
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Baisse de la dépense publique comme tous les présidents l'ont promis depuis .... on ne sait plus ... tellement c'est l'arlésienne.

à écrit le 07/01/2024 à 16:03
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Si la stabilité (sous entendu: le ministre en question conservant son poste) doit subsister à Bercy, il faut revoir les conditions de rémunération dudit ministre en les corrélant à la production d'un excédent dans l'exécution budgétaire dans les deux...

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