Retraite : le gouvernement veut favoriser l'emploi des seniors

Dans le cadre du débat parlementaire à venir sur la réforme des retraites, le gouvernement n'est pas fermé à l'idée de mesures plus coercitives pour favoriser l'emploi de séniors.
Environ 15.000 jeunes ont manifesté samedi à Paris contre la réforme des retraites.
Environ 15.000 jeunes ont manifesté samedi à Paris contre la réforme des retraites. (Crédits : HANS LUCAS/REUTERS)

Le gouvernement a ouvert la porte dimanche à des mesures plus « coercitives » afin de favoriser l'emploi des seniors dans les entreprises, l'un des plus faibles d'Europe. Le taux d'emploi des 55-64 ans est en effet de 56% en France, en dessous de la moyenne européenne (60,5%).

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« Pourquoi pas?», a lancé dimanche le porte-parole du gouvernement Olivier Véran sur BFMTV. «Nous avons plutôt tendance à faire confiance aux gens. Mais s'il faut qu'on mette en place des garde-fous pour assurer que les seniors ont toute leur place dans l'entreprise...», a indiqué Olivier Véran.

Samedi soir, le ministre des Comptes publics Gabriel Attal avait de son côté affirmé au Parisien que sur ce point l'exécutif était  « très ouvert à des propositions sur l'incitation, la reconversion, et à regarder sans tabou des mesures coercitives pour les entreprises qui ne joueraient pas le jeu ».

Sanctions ou pas

Dans son projet de réforme des retraites, dévoilé le 10 janvier, le gouvernement a prévu d'obliger les entreprises à publier un « index » pour distinguer les « bons » élèves des « mauvais » en matière d'emploi des seniors afin de mieux valoriser les bonnes pratiques. Une idée qui laisse dubitatifs les syndicats et qui suscite une vive opposition du patronat. Ce dernier redoute, compte tenu de l'opposition d'une majorité de Français à la réforme, que les conditions de mise en place de l:'index ne se traduisent en réalité par de sanctions financières.

Pour l'heure, aucune sanction n'est prévue alors que le texte des retraites doit être présenté ce lundi en Conseil des ministres, pour une lecture à l'Assemblée nationale prévue à  fin janvier. «C'est justement un des aspects de la loi sur lequel nous disons que nous sommes ouverts aux propositions que les parlementaires pourraient faire», a souligné Olivier Véran.

Commentaires 12
à écrit le 24/01/2023 à 14:25
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Il y a deux millions de postes vacants en Allemagne, 1 patron sur 2 à des problèmes de recrutement. PSU: ils payent

à écrit le 23/01/2023 à 2:52
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Il n'est pas bon d'être patron en France ! Cela devient imbuvable, entre les konneries de l'état, la fiscalité, la paperasserie,les prud'hommes, les quotas : femmes, vieux, jeunes, noir, de jaune, rouge,beurre handicapé, syndicalistes, malade ect.....

le 23/01/2023 à 8:38
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C est surtout là mentalité rétrograde du patronat français .. machiste , vieux mâle blanc…Tout cela e site dans les autres pays voir au delà : au Danemark vous pouvez travaillez jusqu à 70 ans mais ça coûte 2 fois plus cher de licencier un senior qu ...

à écrit le 22/01/2023 à 23:18
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Les technocrates au pouvoir savent très bien que la plupart des métiers ne pourront pas partir à 64 ans, il y aura donc des décotes, ce qui revient à baisser les pensions des futures retraités. De ceux là ils s’en moque pas mal, car pour se faire réé...

le 24/01/2023 à 23:29
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Sans compter que les décotes se cumulent par régime pour les polypensionnes ayant cotisé au régime public et privé . La double peine l’ai ni Macron ni borné ´n’ en parle … pourtant ça concerne 7 millions de salariés en 2022 sur une 20 taine…cette ...

à écrit le 22/01/2023 à 20:46
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Le problème de la retraite devrait être vu sous un angle plus large: certains travailleurs sont ou seront pénalisés par l'évolution de leur secteur d'activité, d'autres par la pénibilité ou la dangerosité du leur et les femmes, enfin, par leur rôle, ...

le 23/01/2023 à 8:47
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Les fonctionnaires- assimilés n ont pas de retraites complémentaire et leurs primes ne comptent pas dans le calcul du salaire de référence - sur lesquelles le patronat secteur public ne cotise pas - donc ça restera dans le budget national . Maintena...

à écrit le 22/01/2023 à 19:47
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Cette question est légitime et elle rendrait la réforme un peu plus digeste. On pourrait aussi envisager un recul à 63 ans et non pas 64 ans. En contrepartie, les revenus du capital seraient taxés et un effort aux retraités serait demandé. Voir l'art...

le 23/01/2023 à 6:36
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Je vous signale que les revenus du Capital sont taxés à 17.2% au titre des prélèvements sociaux et à12.8% au titre de l'IRPP. Enfin l'âge de départ est un faux problème dans la mesure où pour partir à 62 ans à taux plein avec 172 trimestres il faud...

le 23/01/2023 à 13:19
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ça pourrait être un bon compromis . ça permettrait à Macron de pas perdre la face et à atténuer la douleur des travailleurs, ce serait un soulagement par rapport à la violence de sa réforme.

à écrit le 22/01/2023 à 17:45
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Encore de la "sélection positive" pour favoriser l'emploi des seniors au dépend de plus jeunes qui recherche un travail ! Cela pour imposer une vision future par le biais d'une réforme ! Cela prouve, rien d'autre, que du rafistolage en permanence !

à écrit le 22/01/2023 à 16:17
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"favoriser l'emploi des seniors" on parle de les garder, quand l'âge 'critique' est arrivé, mais il faut également en embaucher, des séniors. Ceux dont l'entreprise a fermé (surgelés il y a peu, ex Touparge*) ils se retrouvent sans employeur et en ch...

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