A New Delhi, le Nigeria assistera au sommet du G20 et évoque une possible candidature

Le président du Nigeria, Bola Ahmed Tinubu, qui a pris ses fonctions en mai, a l'intention d'assister au sommet en Inde, les 9 et 10 septembre prochains, où les échanges commerciaux, l'économie mondiale, le climat et la guerre en Ukraine seront au menu des discussions.
Le président du Nigéria Bola Ahmed Tinubu est l'invité de l'Inde, pays hôte du prochain G20.
Le président du Nigéria Bola Ahmed Tinubu est l'invité de l'Inde, pays hôte du prochain G20. (Crédits : TEMILADE ADELAJA)

Et si le G20 devenait le G21 ? Le Nigeria, pays le plus peuplé d'Afrique, souhaite rejoindre le groupement qui rassemble les plus grandes économies de la planète, c'est-à-dire 19 pays et l'Union européenne, qui représentent ensemble 85% du PIB mondial et deux tiers de la population du globe. Dans un communiqué dimanche, le porte-parole de la présidence nigériane, Ajuri Ngelale, a indiqué que des discussions étaient en cours au sein du gouvernement pour évaluer les bénéfices qu'en tirerait le pays.

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« Lorsque s'achèveront les consultations, le gouvernement décidera s'il est approprié ou non que le pays postule », a indiqué le porte-parole. « La participation du président au sommet du G20 en Inde s'inscrit notamment dans cet objectif ».

Le président du Nigeria, Bola Tinubu, qui est l'invité du Premier ministre indien Narendra Modi, participera lors de ce 18e sommet du G20 à une table-ronde de chefs d'entreprises et d'industriels indiens et nigérians. Après le président américain Joe Biden, Narendra Modi a plaidé la semaine dernière en faveur de l'intégration des 55 membres de l'Union africaine au sein du G20.

Seule l'Afrique du Sud est membre du club des pays les plus riches du monde. Le président nigérian et des ministres auront des entretiens bilatéraux pour attirer davantage d'investissements étrangers au Nigeria, l'un des principaux pays producteurs de pétrole du continent. Première économie du continent, le pays est cependant confronté à une perte de vitesse exacerbée par les récentes crises mondiales. L'inflation, le chômage des jeunes, les pénuries récurrentes de nairas et de carburant sont autant de maux à résoudre de manière durable.

Le président chinois, grand absent de ce sommet

Une présence qui ne compensera évidemment pas la probable absence du président chinois Xi Jinping, remplacé par son Premier ministre, Li Qiang. L'homme fort du parti communiste chinois a pourtant assisté à tous les sommets du G20 depuis son arrivée au pouvoir, à l'exception de celui de Rome en 2021, en pleine crise du Covid, auquel il avait participé via vidéoconférence.

Sa probable absence à New Delhi survient quelques semaines après le sommet des Brics en Afrique du Sud, où Xi Jinping s'est rendu. Le dirigeant chinois y avait rencontré le Premier ministre indien, lors d'un rare face-à-face, mais les tensions restent vives entre les deux pays.

Energies renouvelables : l'Afrique veut endosser un rôle de leader

Avec le Sommet africain sur le climat, Nairobi, capitale du Kenya, lance ce lundi les quatre mois les plus chargés de l'année pour les négociations climatiques internationales, qui culmineront avec une bataille sur la fin des énergies fossiles à la COP28 à Dubaï en décembre. La présidente de la Commission européenne y est attenue mardi, elle a été invitée à faire une déclaration lors de l'ouverture du sommet, qui aura lieu entre 8h et 9h CEST.

Plus tard, elle participera à une table-ronde sur la « Nouvelle architecture mondiale de financement du climat » aux côtés des présidents du Kenya et du Ghana, du Premier ministre égyptien, du président de la Commission de l'Union africaine, du Secrétaire général de l'ONU et du président de la COP28. William Ruto, le président kenyan souhaite que ce Sommet africain sur le climat permette au continent de trouver un langage commun  afin de « proposer des solutions africaines » à la prochaine conférence climat annuelle de l'Onu.

Le continent, qui abrite 60% des meilleurs potentiels mondiaux en énergie solaire, n'a qu'une capacité installée similaire à la Belgique, ont souligné récemment le président kényan et le patron de l'Agence internationale de l'énergie (AIE). En cause, notamment : seuls 3% des investissements mondiaux de la transition énergétique arrivent en Afrique. Pour Mohamed Adow, directeur de Power Shift Africa, l'Afrique devait prendre ses distances par rapport aux luttes mondiales entre la Chine, les États-Unis et l'Europe. « Nous serons ainsi à la table, et certainement pas au menu, comme nous l'avons été jusqu'à présent », résume-t-il auprès de l'AFP. « Nous avons sauté l'étape de la ligne téléphonique fixe, de la même manière ce continent peut sauter l'étape de l'énergie sale et devenir un leader vert ».

(Avec AFP)

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