Corée du Sud : le deuxième satellite militaire espion de Séoul a été placé en orbite

La Corée du Sud a annoncé lundi avoir placé en orbite un deuxième satellite militaire espion, dans un contexte d'intensification de la course à l'espace avec son voisin nord-coréen. Séoul affirme surveiller également de près d'éventuels lancements de satellites par la Corée du Nord, qui étaient initialement prévus en mars.
Une fusée Falcon 9 de Space X. (photo d'illustration)
Une fusée Falcon 9 de Space X. (photo d'illustration) (Crédits : Thom Baur)

Et de deux pour la Corée du Sud. Séoul a annoncé ce lundi avoir placé en orbite un deuxième satellite militaire espion, dans un contexte d'intensification de la course à l'espace avec son voisin nord-coréen.

Ce satellite, fabriqué sur son territoire et embarqué dans une fusée Falcon 9 de Space X depuis la Floride, a établi une communication avec une station terrestre à l'étranger peu de temps après, a indiqué le ministère sud-coréen de la Défense dans un communiqué.

« Le deuxième satellite de reconnaissance de notre armée s'est séparé avec succès du véhicule de lancement vers 09H02 (00H02 GMT) et est entré dans l'orbite cible », a-t-il précisé. Il « a établi avec succès le contact avec une station terrestre à l'étranger à environ 10:57 (0157 GMT) », a-t-il ajouté.

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Selon l'armée sud-coréenne, les « capacités indépendantes de renseignement, de surveillance et de reconnaissance (du pays) ont été renforcées » par ce lancement réussi. Elle entend désormais « procéder à de nouveaux lancements ».

Cinq appareils espions d'ici 2025

En décembre, la Corée du Sud avait confirmé le lancement réussi de son premier satellite militaire espion, également transporté par une fusée Falcon 9 de Space X, la société d'Elon Musk, qui avait décollé du Centre spatial John F. Kennedy en Floride.

Le premier satellite de Séoul a transmis aux autorités des images en haute résolution du centre de Pyongyang et sa mission principale devrait commencer en juin, d'après l'agence de presse sud-coréenne Yonhap.

La Corée du Sud entend lancer un total de cinq appareils espions d'ici 2025, pour mieux surveiller le Nord. Une fois que les satellites, entrés en orbite, auront débuté leur mission, l'armée sud-coréenne sera en mesure d'espionner des infrastructures-clés en Corée du Nord, toutes les deux heures environ, a détaillé la chaîne publique KTV.

Un satellite nord-coréen lancé le 15 avril ?

En parallèle, le ministre de la Défense de Séoul a affirmé surveiller de près d'éventuels lancements de satellites par la Corée du Nord, qui étaient initialement prévus en mars. « Il semble qu'ils prennent des dispositions supplémentaires », a déclaré le ministre de la Défense Shin Won-sik lundi, estimant probable un lancement le 15 avril par Pyongyang.

Cette date marque l'anniversaire de la naissance du dirigeant fondateur de la Corée du Nord, Kim Il Sung et est généralement célébrée par des essais d'armes importants ou des défilés militaires.

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De son côté, la Corée du Nord a affirmé que son propre satellite lancé en novembre dernier était bien en orbite et qu'il avait envoyé des images de la base américaine de Pearl Harbor à Hawaï ainsi que de « cibles majeures » en Corée du Sud.

Pyongyang est parvenu à envoyer dans l'espace son appareil « Malligyong-1 », après deux échecs en mai et août 2023. Les experts estiment que cette opération permettra au renseignement nord-coréen d'améliorer la collecte d'informations sur le Sud en particulier, et de disposer de données capitales sur tout conflit.

Rapprochement diplomatique entre Pyongyang et Moscou

En outre, selon Séoul, le Nord a reçu l'aide de la Russie, notamment un soutien technique concernant son programme de satellite espion. Les deux Etats ont, en effet, effectué ces derniers mois un spectaculaire rapprochement diplomatique. Kim Jong Un s'est d'ailleurs rendu en Russie en septembre pour rencontrer le président russe Vladimir Poutine, qui devrait en retour se rendre à Pyongyang.

En échange de cette aide et en dépit de sanctions prises à l'ONU, Pyongyang enverrait de l'armement en Russie pour soutenir son assaut en Ukraine, toujours selon la Corée du Sud et les Etats-Unis. Des analystes ont également averti que la Corée du Nord pourrait tester des missiles de croisière avant de les envoyer en Russie pour les utiliser en Ukraine. Des accusations rejetées par Moscou.

(Avec AFP)

Commentaire 1
à écrit le 08/04/2024 à 22:58
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SpaceX doit avoir un carnet de commandes bien rempli ! Cela n'arrête pas d'envoyer tout azimut ,. Au fait, Ariane a envoyé combien de trucs dans l'espace depuis le 5 juillet 2023 ? A t'on calculé le prix de lancement comparé à un Falcon ? l'Agence s...

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