Damas noue un partenariat stratégique avec Pékin pour accélérer la reconstruction de la Syrie

Lors d'une rencontre ce vendredi avec le président syrien, Bachar al-Assad, à Hangzhou, dans l'Est de la Chine, le président chinois Xi Jinping a signé un « partenariat stratégique » avec la Syrie. Depuis plusieurs semaines, Pékin enchaîne les annonces de partenariat avec de nombreux pays, dans sa quête d'alliés face aux tensions croissantes avec l'Europe et les Etats-Unis.
Le déplacement de Bachar al-Assad en Chine est un coup diplomatique pour le président syrien qui ne quitte que rarement son pays.
Le déplacement de Bachar al-Assad en Chine est un coup diplomatique pour le président syrien qui ne quitte que rarement son pays. (Crédits : SAUDI PRESS AGENCY)

Pékin sécurise ses alliances, notamment au Moyen-Orient. Après l'Iran et l'Arabie saoudite, la Chine se rapproche de la Syrie. Ce vendredi, à l'occasion d'une rencontre entre le président Bachar al-Assad et Xi Jinping à Hangzhou, dans l'Est de la Chine, en marge des Jeux asiatiques, le président chinois a annoncé avoir noué un « partenariat stratégique » la Syrie.

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« Face à une situation internationale pleine d'instabilité et d'incertitude, la Chine est prête à continuer à travailler avec la Syrie, à se soutenir mutuellement, à promouvoir une coopération amicale et à défendre conjointement l'équité et la justice au niveau international », a déclaré Xi Jinping.

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La Chine et la Syrie « ont résisté à l'épreuve des changements internationaux », a-t-il insisté. La Chine, qui fait partie des alliés du président Assad, lui a déjà apporté son soutien au Conseil de sécurité de l'ONU, s'abstenant régulièrement lors du vote de résolutions contrariant le pouvoir syrien.

Un partenariat stratégique pour la Syrie

Ce déplacement est un coup diplomatique pour le président syrien, alors que la Syrie est isolée sur la scène internationale. Le dirigeant syrien cherche des fonds pour la reconstruction du pays après une guerre sanglante qui a entraîné des destructions massives d'infrastructures et a réduit à néant plusieurs secteurs de l'économie, tandis que Damas est soumise à de lourdes sanctions internationales.

Pour tenter de faire remonter la pente à son pays détruit, Assad a amorcé cette année un rapprochement avec de nombreux pays arabes, après des années d'isolement consécutives à la guerre dans son pays. Cette normalisation des relations a été consacrée en mai par le retour de Damas au sein de la Ligue arabe, et la participation du président syrien à un sommet en Arabie saoudite.

Pékin renforce ses liens avec de nombreux pays

Dans le même temps, Pékin joue, au Moyen-Orient, un rôle grandissant, à l'image du spectaculaire rapprochement qu'il a permis en début d'année entre l'Iran et l'Arabie saoudite. La Chine, très active dans une région historiquement stratégique pour les Etats-Unis, y promeut son ambitieux projet des Routes de la soie, qui consiste en des investissements massifs dans les infrastructures pour améliorer les liaisons commerciales entre l'Asie, l'Europe et l'Afrique et même au-delà. La Syrie a rejoint le projet en janvier 2022 et espère d'importantes retombées économiques.

Mais Xi Jinping ne veut pas s'arrêter à de bonnes relations avec quelques pays du Moyen Orient. Le président chinois et des membres de son gouvernement enchaînent les partenariats avec de nombreux gouvernements, notamment ceux au ban de la communauté internationale.

Ainsi, le 13 septembre, Xi Jinping a déclaré « Je suis très heureux d'annoncer avec vous l'élévation des relations entre la Chine et le Venezuela au niveau de partenariat stratégique dit "tous temps" ». Une qualification parmi les plus élevées de la diplomatie chinoise accordée à une poignée de pays (Pakistan, Russie, Bélarus) et qui permet à Pékin de s'assurer une alliance avec « un pays doté des plus grandes réserves de pétrole au monde », affirmait Nicolas Maduro, le président vénézuelien. Xi Jinping avance ses pions, et notamment avec son homologue russe qu'il a invité à venir à Pékin en octobre, offre que Vladimir Poutine a accepté.

Pendant que la Chine renforce ses liens avec de nombreux pays, elle constate et entretient une détérioration de ses relations diplomatiques avec les Etats-Unis et l'Europe. Lundi dernier, le ministère des affaires étrangères chinois a dénoncé une « provocation politique ouverte » après la qualification de « dictateur » du président Xi Jinping par la ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock. Et les tensions se cristallisent surtout autour d'une enquête de l'Union européenne sur les subventions chinoises aux voitures électriques que Pékin a qualifié de mesure « ouvertement du protectionnisme » et qui aura un « impact négatif sur les relations économiques et commerciales entre la Chine et l'Union européenne ».

(Avec AFP)

Commentaire 1
à écrit le 22/09/2023 à 18:55
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Bonjour, la Syrie n'as pas d'autre choix que de faire appel a la chine , Malheureusement, ils serons le dindons de cette histoire... Ils n'y a aucun gagnant avec la chine communistes.... Bien sur, le remèdes semble acceptable, mais le maux sera ...

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