Kim Jong-un en Russie : aucun accord signé avec la Corée du Nord, affirme le Kremlin

Le dirigeant nord-coréen poursuit sa visite ce vendredi en Russie. Pour l'heure, aucun accord n'a été conclu entre les deux pays. Pour rappel, les Etats-Unis soupçonnent la Russie de vouloir acheter des armes à Pyongyang pour le conflit en Ukraine. La Corée du Nord, elle, est suspectée de vouloir acquérir des technologies pour ses programmes nucléaires et de missiles.
« Aucun accord n'a été signé, et cela n'était pas prévu », a affirmé le porte-parole du Kremlin.
« Aucun accord n'a été signé, et cela n'était pas prévu », a affirmé le porte-parole du Kremlin. (Crédits : POOL)

Une visite plus symbolique que conclusive ? « Aucun accord » n'a été signé durant la visite du dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un en Russie, débutée mardi, a déclaré ce vendredi 15 septembre le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. « Aucun accord n'a été signé, et cela n'était pas prévu », a-t-il même affirmé à des journalistes.

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Le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un a visité ce vendredi matin des usines aéronautiques, notamment de production d'avions de chasse, poursuivant son déplacement exceptionnel. Mercredi, lors de son premier voyage officiel à l'étranger depuis la pandémie de Covid, le dirigeant de Pyongyang avait retrouvé le président russe Vladimir Poutine sur le cosmodrome de Vostotchny (Est), dans l'objectif de renforcer les liens entre leurs deux pays, notamment militaires.

Démonstration de vol

Après un accueil à la gare ferroviaire de Komsomolsk-sur-l'Amour, dans l'Extrême-Orient russe, par le gouverneur de la région de Khabarovsk, Mikhaïl Degtiarev, Kim Jong Un s'est notamment rendu dans l'usine aéronautique Youri Gagarine qu'avait déjà visitée en 2002 son père, l'ex-dirigeant Kim Jong Il, a rapporté le gouvernement russe dans un communiqué.

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Le numéro un nord-coréen, accompagné du vice-Premier ministre russe chargé de l'Industrie Denis Mantourov, a pu inspecter des installations dédiées à la production d'avions de combat ainsi que de transport civil du constructeur Soukhoï, avant d'assister à une démonstration en vol d'un chasseur Su-35, selon la même source.

« Nous voyons le potentiel pour une coopération à la fois dans le domaine de la construction aéronautique et dans d'autres secteurs », a dit le ministre russe, d'après le communiqué.

De son côté, le gouverneur local s'est dit sur Telegram « confiant qu'à travers des efforts communs (nos) deux Etats continueront à défendre les idéaux de liberté et un monde multipolaire ». « Aujourd'hui, nous nous tenons ensemble face à la pression de l'Occident collectif », a ajouté Mikhaïl Degtiarev.

Des « perspectives » de coopération militaire

D'après Vladimir Poutine, Kim Jong Un devait poursuivre son voyage à Vladivostok, grande ville située près des frontières chinoise et nord-coréenne, notamment pour assister à une « démonstration » militaire de la Flotte russe du Pacifique. En retrouvant le dirigeant russe mercredi, Kim Jong Un a déclaré que le rapprochement avec Moscou constituerait la « priorité absolue » de la politique étrangère nord-coréenne.

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Le président russe, qui a accepté une invitation de Kim Jong Un à se rendre en Corée du Nord, a quant à lui vanté le « renforcement futur de la coopération » avec ce pays, évoquant des « perspectives » de coopération militaire, malgré les sanctions internationales visant Pyongyang à cause de ses programmes nucléaires et de ses missiles en développement.

Pour rappel, les Etats-Unis soupçonnent la Russie de vouloir acheter des armes à Pyongyang pour le conflit en Ukraine. La Corée du Nord, elle, est suspectée de vouloir acquérir des technologies pour ses programmes nucléaires et de missiles.

Pyongyang lorgne les technologies spatiales

Après s'être tournée vers l'Iran pour lui fournir des centaines de drones explosifs, la Russie pourrait, en effet, trouver des ressources utiles auprès de Pyongyang, qui dispose d'importants stocks de matériel soviétique et produit en masse des armes conventionnelles. « Moscou a besoin d'importations pour maintenir sur le long terme le niveau actuel d'intensité opérationnelle de son effort de guerre », a observé la Société allemande de politique étrangère (DGAP) dans une étude publiée la semaine dernière.

Dans le détail, les roquettes de calibre 122 mm destinées aux lance-roquettes multiples (MLRS) BM-21 « Grad » de l'époque soviétique, qui équipent les forces russes en Ukraine et figurent dans l'arsenal nord-coréen, sont notamment susceptibles d'intéresser la Russie. En échange, Pyongyang pourrait se voir fournir pétrole et nourriture russes, voire un accès à des technologies spatiales.

Moscou a évoqué une possible aide dans la construction de satellites, après deux récents échecs de la Corée du Nord à placer en orbite un satellite militaire espion, mais aussi proposé d'envoyer un cosmonaute nord-coréen dans l'espace, selon les agences de presse russes, ce qui constituerait une première pour le pays.

(Avec AFP)

Commentaires 3
à écrit le 16/09/2023 à 7:36
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Mais qu'est-ce qu'ils en rajoutent afin de nous faire croire que cette rencontre serait importante !

à écrit le 15/09/2023 à 15:44
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Au niveau où se situent les mensonges, bien malin qui pourra déceler une once de vérité. Le constat objectif qu'on peut faire est que la Russie de Poutine est tombé bien bas, revenue même aux "bons vieux temps " de l'URSS en s'accoquinant avec la pir...

à écrit le 15/09/2023 à 14:21
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RENCONTRE DE DEUX "GRANDES DEMOCRATIES" !! ...

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