La Maison Blanche agite un scénario catastrophique en cas de défaut sur la dette publique

Les conseillers économiques de Joe Biden estiment à 8 millions le nombre d'emplois qui pourraient être supprimés et à 8 % la chute du PIB dès cet été, en cas de défaut de paiement. Les républicains refusent pour le moment tout accord sur le relèvement du plafond de la dette, condition nécessaire à la continuité du fonctionnement des services de l'Etat fédéral.
Vue de la Maison Blanche.
Vue de la Maison Blanche. (Crédits : Reuters)

Le bras de fer entre La Maison Blanche et l'opposition républicaine sur la dette publique se poursuit. Les conseillers économiques du président Joe Biden estiment que si la première puissance mondiale cesse durablement d'honorer ses échéances financières, elle pourrait perdre cet été plus de 8 millions d'emplois, et voir son Produit intérieur brut (PIB)  plonger de 6%. Les marchés boursiers dévisseraient eux de 45% au troisième trimestre, prédisent ces conseillers, réunis au sein du « Council of economic advisors » de la Maison Blanche. Ils assurent que même en cas de défaut de paiement bref, l'économie américaine subirait une hausse du chômage et une récession, de moindre ampleur.

Une réunion prévue le 9 mai

L'exécutif américain publie ce scénario catastrophe au moment où Joe Biden tente de faire monter la pression sur le camp conservateur au sujet de la dette publique. Le démocrate de 80 ans affirme que les républicains, qui contrôlent l'une des chambres du Congrès, doivent rapidement et sans conditions voter avec les démocrates pour relever le plafond maximal d'endettement public autorisé. Il a proposé une réunion le 9 mai aux principaux chefs du Congrès, représentant les deux grands partis. L'opposition demande, en contrepartie de ce vote, une baisse des dépenses publiques.

Cette question du relèvement du plafond de la dette, une exigence propre aux Etats-Unis, a longtemps été considérée comme une formalité parlementaire, mais a commencé à tourner à l'affrontement politique lorsque Barack Obama était président.

Le plafond de 31.000 milliards de dollars enfoncé

Le gouvernement fédéral a en réalité atteint ce fameux plafond, de 31.000 milliards de dollars, à la mi-janvier, mais a jusqu'ici géré cette situation par des manœuvres comptables. Le Trésor américain a toutefois averti que, faute de vote du Congrès, le gouvernement pourrait se trouver obligé dès le 1er juin de faire des coupes drastiques dans certaines dépenses sociales. Avant de tomber éventuellement dans une situation de défaut souverain, complètement inédite, qui verrait l'Amérique dans l'incapacité d'honorer certaines échéances financières.

Commentaires 2
à écrit le 04/05/2023 à 11:46
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Quel cirque. Tous les ans c'est la meme rengaine. Du cinema a l'americaine, mauvais comme son president, cacochyme.

à écrit le 04/05/2023 à 10:47
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Bof comme à chaque fois les deux camps devront faire un pas l'un vers l'autre. Tout cela est un psychodrame initié par un président en perte de vitesse voyant se profiler la chute en 2024.

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