Les autorités américaines s'inquiètent des effets secondaires du vapotage

L'agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux (FDA) a annoncé mercredi qu'elle enquêtait, à la suite de plusieurs rapports sanitaires, sur d'éventuels liens entre vapotage et convulsions.
(Crédits : Reuters)

"Des rapports indiquent que certaines personnes utilisant des cigarettes électroniques, en particulier des jeunes et de jeunes adultes, sont ultérieurement prises de convulsions", écrit la FDA dans un communiqué.

L'agence dit avoir recensé au total 35 de ces cas entre 2010 et le début de l'année 2019.

"Nous estimons que ces 35 cas justifient une enquête scientifique pour déterminer s'il existe vraiment un lien 'entre vapotage et convulsions'", avance-t-elle.

L'usage de cigarettes électroniques a explosé parmi les jeunes Américains au cours de la dernière décennie, dépassant même celui de la cigarette.

Au total, le nombre de vapoteurs est passé de 1,5 à plus de 20% chez les lycéens de 2011 à 2018, tandis que le tabac "combustible", sous toutes ses formes, tombait de 22 à 14%.

Trop peu d'études pour le moment

Les cigarettes électroniques contiennent de la nicotine et d'autres produits. Leur effet à long terme sur la santé est en cours d'étude. Les e-cigarettes ne contiennent pas de nombreuses substances cancérigènes des cigarettes, mais des chercheurs et experts de santé publique s'interrogent sur les éventuelles conséquences du chauffage à haute température des produits contenus dans les cartouches liquides, au-delà des pouvoirs addictifs connus de la nicotine.

L'étude des effets des cigarettes électroniques est relativement récente, car elles sont apparues dans la dernière décennie. Aux États-Unis, leur essor rapide a déclenché la panique chez les autorités sanitaires. Dans les lycées, le nombre d'élèves vapotant a augmenté de 78% en 2018 par rapport à 2017.

Suspicion de maladies cardiovasculaires

Les vapoteurs souffrent plus souvent de maladies cardiaques que les non-vapoteurs, selon une grande étude préliminaire dévoilée début mars aux États-Unis et qui n'établit pas de lien de cause à effet. Dans cette étude, les chercheurs ont exploité les questionnaires de près de 100.000 personnes auprès des Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC) en 2014, 2016 et 2017.

Le taux de crises cardiaques était supérieur de 34% chez les vapoteurs, comparé aux non-vapoteurs, en corrigeant par les facteurs de risque de l'âge, du sexe, de l'indice de masse corporelle, du cholestérol, de la tension artérielle et de l'historique de tabagisme.

Pour les maladies artérielles, la hausse était de 25%, et pour la dépression et l'anxiété de 55%.

"Jusqu'à présent, nous savions peu de choses sur les événements cardiovasculaires liés à l'utilisation des cigarettes électroniques", avait expliqué le médecin Mohinder Vindhyal, professeur à l'Université du Kansas et auteur principal de l'étude. "Ces données doivent être un signal d'alarme et déclencher des actes et une prise de conscience sur le danger des cigarettes électroniques".

Les données montrent aussi que le risque chez les fumeurs de tabac, comparé aux non-fumeurs, était encore plus élevé.

Ce genre d'études sont purement d'observation et ne prouvent pas que le vapotage déclenche les maladies cardiovasculaires; les chercheurs n'avancent d'ailleurs pas de mécanisme biologique. D'autres études, suivant des vapoteurs sur une longue durée, seront nécessaires pour y parvenir.

Commentaires 3
à écrit le 04/04/2019 à 15:50
Signaler
Que fument vraiment ces jeunes ? Car vu oe nombre de vapoteurs dans le monde, cela aurait dû être observé depuis plusieurs années sur toute la planète... Enorme le lobbying...

à écrit le 04/04/2019 à 10:07
Signaler
Cela sert juste à montrer que la cigarette c'est mieux que la vape et à relancer les ventes qui s'effondrent dans le monde entier ... Toujours la même technique des lobbies du tabac ...

à écrit le 04/04/2019 à 9:42
Signaler
"Ce genre d'études sont purement d'observation et ne prouvent pas que le vapotage déclenche les maladies cardiovasculaires; les chercheurs n'avancent d'ailleurs pas de mécanisme biologique" A quoi ça sert alors ???

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.