Royaume-Uni : Moody's maintient la note de la dette mais relève sa perspective à « stable »

Moody's, qui a maintenu sa note sur la dette souveraine du Royaume-Uni à Aa3, dit avoir désormais confiance dans la capacité des institutions britanniques à « mettre en œuvre une politique budgétaire efficace ».
L'agence souligne « l'engagement du gouvernement en faveur de l'assainissement budgétaire » et sur « le cadre institutionnel solide » du pays, tout en souhaitant une approche « plus conciliante » dans ses relations avec l'Union européenne pour « réduire durablement une partie de l'incertitude liée au Brexit qui a freiné l'investissement des entreprises depuis 2016 ».
L'agence souligne « l'engagement du gouvernement en faveur de l'assainissement budgétaire » et sur « le cadre institutionnel solide » du pays, tout en souhaitant une approche « plus conciliante » dans ses relations avec l'Union européenne pour « réduire durablement une partie de l'incertitude liée au Brexit qui a freiné l'investissement des entreprises depuis 2016 ». (Crédits : TOBY MELVILLE)

En attendant la France, l'agence de notation Moody's a relevé vendredi la perspective de la note du Royaume-Uni de « négative » à « stable ». La décision de Moody's est principalement motivée par le retour de la « prévisibilité » de la politique monétaire de Londres, « après la volatilité accrue de l'année dernière autour du mini-budget », se justifie dans un communiqué l'agence américaine.

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Il y a un an, le gouvernement britannique avait en effet présenté un « mini-budget » controversé et mal financé, avant d'en retirer presque toutes les mesures, dans un contexte économique difficile, marqué par l'inflation. La Première ministre Liz Truss avait alors démissionné après seulement six semaines à Downing Street sur fond d'envolée des taux souverains et de chute de la monnaie.

Optimisme relatif de Moody's

Moody's, qui a maintenu sa note sur la dette souveraine du Royaume-Uni à Aa3, dit avoir désormais confiance dans la capacité des institutions britanniques à « mettre en œuvre une politique budgétaire efficace ». L'agence souligne « l'engagement du gouvernement en faveur de l'assainissement budgétaire » et sur « le cadre institutionnel solide » du pays, tout en souhaitant une approche « plus conciliante » dans ses relations avec l'Union européenne pour « réduire durablement une partie de l'incertitude liée au Brexit qui a freiné l'investissement des entreprises depuis 2016 ».

Sur les six premiers mois de l'exercice fiscal britannique, qui commence en avril, le Royaume-Uni a emprunté 81,7 milliards de livres, nettement moins que les 101,5 milliards qui avaient été projetés par l'organisme public de prévision budgétaire OBR, selon des données publiées vendredi par l'Office national des statistiques (ONS).

Les finances encore sous pression

Le ministre des Finances britannique Jeremy Hunt, qui doit présenter le budget d'automne le mois prochain au Parlement, reste cependant sous pression, admettant lui-même que la dette britannique se trouve dans une situation qui n'est « clairement pas durable », après les emprunts massifs pendant la pandémie et l'invasion russe de l'Ukraine qui « a fait grimper l'inflation et les taux d'intérêt », a-t-il expliqué dans un communiqué.

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En effet, les taux d'emprunt de l'Etat britannique sur le marché culminent actuellement à des niveaux historiquement élevés : les rendements à 30 ans se sont ainsi envolés vendredi à un sommet en 25 ans. Les investisseurs s'attendent à ce que la Banque d'Angleterre (BoE) maintiennent ses taux élevés pendant plus longtemps, voire les relèvent encore.

(avec AFP)

La note S&P de la Grèce sort de la catégorie spéculative

L'agence de notation S&P Global Ratings a relevé vendredi la note de la dette de la Grèce qui sort ainsi de la catégorie spéculative pour la première fois depuis 2010 et la crise de la dette. La note passe de BB+/B à BBB-/A-3, ce qui l'inscrit dans la catégorie des « investissements adéquats », au lieu de « spéculatifs », précis un communiqué de S&P.

Le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis, réélu pour un nouveau mandat de quatre ans en juin, comptait sur le retour de la Grèce dans cette catégorie d'investissements adéquats. Le mois dernier, le leader conservateur avait déclaré à Bloomberg TV que le fait de retrouver une note d'investissement était « une étape importante pour le pays après 13 années très difficiles », ce qui entraînera selon une économie « significative » pour les finances publiques de la Grèce en 2024, avait-il ajouté.

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