Tensions en Mer Rouge : un nouveau navire de commerce touché par un missile tiré par les Houthis

Une explosion a été signalée jeudi à proximité d'un navire au sud-est de la ville portuaire yéménite d'Aden, a rapporté l'agence britannique de sécurité maritime UKMTO.
Les Houthis ont promis d'intensifier les attaques pendant le Ramadan.
Les Houthis ont promis d'intensifier les attaques pendant le Ramadan. (Crédits : KHALED ABDULLAH)

Alors qu'ils avaient promis d'intensifier les attaques pendant le Ramadan, les rebelles Houthis ont touché un navire de commerce ce vendredi au large du Yémen. Un missile a atteint un bateau selon l'agence de sécurité maritime britannique (UKMTO). Pour l'heure non-identifié, le « navire a subi quelques dommages. L'équipage est sain et sauf »,  a-t-elle indiqué, en ajoutant que le navire se dirigeait vers son prochain port d'escale.

Jeudi, la même agence avait signalé une explosion à proximité d'un navire au sud-est de la ville portuaire yéménite d'Aden. Depuis novembre, les Houthis multiplient les attaques contre des navires marchands et parfois militaires en mer Rouge et dans le golfe d'Aden, poussant de nombreux armateurs à éviter ces passages essentiels pour le commerce international. Ces insurgés qui contrôlent de vastes pans du Yémen et sont soutenus par l'Iran disent mener leurs attaques en solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza, où Israël est en guerre contre le Hamas après l'attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien le 7 octobre sur le sol israélien.

Coalition internationale

Premier allié d'Israël, Washington a mis en place en décembre une coalition multinationale pour « protéger » le trafic maritime sans parvenir à faire cesser les attaques. Depuis la mi-janvier, les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont mené plusieurs frappes contre les positions des rebelles, lesquels ont désigné les navires américains et britanniques comme des « cibles légitimes » après avoir affirmé initialement viser des navires « liés à Israël ».

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Mercredi, les Houthis ont tiré un missile balistique dans le golfe d'Aden, sans toucher aucun navire, selon le commandement américain pour le Moyen-Orient (Centcom).  Les forces américaines ont ensuite détruit quatre drones et un missile sol-air dans des zones contrôlées par les Houthis parce qu'ils « présentaient une menace imminente pour les navires marchands et les navires de la marine américaine dans la région », avait indiqué jeudi le Centcom. Lundi, les forces américaines avaient annoncé avoir détruit un drone sous-marin et des missiles balistiques anti-navires dans une série de frappes contre des positions des Houthis.

Impact sur la demande mondiale de pétrole

Ce jeudi, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) a indiqué que la demande mondiale de pétrole devrait « augmenter plus fortement que prévu » au premier trimestre 2024, alimentée notamment par une amélioration des perspectives aux Etats-Unis et une hausse de la demande des navires qui contournent l'Afrique pour éviter les attaques des Houthis. La demande est attendue à 102,03 millions de barils par jour (mb/j) sur les trois premiers mois de l'année, soit 1,7 million de plus qu'au premier trimestre 2023 et 270.000 barils de plus que lors de la précédente estimation. Selon l'agence, cela s'explique notamment par une demande américaine soutenue par « des opérations pétrochimiques en hausse et une économie relativement dynamique ». « En outre, les perturbations des routes commerciales internationales à la suite des troubles en mer Rouge allongent les distances de navigation et entraînent une accélération de la vitesse des navires, augmentant ainsi la demande de carburant », a ajouté l'AIE.

Toutefois, pour l'ensemble de l'année, « alors que la croissance pour 2024 a été révisée à la hausse de 110.000 barils par jour par rapport au mois dernier, le rythme de l'expansion est en passe de ralentir, passant de 2,3 mb/j en 2023 à 1,3 mb/j ». Le ralentissement de la croissance à un rythme plus proche de « sa tendance historique », après une période de rebond post-Covid, mais cela n'empêchera pas la demande d'atteindre un pic historique en 2024, selon l'AIE.

Commentaire 1
à écrit le 15/03/2024 à 8:37
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Ils pourraient quand même ne viser que des pétroliers ! Et le cours du brut alors !

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