Tensions en mer Rouge : une explosion intervient proche d'un navire au large des côtes du Yémen

Une explosion s'est produite ce lundi au large des côtes du Yémen sous contrôle des rebelles houthis. Depuis quelques jours, les attaques contre des navires commerciaux se sont multipliées en mer Rouge. A tel point, que les grandes compagnies maritimes ont décidé de suspendre le passage de leur navire par le détroit stratégique de Bab el-Mandeb.
Une explosion s'est produite ce lundi dans le détroit stratégique de Bab el-Mandeb, qui sépare la Corne de l'Afrique de la péninsule arabique, au large des côtes du Yémen.
Une explosion s'est produite ce lundi dans le détroit stratégique de Bab el-Mandeb, qui sépare la Corne de l'Afrique de la péninsule arabique, au large des côtes du Yémen. (Crédits : Khaled Abdullah Ali Al Mahdi)

La menace s'intensifie en mer Rouge. Une explosion s'est produite ce lundi dans le détroit stratégique de Bab el-Mandeb, qui sépare la Corne de l'Afrique de la péninsule arabique, au large des côtes du Yémen. « Un capitaine a signalé (...) une explosion qui s'est produite à 2 milles (environ 5 km) de son navire qui était en transit », a indiqué l'agence Ambrey. L'agence britannique United Kingdom Maritime Trade Operations a également émis une alerte. La mer Rouge est le théâtre depuis ces derniers jours d'attaques sans précédent contre des navires commerciaux.

Un incident non isolé qui coïncide avec une visite dans la région du secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, consacrée notamment à la sécurité maritime. Arrivé lundi à Bahreïn, il doit discuter des « efforts déployés par les Etats-Unis pour réunir des coalitions multilatérales, afin de répondre aux agressions en mer qui menacent le transport maritime et l'économie mondiale », selon un communiqué du ministère américain de la Défense publié ce weekend.

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Conséquences sur le commerce maritime mondial

Depuis le début du conflit, le 7 octobre dernier, les rebelles Houthis, soutenus par l'Iran, ont lancé une série d'attaques aux drones et aux missiles contre des navires en mer Rouge en affirmant agir par solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza soumise aux bombardements israéliens. Rien que fin de semaine dernière, deux navires commerciaux ont été attaqués en moins de 48 heures, dont un porte-conteneurs de la compagnie Maersk.

Des incidents qui ont des conséquences de plus en plus lourdes sur le commerce maritime mondial. Quatre grandes compagnies ont décidé de suspendre le passage par le détroit de Bab el-Mandeb. Le danois Maersk, l'allemand Hapag-Lloyd, le français CMA CGM (propriétaire de La Tribune) et l'italo-suisse MSC ont fait savoir que leurs navires n'emprunteraient plus la mer Rouge « jusqu'à nouvel ordre », au moins jusqu'à lundi ou jusqu'à ce que le passage « soit sûr ».

Le détroit de Bab el-Mandeb, où se perpétuent les attaques, est situé juste avant le canal de Suez, qui concentre près de 10% du commerce maritime mondial. Il constitue aussi un point de passage stratégique pour le passage des hydrocarbures, notamment en provenance du golfe Persique.

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Réponse musclée

La communauté internationale n'a pas attendu longtemps pour tenter de sécuriser cette voie maritime stratégique. Samedi, un destroyer américain a abattu en mer Rouge plus d'une douzaine de drones lancés depuis les zones du Yémen contrôlées par les Houthis, a indiqué l'armée américaine. Le gouvernement britannique a quant à lui déclaré qu'un de ses destroyers avait également abattu un drone dans la même zone.

Côté français, la cheffe de la diplomatie française Catherine Colonna, en visite en Israël, a déclaré dimanche dernier que les attaques en mer Rouge perpétrées par des rebelles Houthis du Yémen « ne peuvent rester sans réponse ». « Nous étudions plusieurs options » défensives « avec nos partenaires » notamment pour « éviter que cela ne recommence », a précisé la ministre des Affaires étrangères, lors d'un point presse à son arrivée à Tel-Aviv.

Le porte-parole des Houthis, Mohammed Abdel Salam, a annoncé samedi dernier une médiation d'Oman pour sécuriser la voie d'eau, mais averti que les rebelles continueraient à mener des attaques contre les navires liés à Israël ou se dirigeant vers les ports israéliens si des quantités supplémentaires de nourriture et de médicaments n'étaient pas autorisés à entrer dans la bande de Gaza.

(Avec AFP)

Commentaires 2
à écrit le 19/12/2023 à 11:35
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il faut que les bateaux comme le swam atlantic utilisent les gps jammer : sur amazon, les brouilleurs gps utilisés par les routiers par exemple, les missiles aurraient du mal à fonctionner

à écrit le 19/12/2023 à 8:53
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C'est quoi ce nouveau point de tension international dont on nous parle tout le temps svp ? Pour oublier l'enlisement du conflit ukrainien ? Le massacre de l'armée israélienne ?

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