Boris Johnson favori pour Downing Street mais contesté à la veille du vote des Tories

Le Parti conservateur britannique vote lundi pour désigner son chef qui succédera à Theresa May comme Premier ministre. Plusieurs ministres ont annoncé leur démission et le Parlement a rendu un Brexit sans accord plus difficile.
Des opposants au Brexit ont manifesté samedi 20 juillet à Londres en déployant dans le ciel de la capitale britannique un ballon géant représentant Boris Johnson, très probable prochain Premier ministre, en enfant capricieux et en pleurs.
Des opposants au Brexit ont manifesté samedi 20 juillet à Londres en déployant dans le ciel de la capitale britannique un ballon géant représentant Boris Johnson, très probable prochain Premier ministre, en enfant capricieux et en pleurs. (Crédits : Reuters)

Les Britanniques auront mercredi 24 juillet un nouveau Premier ministre. Ils sauront mardi qui prendra la succession de Theresa May au 10 Downing Street, à l'issue du vote des 160.000 membres du parti conservateur, qui sera bouclé dès lundi. La désignation de Boris Johnson, 55 ans, ex-journaliste et ancien maire de Londres, ministre des Affaires étrangères de 2016 à 2018, semble acquise face à Jeremy Hunt, ancien entrepreneur de 52 ans, actuellement à la tête de la diplomatie britannique, ex-ministre de la Culture et de la Santé.

Mais la tâche du fantasque Johnson s'annonce rude. Trois ministres ont déjà annoncé qu'ils démissionneraient mercredi : le chancelier de l'Echiquier (ministre des finances) Philip Hammond, le secrétaire d'Etat à la Justice, David Gaucke, et celui au Développement international Rory Stewart.

"En supposant que Boris Johnson devienne le prochain Premier ministre, je comprends que ses conditions pour servir dans son gouvernement incluraient l'acceptation d'une sortie sans accord le 31 octobre, et ce n'est pas quelque chose à laquelle je pourrais jamais adhérer", a déclaré Philip Hammond dimanche sur la BBC.

Brexit sans accord plus difficile

Samedi, des dizaines de milliers d'opposants au Brexit ont manifesté à Londres en déployant dans le ciel de la capitale britannique un ballon géant représentant Boris Johnson, très probable prochain Premier ministre, en enfant capricieux et en pleurs, et vêtu d'un tee-shirt orné d'un bus rouge sur lequel était inscrit "£350 millions", par allusion à la somme que l'ancien maire de Londres a promis de récupérer grâce au Brexit.

Acteur clé de la victoire du Brexit lors du référendum du 23 juin 2016, Boris Johnson n'exclut pas une sortie de l'Union européenne sans accord avec Bruxelles au 31 octobre, date à laquelle doit avoir lieu ce divorce historique, initialement programmé pour le 29 mars. Jeudi dernier, les députés britanniques ont voté un texte rendant plus difficile pour le gouvernement de faire passer en force un Brexit sans accord en suspendant le Parlement : ce dernier devra être rappelé pour une session de plusieurs jours en septembre et octobre.

Le vainqueur du vote sera désigné chef du parti Tory et se rendra mercredi devant la reine Elizabeth II, qui lui confiera la responsabilité de former le gouvernement.

Commentaires 25
à écrit le 23/07/2019 à 8:55
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Au nom du politiquement correct, et donc de la bonne conscience, Mr Cameron a à moitié détruit la démocratie anglaise avec le référendum sur le Brexit. Et Mr Johnson a la tête de l'emploi pour parachever le travail. Pauvres anglais ! On les aimait ...

le 23/07/2019 à 10:52
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Le référendum est une pratique toxique pour la démocratie.

le 23/07/2019 à 17:25
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Ils ont un peu cherché ce qui leur arrive, non?

à écrit le 22/07/2019 à 14:49
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Et nous on fait quoi ? Nous on augmente notre contribution au budget Européen qui es pour rappel de 23 Milliards d’€ Annuels (TVA et TAXES sur le pétrole compris) et dont 9 milliards sont perdus annuellement -solde négatif de la balance ent...

le 22/07/2019 à 17:03
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qui est, bien sûr ..

le 22/07/2019 à 22:29
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Réutiliser les mensonges de Farrage ne leur donne pas une once de crédibilité supplémentaire. La contribution NETTE de la France à l'UE est de 8 milliards. C'est moins de 10% de notre déficit public (pas de la dépense publique) ou 0,4% du PIB

à écrit le 22/07/2019 à 13:52
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L'UERSS, empire prévu pour durer mille ans de part son manque totale de légitimité populaire n'a acucune chance contre un pays uni. La bête est morte c'est le moment d'aller chercher les meilleurs morceaux.

le 22/07/2019 à 22:31
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UERSS dites vous... Il n'y a pas que des républiques dans l'UE. Et socialistes, Dieu merci, il n'y en a guère plus.

le 23/07/2019 à 9:22
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"Et socialistes, Dieu merci, il n'y en a guère plus" Pourtant la règle économique est le néolibéralisme imposé à marche forcé essentiellement par des politiciens sociaux démocrates. Blair il était quoi ? Hollande son ennemi était la finance mais ...

le 23/07/2019 à 10:55
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Dans un pays où l'état entend se mêler des négociations commerciales entre Danone et Leclerc, il faut vraiment une sacrée dose d'imagination pour croire qu'il existe du libéralisme, néo ou pas, en France. Et c'est bien là le grand malheur français.

le 23/07/2019 à 13:37
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"il faut vraiment une sacrée dose d'imagination pour croire qu'il existe du libéralisme" Vendre l'eau, les autoroutes et autres services publics à des privés sont des actions libérales c'est incontestatble mais de très courts termes qui intégrées...

à écrit le 22/07/2019 à 12:23
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Pour prolonger la date du brexit le prochain premier ministre doit présenter une demande argumentée .Une renégociation n'étant pas envisageable et E. Macron ayant déjà accepté un compromis la sortie devrait se faire le 31octobre .Bon débarras !

à écrit le 22/07/2019 à 11:35
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Ce gars la est complétement ouf, " The Buffoon " comme les anglais l'appellent sera élu par la majorité des membres du parti conservateur qui représentent une infime minorité des britanniques, déconnectés de l’économie réelle. Il est capable de signe...

le 23/07/2019 à 8:59
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Bien d'accord avec vous : non seulement Trump mais toute la classe dirigeante US veulent casser l'Europe et l'UE. Et surtout l'Euro qui est un concurrent dangereux pour le dollar US. Il serait temps qu'on s'en aperçoive dans les médias (et les sa...

à écrit le 22/07/2019 à 8:13
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Ceux qui vont voter pour lui voteront contre, dans un certain temps . Plus ce temps durera plus cela fera les affaires de la City . Leur mot d ordre est : Gagnons du temps ! ils nous font savoir ce qu est la St Glinglin .

à écrit le 22/07/2019 à 0:45
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Face a Bruxelles, il faut être catégorique ou complètement phagocyter!

à écrit le 21/07/2019 à 21:02
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Une fois en poste, il sera obligé de devenir un peu sérieux, il n'est pas bête du tout. Il faudra voir à ce moment là ce qu'il déclarera, son calendrier pragmatique, intentions précises, ... Pendant la campagne du Brexit, c'était tellement tendu qu'...

le 22/07/2019 à 9:18
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Enfin... les mensonges ont été surtout d'un côté...

le 22/07/2019 à 12:20
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@monBruno surtout du côté des européistes avec le projet qui constituait à animer le Project Fear ...

le 22/07/2019 à 18:41
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On a déjà entendu ce genre d'arguments à propos de Trump. Là bas, l’élection aussi a été "chaude" avec des mensonges, des violences, des manipulations médiatiques en quantité et l'intervention d'une puissance étrangère en sous-main. Qui a eu l'...

à écrit le 21/07/2019 à 16:33
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on commence a rire! d'un cote y a rien a renegocier, un accord a ete signe c'est a prendre ou a laisser de l'autre bojo qui ne veut pas etre PM va quand meme prendre le poste sachant que le parlement va bloquer toute sortie sans accord bon, ca s'a...

le 22/07/2019 à 12:24
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A quel moment le peuple anglais a t-il demandé une sortie avec accord dans son référendum ? May a chuté parce qu' elle a fermé la porte à la démocratie en faisant voter une sortie avec accord au parlement donc le peuple briatin ...

le 22/07/2019 à 18:52
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On sait ce que les écossais et les irlandais ont voté et pourquoi. Ils voulaient rester dans le giron de l'UE qui leur a beaucoup apporté, et pour la préservation de la paix civile en Ulster. Mais qui sait ce pour quoi les anglais ont voté (en Deh...

le 22/07/2019 à 22:38
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@Loufiat : c'est le parlement britannique qui a refusé par vote un brexit sans accord. ; il a aussi refusé l'accord négocié entre T. May et l'UE ; et pour le moment il refuse aussi un second référendum... Le Royaume-Uni est un régime parlementaire, l...

à écrit le 21/07/2019 à 16:32
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Johnson semble vouloir faire un saut en arrière et revenir au traité de libre échange du marché commun, genre traité de Rome+. Une nouvelle voie pour l'élargissement du marché commun européen à la Serbie par exemple.

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