La croissance des crédits accordés au secteur privé ralentit en zone euro

Les prêts au secteur privé, ajustés de certaines opérations strictement financières, ont progressé de 1,6% sur un an, indique la Banque centrale européenne (BCE), ce lundi. Ils atteignent ainsi un score au plus bas depuis juin 2016. Le relèvement des taux opéré depuis juillet 2022 par la banque centrale conduit de facto à tarir les flux de crédit aux entreprises et aux ménages.
La croissance des crédits accordés aux ménages s'est tassée, à 1,3%, au plus bas depuis novembre 2016.
La croissance des crédits accordés aux ménages s'est tassée, à 1,3%, au plus bas depuis novembre 2016. (Crédits : Kai Pfaffenbach)

La croissance des crédits accordés au secteur privé en zone euro a ralenti en juillet, a indiqué la Banque centrale européenne, ce lundi 28 août. Dans les faits, les prêts au secteur privé, ajustés de certaines opérations strictement financières, ont progressé de 1,6% sur un an. Ils atteignent dans les faits le plus bas score depuis juin 2016 et poursuivent ainsi un ralentissement entamé en octobre 2022.

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Dans le détail, les prêts accordés aux entreprises ont de nouveau ralenti leur progression en juillet, à 2,2% sur un an, soit le plus bas niveau observé depuis deux ans, sur fond de demande en berne. La croissance des crédits accordés aux ménages, elle, s'est aussi tassée, à 1,3%, au plus bas depuis novembre 2016. Le crédit logement en particulier est proche de stagner (+0,8%). Et pour cause, le relèvement des taux opéré depuis juillet 2022 par la banque centrale conduit de facto à tarir les flux de crédit aux entreprises et aux ménages.

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Une pause à venir ?

La BCE y voit la preuve que ses décisions de politique monétaire produisent leur effet en vue de calmer l'inflation. L'agrégat est en recul, mais il atteignait encore 5,3% en juillet en zone euro. Les taux d'intérêt devront donc être fixés « à un niveau suffisamment restrictif aussi longtemps que nécessaire » pour ramener l'inflation à la cible de 2%, a martelé vendredi la présidente de la BCE Christine Lagarde lors du forum de la Fed américaine à Jackson Hole, dans le Wyoming.

L'institution a augmenté ses taux neuf fois de suite depuis juillet de l'an dernier, portant à 3,75% le taux sur les dépôts excédentaires des banques, qui fait référence. Fin juillet, la BCE a toutefois ouvert la porte à une possible pause dans les mois à venir, ce qui dépendra des données économiques disponibles. Les dernières statistiques sur le crédit pourraient peser dans le sens d'une pause dans la hausse des taux, alors que la BCE va se réunir de nouveau à la mi-septembre.

« Nous avons une attitude ouverte concernant les décisions qui seront prises en septembre et lors des réunions suivantes », avait déclaré à la presse la présidente de la BCE, Christine Lagarde, en juillet dernier. En septembre l'institut disposera de nouvelles projections économiques et aura pris connaissance de l'évolution de l'inflation jusqu'en août.

(Avec AFP)

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