Le big data pour mieux servir les clients des banques !

S'il est un secteur qui regorge de données sur ses clients, c'est bien celui de la banque.
Christine Lejoux
Reuters

Contrairement aux assureurs, qui, grosso modo, sont en contact une fois par an seulement avec leurs clients, au moment du renouvellement de leurs contrats, il ne se passe quasiment pas un jour sans qu'un consommateur ne soit en contact avec sa banque.

Et ce, plusieurs fois au cours de la même journée, au travers de ses paiements par carte, de ses retraits d'argent aux distributeurs, ou bien encore de ses connexions à son compte via son smartphone ou un ordinateur.

Analyse comportementale

Autant de données à très fort contenu comportemental qui, si elles sont analysées et recoupées avec des données non structurées comme les éventuels commentaires laissés par le client sur Facebook, Twitter ou le site Seloger.com, par exemple, peuvent permettre à la banque de constater que ledit client montre un intérêt croissant pour l'achat d'une résidence principale. C'est donc le moment ou jamais, pour la banque, de lui proposer un crédit immobilier.

On le voit, le big data - c'est-à-dire l'analyse de ces monceaux de données provenant non seulement des systèmes d'information des banques, mais également des réseaux sociaux, des forums de discussions sur Internet, etc. -permet d'établir des profils de clients beaucoup plus précis qu'à l'aide de « simples » statistiques.

Si bien que la banque est alors en mesure de proposer à son client des produits, des tarifs et des campagnes publicitaires véritablement adaptées à sa problématique actuelle.

Quels enjeux pour les "datas bancaires" ?

Or, il s'agit là d'un enjeu considérable pour les établissements de crédit, 6% seulement des Français jugeant que leur banque les valorise, les considère véritablement comme des clients, d'après un sondage réalisé en octobre 2013 par Ipsos MORI. Le Crédit mutuel Arkea l'a bien compris, qui a lancé en 2013 Domirama : cette solution basée sur la technologie du big data permet à ses clients d'accéder à l'ensemble de leurs opérations bancaires sur plus de dix ans, alors que les historiques des sites Internet bancaires sont généralement limités à cinq semaines.

Christine Lejoux

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Commentaires 2
à écrit le 22/05/2014 à 23:15
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Il faut bien que les banques récupèrent des "crédits-impôts recherche" en faisant des études sur le big data. Même si ça ne sert qu'à exploiter des données privés. Merci Mr Montebourg, tant pis pour la CNIL et l'éthique.

à écrit le 21/05/2014 à 23:55
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Mieux servir les clients ou le banquier?

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