Le japonais Norinchukin Bank achète 0,5% du Crédit agricole

En accord avec la Crédit Agricole, Norinchukin Bank a dépensé 205 millions d'euros pour entrer dans le capital de la banque verte.
Nouvelle intervention d'une banque japonaise vers ses conseurs occidentales

Le japonais Norinchukin Bank annonce ce vendredi avoir acheté 0,5% du capital de la banque française Crédit Agricole SA pour environ 30 milliards de yens (205 millions d'euros au taux actuel). Cet achat, qui porte sur 12,7 millions d'actions, a eu lieu sur le marché boursier "en vertu d'un accord entre Norinchukin et le Crédit Agricole", précise la banque japonaise dans un communiqué.


Cette transaction constitue "un point de départ" à partir duquel les deux banques vont "renforcer leur coopération sur des questions d'intérêt commun, et notamment en matière d'opérations internationales", a-t-elle assuré.


Norinchukin Bank (la "Banque centrale de l'agriculture"), fondée en 1923 et privatisée en 1959, est la banque des coopératives agricoles, forestières et de pêcheurs du Japon, lesquelles constituent ses principaux actionnaires. Elle dispose également de succursales à New York, Londres et Singapour.

Cette opération, bien que plutôt modeste de par son montant, constitue le dernier épisode en date de la ruée des banques japonaises vers leurs consoeurs occidentales fragilisées par la crise mondiale du crédit. Ces deux dernières semaines, le premier groupe bancaire japonais Mitsubishi UFJ Financial Group (MUFG) a repris 21% du capital de la banque d'affaires américaine Morgan Stanley pour 9 milliards de dollars, et le groupe de services financiers Nomura Holdings s'est emparé d'activités stratégiques de Lehman Brothers en Asie-Pacifique, en Europe et au Moyen-Orient.


Ayant subi une grave crise dans les années 1990 et n'ayant dû le salut qu'à l'intervention massive des pouvoirs publics, les banques japonaises ont été trop occupées ces dernières années à rembourser leurs dettes envers l'Etat pour investir dans des produits risqués. Elles ont, de ce fait, été largement épargnées par les problèmes liés aux crédits à risque immobiliers "subprime".


La tourmente financière actuelle et la chute vertigineuse des cours boursiers de nombreuses banques constituent, pour elles, une excellente occasion d'acheter à bon prix des participations dans leurs homologues occidentales, et de renforcer ainsi leur présence internationale.
Le Crédit Agricole, la banque française la plus durement frappée par la crise du "subprime", avait levé en juin 5,9 milliards d'euros de capital frais.

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Commentaires 2
à écrit le 09/10/2009 à 6:12
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Ration de riz pour tout le monde...

à écrit le 09/10/2009 à 6:12
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bonjour la Tribune. il n'y a pas de signature du journaliste. vous citez : "en accord avec la Crédit Agricole". Bon je pense que vous avez du oublier - les banques caisses coopératives mutualistes régionales de l'enseigne CREDIT AGRICOLE", dont l'or...

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