Barclays rassure sur sa solidité financière

Après un examen de ses comptes par l'autorité britannique des marchés, la banque assure ne pas avoir besoin de capitaux additionnels pour faire face à la crise. Une annonce qui rassure largement les investisseurs alors que Barclays doit préciser la semaine prochaine sa participation éventuelle au plan gouvernemental de garantie des actifs bancaires toxiques et la vente de sa filiale iShare.

Barclays rassure face à la crise. Confirmant des informations du Financial Times, la banque britannique a annoncé ce vendredi qu'elle n'avait pas besoin de capitaux additionnels pour résister à un ralentissement économique prolongé après un examen approfondi de ses comptes par l'autorité britannique des marchés, la FSA.

"Barclays confirme, suite au travail effectué par la FSA, et à des discussions avec celle-ci, que ses capitaux (...) devraient continuer à remplir les niveaux requis" par l'autorité des marchés, explique ainsi la banque. L'annonce a été applaudie par les investisseurs : l'action Barclays s'envolait de 24% peu avant la clôture du marché londonien.

Les investisseurs sont d'autant plus rassurés que des craintes subsistaient quant à une éventuelle nationalisation de la banque par l'Etat. En effet, Barclays a jusqu'au 31 mars pour décider d'une éventuelle participation au plan gouvernemental de garantie des actifs bancaires toxiques. La participation à ce plan étant payante, certains investisseurs redoutaient que Barclays ne soit obligée de faire entrer l'Etat à son capital pour qu'il l'aide à financer l'opération, alors qu'elle s'y était jusqu'ici refusée.

Pour éviter toute entrée à son capital de l'Etat et échapper ainsi au sort de ses concurrentes Royal Bank of Scotland et Lloyds Banking Group (issue de la fusion de Lloyds TSB et HBOS), Barclays pourrait avoir trouvé une autre solution de financement via la vente de iShares, sa filiale spécialisée dans les ETF (Exchange Trade Funds, ou fonds indiciels cotés). Une opération qui pourrait lui rapporter de l'ordre de 6,5 milliards de dollars selon la presse.

La banque américaine Goldman Sachs et plusieurs fonds d'investissement dont Bain Capital sont sur les rangs. Barclays a même proposé de prêter jusqu'à 80% du prix de la transaction à l'acquéreur. Selon l'agence Dow Jones Newswires, la banque devrait faire connaître lundi sa décision sur l'avenir d'iShares.

Cette solution aurait au moins l'avantage, outre celui d'écarter une participation de l'Etat, d'éviter de procéder à une augmentation de capital. La dernière, réalisée à l'automne dernier pour 7 milliards de livres (environ 8 milliards d'euros), avait été mal reçue par les actionnaires de la banque.

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