Société Générale dément des nouvelles pertes dans des placements hasardeux

La banque a démenti "formellement" les pertes évoquées par Libération. Selon le quotidien, Société Générale aurait enregistré entre 5 et 10 milliards d'euros de nouvelles pertes à cause d'investissements hasardeux.

La Société Générale, ébranlée l'an dernier par l'affaire Kerviel, pourrait enregistrer entre 5 et 10 milliards d'euros de nouvelles pertes à cause d'investissements hasardeux, affirme ce lundi le quotidien Libération, ce que la banque française a démenti "formellement".  

"Responsable cette fois-ci, non pas un trader, mais les responsables du département de la filiale de gestion alternative d'actifs, Société Générale Asset Management Alternative Investments (Sgam AI)", écrit encore le journal. La banque française a "formellement" démenti ces informations dans un communiqué.
"Société Générale dément formellement les affirmations de Libération publiées ce jour", a réagi la banque dans une déclaration écrite envoyée à l'AFP (Agence France Presse).

Le quotidien ajoute que "même si, jusqu'à aujourd'hui, la banque n'a enregistré +que+ 1,2 milliard d'euros de pertes, la facture finale pourrait atteindre les 10 milliards". De son côté, la banque affirme que le quotidien "fait la confusion entre des pertes et le montant d'actifs transférés en 2008 des OPCVM de SGAM (sa filiale de gestion d'actifs, ndlr) vers Société Générale ". Elle ajoute que "les pertes de SGAM au titre de l'exercice 2008 se sont élevées à 258 millions d'euros après impôt", comme indiqué lors de la publication de ces résultats en février, et sont "sans aucun rapport avec ce que prétend" le journal.

Libération indique néanmoins avoir interrogé la banque, qui "ne dément aucun de ces faits édifiants", écrit le quotidien, ajoutant que depuis, "elle s'est empressée de demander le départ de nouveaux responsables". Libération explique que cette "perte colossale" est le fait d'"un département tout entier de la filiale en charge de la gestion d'actifs", appelé SGAM Alternative Investments (AI). Ce département "a été laissé libre de spéculer" et a multiplié "par le passé les investissements hasardeux dans ce qu'on appelle des +produits structurés+", des produits financiers complexes. Si "à ce jour, personne n'est accusé d'un quelconque délit", les patrons de la Société Générale , Daniel Bouton, le président, et Frédéric Oudéa, le directeur général, ont "donné des ordres pour faire le ménage" dans cette filiale, dont "les principaux responsables ont été poussés discrètement au départ ou sont sur le point de l'être".

Profitant "de sa large indépendance" au sein de la banque, "deux personnes avaient la mainmise sur le département: Philippe Collas, un proche de Daniel Bouton, directeur général adjoint de la société générale et patron de l'ensemble de la gestion d'actifs, ainsi que Philippe Brosse, le dirigeant opérationnel de Sgam AI", affirme Libération. "L'entité Sgam va être démantelée et une partie vendue au Crédit Agricole. Plusieurs centaines de personnes pourraient être licenciées lors d'un plan social qui sera lancé d'ici quelques mois", poursuit le journal.
 
En janvier 2008, la banque dirigée par Frédéric Oudéa avait déjà accusé une perte de trading de 4,9 milliards d'euros, la plus importante de l'histoire de la finance mondiale, en raison de positions prises sur les marchés financiers et imputées au trader Jérôme Kerviel.

En Bourse, le titre a perdu 3,69% à 36,96 euros.

(retrouvez les deux communiqués datés du 27 avril de la Société Générale :
le 1er démenti : précisions de Société Générale et le 2ème démenti concernant l'article de Libération.)

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Commentaires 2
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Les deux liens pointent vers le même communiqué...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Peut-on faire confiance a cette banque si je veus acheter des action

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