La banque suédoise Handelsbanken a annoncé mardi une hausse de 21% de son bénéfice net au premier trimestre, en raison notamment de défauts de crédit moindres que prévu, dépassant ainsi les attentes des analystes qui tablaient sur une légère baisse de ses profits.
Entre janvier et mars, la deuxième banque suédoise en termes de capitalisation boursière a dégagé un bénéfice net de 2,77 milliards de couronnes (260 millions d'euros), contre 2,29 milliards un an auparavant, une hausse de 21% alors que les analystes tablaient sur un recul de 3,1%, selon un consensus réalisé par Dow Jones Newswires.
Les défauts de crédits ont atteint 896 millions de couronnes au premier trimestre, contre 107 millions l'an passé et 696 millions au quatrième trimestre 2008, mais sont en-dessous des prévisions des analystes, qui s'attendaient à des défauts de 1,42 milliard.
Son produit net bancaire, qui représente les trois quarts de ses revenus totaux, est ressorti en hausse de 23% sur un an, à 5,39 milliards, contre 4,4 milliards l'an passé.
Il est néanmoins légèrement inférieur (-1%) au produit net bancaire du dernier trimestre 2008. Entre octobre et décembre 2008, Handelsbanken avait dégagé un bénéfice net de 4,55 milliards de couronnes, 39% plus élevé que celui du premier trimestre 2009.
Peu après l'ouverture à la Bourse de Stockholm, vers 07H05 GMT, l'action Handelsbanken était en légère baisse (-0,3%), dans un marché en baisse de 1,9%.
Handelsbanken subit les effets des récessions dans les pays nordiques et en Grande-Bretagne, ses principaux marchés, qui pâtissent de la hausse du chômage et de l'envolée des cessations de paiement du fait de la crise économique.
Mais la banque suédoise n'est pas exposée dans les pays baltes et en Ukraine, où ses rivales SEB et Swedbank accumulent les défauts de crédits et provisionnent des pertes pour plusieurs milliards de couronnes du fait de la profonde récession dans ces pays.
Handelsbanken , qui affirme dans son rapport trimestriel pouvoir libérer plus de 400 milliards de couronnes de liquidités supplémentaires, indique qu'elle "n'a pas eu besoin de participer" au plan public suédois de garantie des banques, auxquelles ont souscrit SEB et Swedbank.
Au contraire de ces deux dernières et de la première banque nordique Nordea, Handelsbanken n'a pas pour l'instant eu recours à une augmentation de capital via ses actionnaires ou l'Etat suédois, préférant se financer par des obligations dites hybrides.