La Banque Palatine accélère son développement

Le résultat net de la banque Palatine a été multiplié par sept en deux ans. Désormais redressée, la "banque des entreprises et du patrimoine" renforce son ancrage au groupe BPCE et développe de nouveaux relais de croissance
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La Banque Palatine poursuit sur sa lancée. Après avoir amorcé en 2009 un redressement spectaculaire, la filiale du groupe BPCE a transformé l'essai l'an dernier en affichant de nouveau un résultat net multiplié par près de 3, à 53 millions d'euros, avec l'aide d'une plus-value de 11 millions sur la vente de sa participation dans Cicobail.

La banque cible les entreprises de taille intermédiaire

La "banque des entreprises et du patrimoine", comme elle se présente, a réalisé une belle année commerciale sur ses clientèles prioritaires. Côté entreprises, elle a conquis plus de 600 nouveaux clients, dont 255 dans son c?ur de cible (plus de 15 millions de chiffre d'affaires), et fait progresser son encours de crédit de 11%. "Nous sommes en train de devenir la banque de référence pour le financement des entreprises de taille intermédiaire, avec un encours de crédit en hausse de 50% sur quatre ans malgré la crise", souligne le président du directoire, Daniel Karyotis.

2.300 nouveaux clients particuliers

Côté particuliers, la Palatine a convaincu près de 2.300 nouveaux clients, dont 455 lui ont transféré au moins 50.000 euros d'avoirs financiers. Elle progresse aussi sur ses marchés de niche, comme les professionnels de l'immobilier, qui lui ont assuré une production de 500 millions avec un profil de risque très modéré, et l'administration de biens, avec 150 nouveaux clients en 2010.

A l'arrivée, le produit net bancaire ressort en hausse de 10%, à 287,5 millions. Seul bémol, ce développement rapide s'accompagne d'une montée du coût du risque, qui a doublé sur un an, à 58,2 millions, notamment à cause du dossier Urbania (16,9 millions), provisionné à 100%. Mais les provisions ont commencé à baisser au second semetre, et le reflux se poursuit en ce début d'année.

La Banque Palatine, qui a cédé en juillet sa filiale d'épargne salariale Gérer S2E à AG2R La Mondiale, poursuit l'optimisation de son portefeuille d'activités en se lançant sur des marchés de niche comme le financement du cinéma (50 millions de production en 9 mois), ou encore l'administration judiciaire.

En monétique, Palatine se rapproche de sa maison mère

En parallèle, l'établissement renforce son ancrage au groupe BPCE. Sur les paiements et la monétique, elle quittera en novembre le Crédit Mutuel pour passer chez Natixis, et d'autres migrations de ce type sont en préparation. Les synergies portent aussi sur les revenus, avec des coopérations tant avec Natixis qu'avec les Banques Populaires et les Caisses d'Epargne.

La Banque Palatine, qui lancera bientôt sa nouvelle signature, "l'art d'être banquier", vise un bénéfice net supérieur à 55 millions d'euros cette année, hors exceptionnels. Il n'en faudra pas moins pour atteindre l'objectif de 100 millions fixé pour 2012 dans son plan stratégique.

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