Craintes de réductions d'effectifs chez BNP Paribas

Baudoin Prot a rencontré plusieurs syndicats lundi soir dans un contexte très instable. Le titre a joué au yo-yo mardi sur fond de rumeurs démenties.
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Voilà deux jours que BNP Paribas est particulièrement attaqué en Bourse, devançant, pour une fois, la Société Généralecute; Générale, littéralement massacrée depuis le début de l'été.

Après avoir perdu 12,35 % lundi, le titre BNP Paribas était encore fort malmené mardi, perdant jusqu'à 11,75 % au pire de la séance avant de se reprendre en fin de journée et récupérer 7,2 % à 28 euros. À l'origine de ce nouvel afflux vendeur mardi matin : un article du « Wall Street Journal » faisant état de l'incapacité de la banque à trouver des liquidités en dollars. Information formellement démentie quelques heures plus tard, alors que la direction, dans la soirée, demandait à l'AMF de lancer une enquête sur le marché de son titre. Une autre nouvelle est venue semer le trouble dans les esprits des investisseurs : celle du refus de la Chine d'acheter des obligations italiennes. Une pierre dans le jardin de BNP Paribas très exposé à l'Italie et victime, comme ses acolytes, d'une incroyable volatilité depuis le début de l'été. Selon certains spécialistes, la banque était surtout sous le coup de ventes massives d'opérateurs soucieux de solder leur portefeuille de valeurs bancaires après avoir déjà vendu leurs titres Société Généralecute; Générale.

C'est d'ailleurs dans ce climat de grande instabilité que le directeur général de BNP Paribas, Baudoin Prot, a rencontré lundi plusieurs syndicats, une semaine avant le début des négociations salariales obligatoires.

2.000 postes supprimés

Le président a évoqué le contexte économique et social et a indiqué au Syndicat national des banques (SNB), « ne pas être en mesure d'annoncer les décisions qu'il pourrait être amené à prendre pour adapter le dispositif de la banque au contexte nouveau et peut-être durable ». Le syndicat craint que cette déclaration ne préfigure des réductions d'effectifs, à l'instar de ce que vient d'annoncer la Société Généralecute; Générale. Cette dernière a officialisé lundi la suppression de 2.000 postes, et ce, plus spécifiquement en banque de financement et d'investissement.

Au SNB-BNP Paribas c'est justement du côté de la BFI que les craintes d'« un plan de mesures ayant des conséquences sur l'emploi » sont les plus fortes. Selon la CGT, les embauches sont même déjà gelées dans ce secteur.

Reste maintenant à savoir quelles formes prendront ces éventuelles réductions d'effectifs (départs non remplacés, plan de sauvegarde de l'emploi...).

« Il n'est pas sûr que la direction sache encore elle-même de quelle façon cela va se faire », indique une source syndicale. Mais si des suppressions d'emplois étaient avérées, « notre organisation syndicale, après avoir vérifié la réelle utilité économique de décisions, exigerait le respect du pacte social en vigueur chez BNP Paribas », estime le SNB. Autre syndicat à avoir rencontré Baudoin Prot, la CFDT a également confirmé son attachement au pacte social sans faire état de craintes concernant des réductions d'effectifs. Mathias Thépot

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Commentaires 5
à écrit le 14/09/2011 à 14:57
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Force des médias, anticiper ce qui n'est qu'hypotèses.

à écrit le 14/09/2011 à 11:33
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Plans social déjà commencé chez BPLG et en cours dans le Métier Immobilier France de BNP Paribas Personal Finance

à écrit le 14/09/2011 à 8:25
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Je n'ai que faire de ce régimes minceur des personnels pourvu que mon compte soit rémunérer (qui n'est pas le cas en France).

le 14/09/2011 à 12:40
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Profite encore un peu, Picsou car cela ne risque pas de durer.

le 15/09/2011 à 14:52
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Prends quelques cours d'orthographe ! "rémunéré" tu pourra payer ta formation si ton compte te rapporte de l'argent

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