Face à la crise, le capital-investissement recentre son activité

Malgré une traversée houleuse de la crise, le capital-investissement devrait résister globalement à la crise financière. Une enquête de The Economist Intelligence Unit révèle que le secteur va limiter ses investissements et accentuer ses efforts pour maximiser la valeur des entreprises de ses portefeuilles.

Pris au piège de l'orage qui frappe le secteur financier mondial, les entreprises de capital-investissement maintiennent le cap mais réduisent la voilure, d'après l'étude de Celerant Consulting pour The Economist Intelligence Unit.

Les dirigeants de sociétés de capital-investissement interrogés (222 répartis entre l'Europe de l'Ouest et les Etats-Unis) tablent en majorité (53%) sur une reprise plutôt rapide de l'activité. En France, 78% des sondés anticipent une éclaircie "courant 2010".

D'ici là, il va falloir clairement redresser la barre d'un système financier mondial à la dérive. L'immense majorité des participants à l'enquête (96%), reconnaît que la crise financière va bouleverser les habitudes du secteur et imposer de nouvelle façon d'opérer les investissements. En revanche, une fois ce constat largement établi, impossible de trouver un consensus sur les solutions à apporter.

Selon l'étude, l'une des conséquences évidentes de la crise sera de consolider des sociétés de fonds propres privés, mais aussi de modifier de façon notable les modèles de financement. "Dans l'environnement actuel, les trois quarts des personnes interrogées envisagent d'augmenter le rapport fonds propres/ dettes de leurs transactions", explique l'enquête. Dans le même temps, seul un tiers d'entre elles sont prêtes à procéder à des acquisitions, bloquées par les difficultés à obtenir des facilités de financement des dettes.

En attendant, près de 80% de l'ensemble des participants à l'enquête prévoient une très forte diminution du nombre de leurs transactions l'année prochaine et à des montants très largement inférieurs à ceux enregistrés ces dernières années.

Toute l'attention des sociétés de capital-investissement se porte désormais sur leur portefeuille de clients. Une grande partie de leurs dirigeants envisage de participer de façon plus concrète qu'auparavant à la gestion des sociétés déjà en portefeuille, afin de maximiser la valeur de leur investissement avant de le céder. Cependant, 41% d'entre eux estiment déjà avoir toujours globalement eu cette attitude.

Pour l'enquête de The Economist Intelligence, le secteur du capital-investissement va, dans les mois et les années à venir, traverser une période de retranchement et non pas de restructuration fondamentale. L'enquête rappelle qu'un grand nombre d'entreprise dispose encore d'importantes liquidités, mais l'accès plus onéreux au crédit va venir perturber la concrétisation des transactions. D'après l'étude, la Santé, le High-Tech et les Télécommunications devraient être les secteurs qui vont attirer le plus d'investissement.

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Commentaires 3
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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2010 une reprise rapide ?? Rapide aurait été T1 2009, 2010 (et encore début) c la normalité. Plus que 2010 c une reprise tardive (et problématique). Sinon le secteur bancaire devrait etre pas mal touché niveau OPA, et des la fin de la crise, les soc...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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L'industrie du capital investment est une industrie artificielle de parasite uniquement attiré par l'argent dont la philosophie est d'enrichir au maximum des rentiers en martyrisant les gens ayant besoin de travail pour vivre. C'est LA forme dégénéré...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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il faut souligner que la crise perturbe la concrétisation des transactions faisant appel à de la dette (LBO) et non celle faisant appel uniquement à des FP tel que le capital risque, développement qui ne s'est jamais aussi bien porté depuis 2001 ( cf...

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