Vers une concentration du secteur de l'assurance

Deux sujets ont dominé les débats d'ouverture des Journées du Courtage au Palais des Congrès à Paris ce mardi : la crise économique et financière, et la taxation des contrats santé.
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Les Journées du Courtage ont fêté leur dixième anniversaire cette année, dans un contexte pour le moins chahuté. Tous les acteurs du courtage et de l?assurance étaient réunis ce mardi 20 septembre au Palais des Congrès à Paris pour deux jours d?échanges. Et la matinée a débuté par la traditionnelle conférence d?ouverture intitulée : "Quoi de neuf Madame et Messieurs les présidents ?". Deux sujets ont notamment dominé les échanges : la crise et la taxation des contrats santé.


La Crise financière pourrait accélérer la concentration des acteurs

La crise qui secoue le secteur bancaire et financier, combinée à l?entrée en vigueur de Solvabilité 2, pourrait avoir des effets non négligeables sur l?industrie de l?assurance. "Pour les assureurs, il faut s?attendre à un ralentissement de l?activité, à une réduction de la matière assurable en dommage, et à une nécessité de gestion prudente de nos portefeuilles", déclare Nicolas Moreau, directeur général d?Axa France. Et ce dernier prévoit encore quatre à cinq années difficiles.
La crise pourrait aussi rebattre les cartes dans le secteur. "Il existe aujourd?hui entre 700 et 800 assureurs santé. Je suis convaincu que le contexte actuel va amener le marché à se restructurer et pousser à la concentration", affirme Guillaume Sarkozy, délégué général de Malakoff Médéric. Une croissance atone, des coûts qui se maintiennent et la nécessité d?augmenter ses fonds propres vont en effet impliquer une certaine course à la taille critique.
"Des acteurs plus forts en termes capitalistiques et de compétences pourraient voir le jour. Mais cela doit être fait de manière ordonnée, et non à chaud, pendant la crise", estime Stéphane Pallez, directrice générale de la Caisse centrale de réassurance (CCR).

La taxe sur les les complémentaires santé
L?augmentation du taux de la taxe spéciale sur les conventions d?assurance sur les contrats santé responsables de 3,5% à 7%, change aussi la donne. "Cela va renforcer la nécessité absolue de devenir des gestionnaires du risque", martèle Guillaume Sarkozy. Quant à la répercussion éventuelle sur les tarifs, ce dernier explique que son conseil d?administration décidera ou non d?une augmentation et/ou d?un effet report.
Enfin, sur le report de la réforme de la dépendance, Guillaume Sarkozy ne compte pas baisser les bras. "Nous réfléchissons à un produit adapté aux besoins. Un régime par points paritaire me paraîtrait bon, en permettant de cotiser faiblement en inclusion dans les contrats santé. Cela permettrait de continuer à cotiser après le départ en retraite". De son côté, Axa France lancera un produit d?assurance dépendance individuelle en janvier prochain. "Ce n?est pas parce qu?il y a eu un report de la réforme que les assureurs doivent s?arrêter de réfléchir à la manière de faire mûrir ce marché", remarque Stéphane Pallez.
 

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