Solvabilité 2 : 45% des entreprises ne sont pas prêtes

Selon un sondage réalisé pour la société SAS, les entreprises françaises du secteur de l'assurance n'ont pas encore pris la mesure des exigences de Solvabilité II. Près de la moitié se déclarent encore en cours de décision en particulier pour ce qui concerne les adaptations informatiques.
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Parmi les grands chantiers du moment, Solvabilité 2 est sans doute le plus lourd notamment sur le plan informatique.  Or, « les différentes discussions autour de Solvabilité II ont laissé pressentir qu'il y avait un risque de sous-estimation de l'impact technique et organisationnel de la qualité des données» déclare Loïc Bazillaud, responsable commercial, Centre d'Excellence Information Management de SAS. la société a donc commandé un sondage pour en savoir plus. Et les résultats sont éloquents. 

Même si 68 % des décideurs interrogés reconnaissent que les récents événements comme la crise grecque, ont accéléré les projets liés aux aspects réglementaires de Solvabilité II, 45 % déclarent être encore en cours de décision. Pour SAS, "ce constat [n'est] guère surprenant quand on analyse les autres résultats de ce sondage". Sachant que pour cette étude 103 décideurs du secteur des assurances ont été interrogés sur internet et par téléphone au moins d'octobre 2011. Parmi eux, deux tiers des répondants appartenaient à la direction des systèmes d'information et un tiers à une fonction opérationnelle.

Les risques informatiques et de fraude sont bien maîtrisés

La très grande majorité (86%) des répondants estiment que leur entreprise est bien organisée pour faire face à différentes situations de gestion des risques. Il est vrai que gérer les risques est au coeur du métier d'assureur. D'ailleurs les entreprises considèrent qu'elles maîtrisent bien leur  approche globale du Risk Management : 63 % d'entres elles disposent en effet d'une organisation dédiée et d'une équipe de gestion des risques;  et 54 % affirment que ces aspects sont directement gérés par la direction générale.

Les risques relevant de l'informatique, et plus spéciquement de la sécurité informatique, sont particlièrement bien maîtrisés selon 73% des répondants. Il en va de même pour les risques de fraudes et de malversation.

 

Mais pas les risques opérationnels

En revanche, en ce qui concerne les risques opérationnels liés à l'activité commerciale, le sentiment de vulnérabilité est plus élevé en raison sans doute du contexte économique. Pour ce qui concerne les risques réglementaires, les répondants semblent plutôt craindre un retard par rapport à la mise en place des solutions informatiques permettant de respecter la réglementation liée à la directive Solvabilité II.
 

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