Le bitcoin poursuit sa chute, et passe sous 7.500 dollars

Le bitcoin, en forte baisse depuis plusieurs semaines, poursuivait sa chute lundi, évoluant autour de 7.380 dollars vers 16h30 GMT alors qu'il frôlait les 20.000 dollars en décembre, après une série de mauvaises nouvelles pour la monnaie virtuelle.
(Crédits : DADO RUVIC)

La semaine dernière était même la "plus mauvaise semaine pour le bitcoin depuis janvier 2015", selon les experts de Mirabaud Securities Genève.

La monnaie virtuelle est particulièrement volatile - elle peut perdre ou gagner des centaines de dollars en moins d'une heure - et échappe pour l'heure a toute régulation. Pékin et la banque britannique Lloyds Banking Group étaient lundi les derniers en date à durcir leur ton face aux monnaies virtuelles.

Pékin veut étouffer les ultimes échanges en cryptomonnaies

Pékin veut s'attaquer aux ultimes transactions de cryptomonnaies encore réalisées depuis la Chine, en bloquant l'accès aux plateformes d'échanges étrangères et en faisant retirer leurs applications sur les plateformes mobiles locales, a indiqué un média officiel. L'objectif est, au nom de la "stabilité financière", d'éteindre "les ultimes feux" des monnaies virtuelles en Chine et d'étouffer les levées de fonds en cryptomonnaies "qui connaissent un nouveau regain", a expliqué dimanche le Jinrong Shibao, gazette financière sous l'égide de la banque centrale (PBOC).

Certes, le régime communiste avait déjà durci le ton à l'automne contre les monnaies électroniques telles que le bitcoin ou l'ether : les plateformes d'échanges basées en Chine avaient dû cesser leurs opérations en septembre, et les autorités avaient strictement interdit toute levée de fonds en cryptomonnaies (ICO) dans le pays.

Mais l'enthousiasme de certains investisseurs chinois les a poussés à trouver des alternatives: des sites spécialisés dans les échanges en cryptomonnaies ; des transactions directes de particulier à particulier ; et des accès à des plateformes à l'étranger, notamment à Hong Kong ou au Japon, hors d'atteinte des régulateurs pékinois.

Des groupes de discussion très populaires se sont constitués sur les omniprésents réseaux sociaux chinois (WeChat, QQ) ou russe (Telegram) pour des transactions de gré à gré, tandis que les publicités pour des monnaies virtuelles et ICO se multipliaient sur l'internet chinois... C'est à cette constellation de canaux d'échanges toujours accessibles depuis la Chine que les autorités entendent s'attaquer en "renforçant leur supervision de façon soutenue", assure le Jinrong Shibao.

Selon la publication, les régulateurs financiers travailleront avec les autorités des télécoms pour fermer les sites internet incriminés et bloquer le téléchargement des applications mobiles permettant de participer à d'illégales levées de fonds en cryptomonnaies.

Des mesures, non précisées, seront également adoptées à l'encontre des plateformes étrangères, et la PBOC a ordonné aux opérateurs chinois de systèmes de paiement d'engager une campagne de "rectification" pour s'assurer que l'argent transitant par leurs systèmes ne provenait pas d'échanges de cryptomonnaies. Ce dernier resserrement de l'étau chinois intervient alors que le bitcoin, vedette des cryptomonnaies, a largement perdu de son éclat ces dernières semaines.

Une banque anglaise interdit l'achat de bitcoin par carte de crédit

La banque britannique Lloyds Banking Group a annoncé lundi avoir interdit les achats de bitcoin par ses clients munis de carte de crédit, suivant l'exemple de plusieurs grandes banques américaines qui craignent des problèmes d'endettement.

"A Lloyds Bank, Bank of Scotland, Halifax et MBNA (ses filiales, Ndlr), nous n'acceptons pas les transactions en cartes de crédit impliquant l'achat de cryptomonnaies", explique un porte-parole de la banque.

La décision de Lloyds cible uniquement les cartes de crédit, qui permettent de réaliser des achats en s'endettant, ce qui est de nature à alimenter la spéculation autour des cryptomonnaies de la part de particuliers pas toujours solvables.

Au Royaume-Uni, le gouvernement a appelé fin janvier à Davos à réguler le bitcoin rapidement, avant que ce dernier ne puisse finir par représenter une vraie menace pour le système financier. Le gouvernement britannique a appelé fin janvier à réguler le bitcoin rapidement, avant que ce dernier ne puisse finir par représenter une vraie menace pour le système financier.

Aux États-Unis, les banques JPMorgan, Bank of America et Citigroup ont chacune annoncé une mesure similaire en fin de semaine dernière, a rapporté l'agence Bloomberg.

Lire aussi : Bitcoin : les régulateurs américains sévissent contre les arnaques

L'utilisation du bitcoin, qui échappe pour l'heure à toute régulation, a fait l'objet de multiples avertissements à travers le monde de la part des autorités et des banquiers centraux. Le sujet sera notamment abordé au prochain G20 Finances en mars, où les ministres français et allemand des Finances vont présenter des propositions communes sur la régulation des cryptomonnaies.

Lire aussi : Un G20 pour réguler le bitcoin en 2018

(avec agences)

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Commentaires 4
à écrit le 06/02/2018 à 7:59
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Pas trop tôt que l'on commence à s'intéresser sérieusement aux monnaies cryptées mafieuses. Impensable que les états n'interviennent pas dans ce phénomène ultra libéral anti état et anti social, la jungle sous la férule d'internet.

à écrit le 06/02/2018 à 2:00
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Les mafias bancaires apprécient modérement que l'on empiète sur leur territoire visiblement.

à écrit le 05/02/2018 à 20:43
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Le bitcoin va se replier vers 6800 dollars:a 6856 dollars,signal d'achat fort d'après l'analyse technique.Puis revente dans six mois quand il viendra heurter la barre de résistance des 18000 dollars.De nombreux chercheurs sont en train d'améliorer ...

à écrit le 05/02/2018 à 19:02
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comme en urss.......... c'est la chute finale

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