Salon du Bourget : Dassault Aviation n'attend pas de contrat pour le Rafale

Le PDG de l'avionneur français, Charles Edelstenne, estime qu'il y aura des contacts pour la vente de son avion militaire Rafale lors du Salon du Bourget, mais ne s'attend pas à la signature d'un contrat. Par ailleurs, le groupe a revu à la baisse son objectif de livraisons d'avions d'affaires Falcon pour 2009.

Le patron de l'avionneur français Dassault Aviation, Charles Edelstenne, a estimé qu'aucun contrat concernant le Rafale ne serait signé au salon du Bourget qui s'ouvre lundi. Dans une interview vidéo diffusée sur le site lepoint.fr, le dirigeant indique qu'il y aura "des contacts" avec les nombreuses "missions étrangères" attendues, "par contre il n'y aura aucune signature pendant le salon en ce qui nous concerne".

Vendredi, le dirigeant indiquait que les perspectives d'exportation de Rafale étaient encourageantes. Les Emirats Arabes Unis ont manifesté leur intérêt pour cet avion, en souhaitant cependant un radar et un moteur plus puissant. Mais Charles Edelstenne dit se garder "de crier victoire avant l'heure". Malgré ces contacts avec les Emirats arabes unis, ou encore l'Inde ou la Libye, l'avionneur n'est encore jamais parvenu à exporter son avion de combat.

"La crise touche notre industrie comme elle touche les autres industries", souligne-t-il, tout en notant que "la présence au salon du Bourget de l'ensemble de l'industrie aéronautique était totale, à deux exceptions près". "La crise ne durera pas éternellement, et une fois passée, le besoin de l'aéronautique existera", assure Charles Edelstenne.

Concernant l' aviation d'affaires, Dassault constate une "stabilisation" depuis deux mois, après "une période de crise importante avec un arrêt complet des commandes, des résiliations". Vendredi, le groupe a revu à la baisse ses estimations de livraisons d'avions Falcon. Le groupe prévoit environ 80 livraisons pour 2009, alors que Dassault Aviation souhaitait auparavant livrer 90 Falcon. "Si la crise se stabilise, on devrait faire un petit peu plus que l'année dernière (72, ndlr)", précise ce dimanche Charles Edelstenne.

Le PDG estimait vendredi que "la situation et les hypothèses actuelles ne laissent pas espérer d'améliorations sensibles avant la fin de l'année". Il a cependant relevé quelques facteurs positifs comme "un début de stabilisation du marché des avions d'occasion" et "depuis quelques semaines, des contacts un peu plus positifs avec certains clients ou prospects".

Face à la crise qui frappe l'aviation d'affaires, le groupe a été contraint de revoir à la baisse ses cadences de production de Falcon. Il avait du annoncer en mai dernier le licenciement de quelques centaines de personnes aux Etats-Unis et la mise en place de chômage partiel en France. Le PDG de Dassault a précisé qu'il n'envisage pas "pour le moment" de projet de licenciement.

Par ailleurs, Dassault n'a "pas de projet" d'augmenter sa participation dans Thales, dont il détient aujourd'hui près 26% après avoir racheté une part de 20,8% à Alcatel-Lucent.

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