En 2011, Israël a délivré 8.000 licences de ventes d'armes à l'exportation

L'Etat hébreu a exporté en 2011 des matériels militaires vers 130 pays. Pas moins de 94 % des demandes de ventes à l'étranger ont été approuvées. Seuls 43 cas "litigieux" ont été recensés.

Pour la première fois le ministère israélien de la Défense a levé une partie du mystère qui entoure les exportations d'armes de l'Etat hébreu. Le département chargé d'examiner les demandes d'entreprises pour la ventes de matériel militaire a délivré l'an dernier 8.000 licences de ventes destinées à un total de 130 pays, dont les noms n'ont toutefois pas été divulgués.

La base de données de la Défense comprend une liste de 17.000 "produits" autorisés à la vente à l'étranger par 12.000 sociétés. Pas moins de 94 % des demandes de ventes à l'étranger ont été approuvées. La licence de vente doit être obtenue avant qu'une licence d'exportation soit délivrée. La moitié des demandes ont été rejetées dès la première étape.

43 dossier litigieux

Détail intéressant : 43 cas "litigieux" ont été recensés. Il s'agit d'entreprises accusées d'avoir violé les procédures de contrôle mises en place par le ministère de la Défense sous forme de ventes sans licence ou réalisées sans tenir compte des restrictions imposées notamment sur la vente à des pays tiers ou sur les transferts de technologies "sensibles".

Les entreprises prises la main dans le sac ont été sanctionnées sous forme d'amendes ou d'annulations de leur licence. "Notre objectif essentiel est de maintenir l'avantage qualitatif de l'armée israélienne et de maîtriser la distribution de notre matériel militaire", affirme un haut responsable de la Défense. Selon lui, Israël doit également respecter ses "engagements internationaux". Une allusion claire aux restrictions imposées par les Etats-Unis, qui versent plus de 3 milliards de dollars d'aide militaire annuelle à l'Etat hébreu pour financer ses achats en armes américaines. En contrepartie, l'Etat hébreu a dû limiter ses ambitions.

Pression de Washington

En Chine, notamment Israël a renoncé il y a quelques années à vendre des avions radars sous la pression de Washington qui considérait ce contrat comme contraire aux intérêts "stratégiques" américains. De plus, Washington a un droit de regard : quand une partie des matériels israéliens ont des composants américains, il nécessite le feu vert du Pentagone pour les exportations.

Malgré toutes ces limitations, ce secteur qui a rapporté officiellement 9,6 milliards de dollars à l'exportation en 2010, est considéré comme prioritaire. Le ministre de la Défense va ainsi prolonger la validité des licences d'exportations aux entreprises de deux à trois ans, créer un centre qui offrira ses services pour l'exportation et introduire une procédure d'autorisation accélérée pour "certains produits".

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Commentaires 2
à écrit le 25/04/2012 à 13:41
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Arrêtez de dire des sottises... 800 000 milliards d'armement plutôt non?

à écrit le 25/04/2012 à 8:16
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Et qui est à l'origine, avec deux concurrents, de la dette grecque? La France grâce aux ventes d'armes depuis 10 ans avec le concours de l'Allemagne et des États Unis. Ceci a hauteur de 8000 milliards d'euros. Donc ne critiquons pas...

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