Cyberdéfense des Armées : 1.800 postes créés entre 2018 et 2025 à Rennes

Le développement des activités de cyberdéfense du ministère des Armées sur le territoire de Rennes Métropole va se traduire par la création de 1.800 postes entre 2018 et 2025 et par des recrutements, souligne une étude de l’Insee Bretagne. Les cadres sont particulièrement recherchés. Sur le plan démographique, cette dynamique profitera aux communes proches de Rennes.
880 cybercombattants sont rattachés au ministère des Armées et d'ici à 2026, 940 emplois supplémentaires seront créés dans les sites cyber de l'État dont 220 postes à l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (ANSSI).
880 cybercombattants sont rattachés au ministère des Armées et d'ici à 2026, 940 emplois supplémentaires seront créés dans les sites cyber de l'État dont 220 postes à l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (ANSSI). (Crédits : ministère des Armées)

Selon une étude publiée jeudi 21 janvier par l'Insee Bretagne, les effectifs des Armées en cyberdéfense seront en forte augmentation sur le territoire de Rennes Métropole jusqu'en 2025. Le développement des activités de cyberdéfense du ministère des Armées dans l'agglomération rennaise va se traduire par la création de 1.800 postes entre 2018 et 2025 et par des recrutements.

880 cybercombattants sont ainsi rattachés au ministère des Armées et d'ici à 2026, 940 emplois supplémentaires seront créés dans les sites cyber de l'État dont 220 postes à l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (ANSSI).

Sur cette période, les effectifs augmenteront régulièrement sur les sites de Saint-Jacques-de-la-Lande et de Bruz (Comcyber, DGA MI) et les profils recherchés seront spécifiques. L'Insee précise que les recrutements concernent des cadres à 70 % avec une qualification élevée (ingénieur cybersécurité, auditeur système d'information, ingénieur en IA...).

La cybersécurité est un secteur en tension. Pour faciliter les embauches, la métropole a mis en place une gestion prévisionnelle de l'emploi et des compétences (CyberGPEC). La plateforme recrutement-rennes.com recense aussi toutes les offres d'emploi disponibles dans ce domaine.

Depuis 2016, le pôle cyber constitué autour du ministère des Armées dans la métropole rennaise n'a cessé de croître : près de 5.000 actifs (13.00 à Rennes, 900 à Saint-Jacques-de-la-Lande, 2.000 à Bruz, 800 à Cesson-Sévigné) travaillent actuellement pour la Défense évalue l'Insee, dont deux tiers de civils pour un tiers de militaires. Ce déploiement conforte le statut de Rennes en tant que place forte de la cybersécurité en France.

Un territoire bien orienté ; l'emploi privé en hausse

Le domaine militaire ne représente toutefois qu'une des composantes de l'écosystème dédié à la cybersécurité sur le territoire rennais et plus globalement breton. Dans ce tissu économique important, l'Armée côtoie les grands groupes et les start-ups.

En 2020, le territoire métropolitain a enregistré une croissance de l'emploi privé de 26% (+ 670 emplois) pour un total de 3.280 emplois répartis sur 76 entreprises de cybersécurité intervenant sur différents domaines (cyberguerre, cyber criminalité, identité numérique, signature électronique...). 13 d'entre elles, comme Anozrway, spécialisée dans l'analyse des données par l'IA et la cyberdéfense, ont été créées ces deux dernières années, selon des données compilées par l'Audiar à Rennes.

Quartier à forte tonalité cyber, La Courrouze abrite la Cyberdéfense Factory, un incubateur civil et militaire ainsi que plusieurs groupes industriels de plus de 100 salariés et impliqués dans cet écosystème. Airbus Cybersecurity (protection des gouvernements et des activités vitales), Thales Services, Altran et la CyberSoC d'Orange Cyberdéfense concentrent à eux seuls 70 % de l'emploi privé.

« La présence du pôle d'excellence cyber permet le développement de synergies entre la recherche, la formation et les acteurs économiques », précise l'Insee.

Plusieurs cursus en cybersécurité sont ainsi proposés dans la région au sein des écoles d'ingénieurs et des universités. En 2020, la première école universitaire en cybersécurité, la Cyberschool, s'est ouverte à Rennes. Au niveau régional, la place rennaise est complémentaire de celle de Brest, plus orientée vers la cybersécurité maritime.

Vallons de Vilaine : des territoires à forte dynamique démographique

Pour l'Insee, Rennes Métropole est démographiquement dynamique et apparaît en mesure dans les années qui viennent d'accueillir la croissance de l'effectif des armées en cyberdéfense.

La majorité des actifs travaillant dans la cyberdéfense résident au Sud-Ouest de Rennes, note l'institut des statistiques. Si les tendances observées se maintiennent, la plupart des personnes qui sont ou seront recrutées par le ministère des Armées devraient résider sur les communes de la métropole ou celles du Pays des Vallons de Vilaine (Bain-de-Bretagne, Guipry-Messac, Comblessac...), avance l'Insee. « Ces territoires sont portés par une forte dynamique démographique. Entre 2012 et 2017, la population a augmenté de 1,3% par an sur la Communauté de communes Vallons de Haute-Bretagne Communauté (1% par an à Rennes Métropole) ». A l'horizon 2025, le taux de croissance resterait soutenu, supérieur à 1,2% par an pour un gain de 7.000 habitants (0,5% sur l'ensemble de la région). La population serait estimée alors à 577.000 personnes sur l'ensemble de la zone étudiée (490.400 à Rennes Métropole).

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Commentaires 3
à écrit le 24/01/2021 à 18:08
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Étonnamment tous les postes sont créer en Bretagne à croire que le reste de la France n’existe pas

le 25/01/2021 à 11:46
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Tout simplement parce que les salaires sont minables en Bretagne.

à écrit le 23/01/2021 à 9:52
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Ils devraient recruter des russes ou des chinois. Ils sont tellement meilleurs que nous, et en plus bon marché. Le problème est qu'ils gardent les meilleurs chez eux. Nous on fait l'inverse...

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