Face à la crise : la réponse du secteur aéronautique

SÉRIE D'ÉTÉ - ÉPISODE 2/3. Avril 2020. Le confinement a été décidé depuis trois semaines en France. L'impact sur le chaîne de production et logistique se fait déjà lourdement ressentir. Les poids lourds du secteur sont bousculés. Pour leurs sous-traitants, la situation devient encore plus préoccupante. #REPLAY
(Crédits : DR)

>> L'ÉPISODE 1 : Face à la crise : l'industrie française ébranlée

7 AVRIL

Aéro : le "Big Four" (Airbus, Safran, Dassault, Thales) ne versera pas de dividendes en 2020

Après Airbus (1,4 milliard d'euros), Safran (1 milliard) et Dassault Aviation (212 millions) dans l'ordre chronologique, Thales, le dernier du "Big Four" de l'aéronautique française, a annoncé mardi la suppression du versement en 2020 d'une grande partie de son dividende au titre de l'exercice de 2019 (environ 430 millions sur les 560 millions d'euros annoncés lors de l'annonce de ses résultats 2019 en février, soit 2,65 euros par action) conformément aux recommandations du ministre de l'Economie Bruno Le Maire. Pourquoi cette différence ? Le groupe d'électronique a déjà versé un acompte de 130 millions d'euros en décembre (60 centimes sur les 2,65 euros).

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5 MAI

Comment la filière aéronautique et défense reprend le chemin des usines

La filière aéronautique et défense française a repris le chemin du travail depuis plusieurs jours déjà. "La reprise de l'activité est assez rapide après un arrêt quasi complet, avait observé il y a une dizaine de jours le président du GIFAS, Eric Trappier, au moment de son audition à l'Assemblée nationale. C'est encore lent et faible aujourd'hui avec 30% des effectifs présents sur les sites. Ce chiffre concerne surtout notre supply chain, qui a moins accès au télétravail. 45% en télétravail chez Dassault, plus encore chez Thales et à peu près 25-30% chômage partiel pour l'ensemble du secteur".

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26 MAI

Aéronautique/Défense : Bercy a bâti un plan de relance avec Airbus, Dassault, Safran et Thales

Dans un contexte anxiogène, le gouvernement est en train de préparer un plan pour soutenir la filière aéronautique et défense en danger en raison de la très grave crise du secteur aérien. L'État et les industriels sont main dans la main pour trouver des solutions pour éviter le pire. "On a bâti un plan avec l'État pour soutenir cette filière aéronautique en coopération avec Bruno Le Maire (ministre de l'Économie, ndlr)", a expliqué le 14 mai lors de son audition devant la commission des Affaires étrangères et de la Défense du Sénat, le président du GIFAS, Eric Trappier, également PDG de Dassault Aviation. Le ministre de l'Économie a annoncé il y a une semaine un plan d'aide à l'aéronautique "avant le 1er juillet". Ce sera un "plan sectoriel de soutien au secteur aéronautique et les centaines de milliers d'emplois qui vont derrière dans la région de Toulouse et ailleurs", avait-il précisé.

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29 MAI

L'Etat pilote la création d'un fonds privé d'urgence pour l'aéronautique

Le plan de relance pour l'aéronautique devrait être fin prêt pour la fin de la semaine prochaine. Notamment le fonds qui va servir de soutien à la chaine d'approvisionnement aéronautique (supply chain) en cas de défaillance et/ou d'appels de détresse de sous-traitants étranglés par la crise économique. Et ce malgré quelques tiraillements entre les acteurs. On en sait d'ailleurs un peu plus sur ce fonds : c'est très probablement ACE Management (400 millions d'euros d'actifs), filiale de Tikehau Capital, qui devrait porter ce fonds, baptisé Aerofund 4, explique-t-on au ministère des Armées, même si Safran souhaite encore, selon nos informations, une mise en concurrence pour la gestion de ce fonds.

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9 JUIN

Un plan aéronautique pour sauver 100.000 emplois et créer un avion à hydrogène

Quinze milliards d'euros pour la filière industrielle aéronautique. C'est beaucoup, mais c'est surtout un magnifique trompe l'œil : 7 milliards d'euros pour Air France déjà annoncés qui ne sont finalement que des prêts garantis avec contreparties (à rembourser in fine en principe), 832 millions de commandes publiques militaires et parapubliques simplement accélérées, 3,5 milliards d'euros de garantie export à rembourser plus tard par les compagnies aériennes...

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10 JUIN

Aéronautique : "Ce plan de soutien nous permet d'accélérer des projets innovants" (Patrice Caine)

LA TRIBUNE : Comment accueillez-vous le plan aéronautique de 15 milliards d'euros annoncé par Bruno Le Maire ? Va-t-il vraiment aider la filière ?
PATRICE CAINE : Je l'accueille très positivement et remercie le gouvernement. De façon factuelle, la filière aéronautique ne pouvait compter que sur elle avant l'annonce de ce plan de soutien majeur pour notre industrie. Ce n'est plus le cas aujourd'hui. Ce plan de soutien va nous permettre d'accélérer des projets innovants, qui auraient pris beaucoup plus de temps sans l'aide de l'État, notamment ceux liés à la recherche soutenue dans le cadre du CORAC. Thales, comme d'autres groupes, va bénéficier de l'augmentation des budgets du CORAC, qui vont être multipliés par deux en 2020 et par quatre en 2021 et en 2022. Ce qui est également important pour nous, industriels, c'est la prolongation du chômage partiel à condition d'obtenir, dans le cadre des négociations avec la ministre du Travail, des modalités d'application raisonnables. Ce sont les deux sujets les plus dimensionnants du plan de soutien pour Thales.

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Rendez-vous lundi 3 août, pour un nouvel épisode de la série d'été «Face à la crise».

ÉPISODE 3 - Face à la crise : la défense mise à contribution

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