Aides à l'automobile : les Etats-Unis et l'Europe cherchent des solutions

L'Europe et les Etats-Unis s'interrogent sur les façons de soutenir leur industrie automobile. La Banque européenne d'investissement doit fournir des prêts et des garanties. Le Congrès américain débat d'une nouvelle enveloppe de soutien au secteur.

Invitée ce lundi sur Europe 1, la ministre de l'Economie, Christine Lagarde, a estimé que le soutien à l'industrie automobile "sera d'abord prescrit au niveau européen, et ensuite sur le plan national", ajoutant ne "pas être sure qu'on parle d'ores et déjà d'aides". "Je crois que c'est plutôt la Banque européenne d'investissement (BEI) qui va se mobiliser" pour soutenir le secteur. "Je crois que l'on est à un moment de transition vers une nouvelle génération automobile, une nouvelle génération dans le domaine des transports, et là il est légitime que l'Etat soutienne", a-t-elle poursuivi, rappelant qu'un certain nombre d'aides dans le domaine de la recherche et développement dans le secteur automobile ont déjà été annoncées en France.

Signe de cette situation délicate, Renault a annoncé ce lundi par la voix de son nouveau directeur général, Patrick Pelata, qu'il va réduire d'environ 25% sa production au quatrième trimestre dans le monde alors qu'il ne pensait jsqu'alors que baisser de moins de 20%. Cinq de ses sites en France et en Europe vont être concernés par des fermetures temporaires, pour faire face à la chute des ventes de voitures.

Outre-Rhin, certains constructeurs comme Opel, filiale de l'américain General Motors, et Ford se tournent vers Berlin pour demander des aides.  Le ministre allemand des Finances, Peer Steinbrück, a toutefois exclu ce lundi dans une interview un paquet de mesures pour soutenir l'ensemble de l'industrie automobile allemande, estimant qu'un "programme conjoncturel pour l'ensemble de l'industrie automobile n'a aucun sens". Mais le débat n'est pas tranché. La chancelière Angela Merkel a annoncé dans la journée que des décisions seronts prises avant Noêl pour d'éventuelles garanties à Opel. Le patron de General Motors Europe a évoqué une discussion pour un montant de "plus d'un milliard d'euros".

Les constructeurs européens ont demandé en octobre une aide chiffrée à 40 milliards d'euros. Elle prendrait la forme de prêts à taux réduit. Ils demandent parallèlement des primes pour inciter les consommateurs à remplacer leurs voitures. Pour répondre à une partie de leurs doléances, la BEI va effectivement proposer "d'augmenter son volume de prêts de 20 à 30% en 2009 et 2010, c'est-à-dire de 10 à 15 milliards d'euros par an", a annoncé lce undi un porte-parole de l'institution. Une partie de ces nouveaux prêts seront destinés à l'industrie automobile. La proposition doit être examinée par les ministres européens des Finances le 2 décembre.

A l'heure où l'Europe s'interroge sur un éventuel plan - ou des plans - pour aider "son" industrie automobile, les Etats-Unis en parlent également et connaissent également des divisions sur le sujet. L'administration Bush y parait hostile, notamment son secrétiare (ministre) au trésor, Henry Paulson qui ne veut pas que son plan de soutien au secteur financier face à la crise serve aussi à General Motors, Ford et Chrysler. Barack Obama, le futur président des Etats-Unis, nouvellement élu mais qui ne prendra ses fonctions qu'en janvier, semble au contraire favrorable à un plan de soutien aux constructeurs automobiles. Au Congrès, après l'enveloppe de 25 milliards de dollars de prêts décidée en septembre, une nouvelle tranche de 25 milliards doit être discutée.

 

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Commentaire 1
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Face à la crise financière , bancaire et industrielle les Etats du G20 auraient du pousser à la création de deux grands fonds mutualistes regroupant , pour le premier , les principales banques mondiales ( une cinquantaine ) et pour le second les plu...

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