La direction de Renault a indiqué mardi finaliser un accord avec les syndicats sur l'indemnisation du chômage partiel pour ses 40.000 salariés, tandis que des discussions sont en cours avec l'Etat sur la formation que les pouvoirs publics demandent en contrepartie d'aides.
Par ailleurs, la direction a arrêté mardi sa politique salariale pour 2009, n'accordant pas d'augmentation générale mais 0,5% d'augmentations individuelles.
Concernant l'indemnisation du chômage partiel, dans le pacte automobile annoncé le 9 février, l'Etat a augmenté sa participation en contrepartie du maintien des emplois et d'un engagement de formation de 10 jours ou 70 heures par salarié.
Selon Gérard Leclercq, directeur des ressources humaines du groupe, "mettre en oeuvre pour 40.000 personnes 70 heures de formation, c'est une université digne de ce nom!".
La discussion porte sur "le niveau de 70 heures", a-t-il précisé lors d'une conférence de presse téléphonique.
"Nous avons la volonté et l'engagement de renforcer la formation dans le cadre" d'une convention avec l'Etat, qui prendra la forme d'un accord de branche, a-t-il affirmé.
Au sujet des négociations avec les syndicats sur un "contrat social de crise" pour 2009, le DRH a souligné "l'avancée exceptionnelle" que constitue une indemnisation à 100% du salaire net.
Une dernière réunion a eu lieu mardi et les syndicats ont jusqu'au 26 mars pour signer ou non les propositions de la direction, pour une entrée en vigueur au 1er avril, avec un effet rétroactif partiel.
L'indemnisation sera possible grâce à l'abondement par les cadres et techniciens au forfait d'un fonds par des jours de RTT (une RTT pour 5 jours chômés).
"Ce à quoi on se prépare, c'est être capable de gérer aussi le chômage partiel sur les sites tertiaires", qui pourrait atteindre 20 jours au second semestre, a déclaré M. Leclercq.
La CGT estime que Renault "va faire des économies" via des exonérations de cotisations sociales et patronales.
Dans un communiqué, la CFDT s'est félicitée que ses propositions aient été "globalement reprises", et a noté que la contribution des salariés s'élève à 20% du coût global, contre 30% dans le projet initial.
Accord social de crise en voie de finalisation chez Renault
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