Le constructeur automobile russe Avtovaz , dont l'alliance Renault-Nissan détient 25% du capital, a vu ses comptes tomber dans le rouge en 2008, avec une perte nette de 24,7 milliards de roubles (563 millions d'euros). Le groupe avait dégagé un bénéfice de 3,7 milliards de roubles (84,4 millions d'euros) en 2007. Son chiffre d'affaires s'est établi en 2008 à 187,5 milliards de roubles (4,3 milliards d'euros), en hausse de 2,4% sur un an. Sur les cinq premiers mois de l'année 2009, les ventes du groupe ont plongé de 45%, a par ailleurs indiqué le vice-président d' Avtovaz Andreï Vaguinski, cité par l'agence russe Interfax.
La dette de la société s'élève actuellement à 53 milliards de roubles (1,2 milliard d'euros). Fin mars, le gouvernement russe avait annoncé qu'il allait accorder un prêt de 25 milliards de roubles au groupe automobile en difficulté, très touché par la crise.
Les relations entre Avtovaz et Renault sont très difficiles. Le constructeur russe a annoncé fin juin qu'il remplaçait son directeur général, le français Yann Vincent, par un russe. A l'époque, chez Renault on voulait minimiser cette décision, indiquant que le groupe restait "pleinement engagé" dans ce partenariat. Renault "croit en la croissance du marché russe" qui présente "un potentiel considérable" et entend "être présent dès qu'il rebondira".
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